Rosa Bianca è Rossa ( En correction / réécriture )

Chapitre 39 ; C'est criminel

Chris a tenu à discuter avec Jack dans les jardins de l'hôtel, désertés par cette nuit fraîche. Le magicien ne subit pas le même interrogatoire que moi mais se fait remonter les bretelles. Premièrement, pour ne pas les avoir prévenus que je venais quérir des informations, deuxièmement, pour avoir cacher un tel savoir au reste de la communauté surnaturelle en toute impunité.
Dans l'immédiat, le plus urgent, c'est d'élucider le mystère de l'incendie qui a détruit la boutique Werelose. Un départ de feu ne peut être aussi soudain. Il n'y a aucun comburant dans la librairie et les livres sont une cible facile.
Il y a tout de même un autre problème qui me préoccupe ; Mathias.

Je n'ai plus parler au vampire depuis notre baiser dans la ruelle, dont la fin la refroidit. Je ne sais pas à quoi il s'attendait. C'est un vampire, je suis une humaine. Il est Dracula, je suis Blanche-neige.
Je me maudis intérieurement pour avoir succomber à ses avances le temps d'un infime échange salivaire... Bon, ok, c'était un mélange de bactéries qui s'est opéré dans cette petite rue. Mais ça ne change en rien à l'erreur qu'a fait Mathias en m'embrassant. Les vampires ne cautionneraient pas cette alliance et ses parents seraient capables de le rejeter si...
Non, aucune chance. Les Vinliski cherchent à le récupérer et les Lanos tiennent bien trop à lui.
Les vampires se sont installés en rond, Jack au milieu. Je suis restée à l'écart, pensant que cela ne me concernait plus.

— Qu'es que tu as à dire pour ta défense, Jack ?

Je n'ai pas suivi le début de la conservation mais, si ils se tutoie déjà, c'est bon signe.

— Je n'ai rien à dire et encore moins à des buveurs de sang dans votre genre. Vous avez adopter cette gamine dans quel but ? La vidé de son âme ?

Je retire ce que j'ai dis...

— Nous avons déjà répondu à toutes tes questions et nous en avons aussi pour toi.

Je m'avance au millieu du cercle et les interpellent en levant les mains.

— Ça suffit ! Là, dehors, quelqu'un a mit feu à une librairie et a tenté de détruire un savoir millénaires, et la seule chose qui vous importe est votre petite guérilla entre espèces ?! Je pensais les surnaturels plus intelligents que ça. Ressaisisez vous !
Nous avons tous des torts dans l'assemblée, mais si nous pouvions les mettre de côté l'espace d'une soirée, ça arrangerait le monde. Pas vrai ?

Je parcours le groupe du regard. Jack n'a pas bouger et reste campé sur ses positions, tandis que les vampires hochent lentement la tête.

— Bien. Pour moi, il est évident que cet incendie est criminel.

— Qu'es qui te fais dire ça ? Si ça se trouve ce magicien détraqué a oublié une bougie sur un comptoir et pouf, c'est tombé sur les étagères, s'exclame Mathias.

Je lève la main sans me tourner vers lui.

— De un, tu parleras quand on te l'ordonnera. De deux, nous sommes au vingt-et-unième siècle Mathias. Avec l'installation des poteaux électriques, dans le quel tu n'as pas manqué de foncer, crois tu vraiment que Jack aurait utilisé une bougie alors qu'il était entourer d'objets potentiellement inflammable ? Il n'aurait pas été aussi idiot.

Je me dirige ensuite vers le magicien malgré les grognements réprobateur des Lanos. Je fais confiance au magicien et ce n'est pas quelques pauvres vampires, bien qu'ils pourraient me tuer d'un coup de crocs, qui vont changer quoi que soit à la certaine amitié que nous entretenons.

— Où est-ce que tu étais quand le feu s'est déclenché ?

— Dans la bibliothèque dissmulée. Après ton passage, je voulais faire un peu d'ordre et sortir les livres qui te seraient utiles. Au bout d'une demi heure, j'ai senti une odeur de fumée, un épaisse nuage s'est engouffré dans la bibliothèque et l'alarme incendie a retentit avant que je me rende compte que quelqu'un était rentrer dans mon magasin.

— Attend une minute... La porte est équipée d'une clochette, tu ne l'as pas entendu ?

— Vu le poid des livres, quand je les posais, ça faisait un sacré vacarme. Ça a donner le temps aux criminels de s'infiltrer dans la librairie, ils ont compris que j'étais dans l'arrière boutique, et ont mis le feu.

Le puzzle apparaît peu à peu. C'est donc bien un geste intentionnel et mûrement réfléchi, de la part d'une personne dénuée de cœur.

— Mathias, tu veux bien aller nous chercher de l'eau ?

— Pourquoi moi ?

— Blanche t'a donné un ordre, le reprend Théodora.

Je m'en veux un peu de faire vivre une telle humiliation à Mathias... Oh, puis pas tant que ça en fin de compte !
Le vampire finit par quitter le groupe et retourner à l'hôtel sans dire un mot.
Il reste néanmoins des personnes qui ne sont pas prêtes à entendre mon discours ; Rose, Éli et Léo, ce dernier aillant enfin abandonné son portable.

— Tu peux parler devant eux, nous leur expliquerons plus tard, m'affirme Chris.

Je joins les mains devant moi avant de commencer.

— Je pense que les Vinliski ont mis feu à la librairie Werelose. D'après ce que j'ai compris, Noss est un vampire sournois, mais plein de malice. Lui et sa famille ont dû retrouver ma trace pensant que je suis, comme vous me l'avez si bien précisé, un fardeau pour les Lanos.
Le magicien est un de mes plus grands alliés et ça a était un réel soutien quand j'ai découvert que vous étiez des vampires.

À côté de moi, Jack prend un air fier et est visiblement affecté par mes paroles. Voilà des années qu'il n'a plus reçu de compliments ou de remerciements pour son aide, d'une quelconque manière que se soit. Il a été mon plus grand confident ces dernières semaines, et je l'en sais gré.
Je n'ai aucunement besoin d'entrer dans les détails au sujet des Vinliski, puisque j'ai déjà tout raconter au magicien, que les parents sont les principaux intéressés, et que les enfants apprendront la triste vérité plus tard. Comment réagiront ils en apprenant que leur frère, leur grand frère, n'est pas celui qu'il croit ? Il aura toujours une place dans leurs cœurs, c'est certain, mais ce ne sera peut-être pas de la même manière. Quand je sors de mes pensées, tous les regards sont posés sur moi, attendant que j'explique la suite.

— Ils ont retrouvé la librairie et ne me trouvant pas, ils ont enflammé la boutique de Jack, dans l'espoir de détruire les livres, de blessé Jack, voir de le tuer pour m'atteindre.

— Rien ne nous garantit que c'est eux, dit Chris.

— Il doit rester un indice sur les lieux du crime.

— Où ? Tout a brûlé ! Je vais devoir trimballer les livres les plus important du millénaire dans un Pick-up !

— Sans vouloir te vexer Jack, ces documents sont le cadet de nos soucis. Les Vinliski se rapproche et ils sont déterminés à récupérer Mathias.

— Qui veut me récupérer ?

Mathias se tient derrière le cercle, deux verres d'eau à la main.

Et il vient d'apprendre accidentellement qu'il n'est pas de cette famille.