KILLER DIAMOND

3. OLIVIA/LIAM.

-OLIVIA OUVRE CETTE PORTE.

Allongée sur mon lit, j'ouvre les yeux immédiatement en entendant la voix de Liam. Mais je n'ose pas ouvrir, je suis une vraie flipette.

-NON ! - rétorquais je -
-Ça fait quinze putains de minutes que je frappe à cette porte.
-Si je ne réponds pas, c'est que je dors imbécile ! J'ai des heures de sommeil à récupérer moi.
-Pauvre princesse, descends de ton trône, j'ai commandé à manger.

Je prends mon courage à deux mains, déverrouille la porte et l'ouvre. Liam s'écarte sur le côté pour que je puisse passer. Il descend les marches des escaliers avec moi, un frisson me parcourt l'échine en sachant qu'il est derrière moi.

-Princesse, votre dîner est servi. -dit-il en rigolant. -
-Tu n'es vraiment pas drôle.

Je lui fais une mine boudeuse, il rigole encore plus. Mais c'est un vrai con celui-là. Je descends les escaliers et me dirige vers la cuisine. Le sac en papier brun est posé sur la table. Liam est derrière moi et lance :

-Chinois ça te va ?

Je sautille sur place, me voilà de bonne humeur.

-Ça me va, merci - dis-je en souriant. –

Nous dînons silencieusement, Liam est sur son téléphone et moi, je mange pour sept en profitant de chaque bouchée.

-Tu es enceinte ou quoi ? – me dit-il en prenant une bouchée de ses nouilles. –

Je le fixe avec de gros yeux stupéfaite de sa parole.

-Mais ça ne va pas non ?! Je te rappelle que je reviens d'un trou à rat ! Parker me donnait que du pain pour manger. Parfois, je n'avais même pas à manger.

-Comment elle a pu ordonner des choses pareilles et lui les exécuter... - dit-il –

Je continue de manger en prenant soin de ne pas penser à ces derniers moments. Je suis coincée avec un homme que je ne connais pas, j'avoue que malgré qu'il m'ait emmené chez lui, j'ai peur. Soudain, le portable de Liam vibre sur la table.

-Allô?... Oui...

Liam pose sa main sur le micro et chuchote :

-J'arrive.

Il se lève et va dans le salon. Je profite pour débarrasser la table et la nettoyer. Il revient, son visage à l'air assez contrarié. Je ne peux lui demander un service en échange de rester ici. Je prends mon courage à deux mains et lance :

-Du fait que je suis coincée ici, je pourrais avoir un portable ? – demandais-je nerveusement. -

Il me regarde perplexe.

-Tu risques de faire foirer mon plan, peut-être plus tard. – dit-il à son tour. –
-S'il te plaît.
-Non.
-Allez.
-Non.

Il me tourne le dos et s'en va. Je le suis et le retiens par le bras. Ces yeux d'un gris intense sont plongés dans les miens. Il regarde doucement mes lèvres puis mes yeux, je souris de toutes mes dents et lance à nouveau :

-S'il te plaît, je ne ferais rien. Tu as ma parole.
-Je t'ai dit non.
-Moi, j'ai dit si.

Soudain, il me saisit le cou et me plaque contre le mur de la cuisine. Une légère pression se fait sentir, la peur surgit au fond de mon ventre. Mes mains tirent sur son bras pour qu'il arrête.

-Ne me casses pas les couilles, putain. – crache-t-il. -
-Tu...tu me fais mal. – dis-je difficilement. –

La pression à disparu, sa main, elle aussi n'est plus dans mon cou. Un souffle de soulagement s'échappe de mes lèvres, il me regarde et s'assoit sur l'une des chaises qui se trouve devant l'ilot central. Il passe sa main sur son visage.