Chapitre 13 ; Amerrissage Méditerranéen

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S'en est finie de ma vie futile ! Dans quelques instants, l'avion se crachera et tout sera fini.

Cet idiot de Mathias ne réagit même pas, alors que je suis très clairement sur le point de lui broyer le poignet. Je remarque rapidement qu'il se soucie plus de ce que je lui ai dit tout à l'heure, que de la mort qui nous attend probablement.

Arrête, Blanche ! Il ne risque rien. Ce phénomène a réussi à changer toute mes convictions. Les vampires, les loups garous et les dragons sont soudainement apparues comme des étincelles dans mon esprit. Je n'ai pas une grande connaissance du monde extérieur, et ce depuis longtemps. J'ai peut être un suceur de sang, un métamorphose ou pyromane juste à côté de moi, près à se jeter sur les passagers pour les dévorer.
Je n'ai pas le temps de dénicher de l'ail, que l'avion tangue violemment.

Cette fois c'est certain ; nous allons amerrir. Les nombreuses personnes debout se retrouvent assises par la secousse et s'empressent d'attacher leur ceinture. Des bagages glissent dans l'allée principale, de gauche à droite, de haut en bas, me faisant imaginer les pirouettes que l'aéronef doit être en train de faire.

Mathias ne me regarde pas, ne regarde pas sa famille. Serait il possible qu'il soit entrer en transe ? Ses yeux sont perdus dans le vague et son expression fait froid dans le dos.

Il est à mis chemin entre une grimace de douleur et un rire sadique.
Le mélange peut paraître assez intrigant au premier abord, mais je vous assure que son visage ne m'inspire rien d'autre.
Ses iris vertes m'empêchent de lire à travers son âme. Serait-ce une combine de plus pour me cacher sa véritable nature ?

J'aperçois à travers les hublots de l'avion, une longue traîner de fumée grise qui tourbillonne dehors. Les moteurs ont pris feu, les ailes se sont abîmées et la carlingue s'apprête à lâcher. L'eau se rapproche inexorablement.

Je n'ai pas fait tout ce chemin pour finir ainsi ! Ma main n'a pas quitté le poignet de Mathias depuis plusieurs minutes mais il n'a pas l'air de s'en soucier.

Splach !

L'avion atterri lourdement sur la surface de l'eau, nous emprisonnant dans l'avion. Sans attendre l'approbation de Mathias ou de ses parents, je me lève en même temps que les autres passagers et accourent près de la porte. De l'eau s'infiltre déjà en dessous, renforçant un peu plus ma peur de la noyade.

Des hommes finissent par briser la paroi de la porte en libérant un torrent d'eau salée. Le pilote arrive en courant et sort de l'avion, grimpant sur le toit, tendant sa main aux autres personnes pour les aider à se hisser. J'attend mon tour, impatiente, ne pouvant cesser d'imaginer les scénarios les plus terribles.

Requin, noyade, vampires...

***
Quelques minutes plus tard, la mer m'arrive jusqu'au chevilles. L'avion n'a pas totalement couler mais il y a plusieurs problèmes ;

Personne ne sait que nous sommes là.

Mais plus important ;

L'aileron d'un requin apparaît au loin, et ils ont visiblement très faim.

Rosa Bianca è Rossa ( En correction / réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant