Modern Disease

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Depuis que nous habitions en Floride, je vivais un enfer constant. Ça ne s'arrêtait pas. Du matin au soir, j'avais cette impression d'être emprisonnée. Il y avait de nombreuses raisons à cela et malheureusement, je les connaissais toutes. Hors de la boucle, j'avais perdue tous mes repères. Je ne pouvais plus anticiper et quand un imprévu me tombait dessus, je me retrouvais déboussolée. J'avais peur. Constamment j'étais inquiétée. Je me faisais des soucis pour mes charges car si quelques choses arrivaient, je ne pourrais rien faire. Évidement, je m'inquiétais aussi pour moi-même. Et si je n'étais pas à la hauteur ? Et si je perdais de ma personnalité ? J'avais peur du changement, c'était un fait.

Autre que cette peur qui était davantage mentale, j'avais aussi cette maladie physique qui me troublait. D'après mes charges et mes recherches, le corps humain avait cette étrange particularité qui par autodéfense rendait malade. En contactant Miss Avocette pour davantage d'information, elle m'avait assurée que j'avais seulement besoin de temps pour m'habituer à ce nouveau monde.
Il est vrai que 70 ans dans une boucle, ça perturbait les sens humains.

Je n'avais pas seulement changée de lieu, j'avais aussi changée d'époque. Toutes ces nouvelles technologies, tout ces nouveaux cosmétiques, ces aliments et ces saveurs, toutes ces nouvelles choses du monde moderne semblaient perturber mon métabolisme. Je pensais qu'un bon deux semaines pour s'adapter aurait suffit mais après plus d'un mois, aucun changement.
Certains matins, je me réveillais nauséeuse. Il m'arrivait de déglutir dans ma salle de bain et quand ce n'était pas le cas, toute la journée je ressentais de forts vertiges, une forte fatigue où d'intense courbature.

J'étais malade...

Alors que je préparais le goûté de mes charges qui devaient bientôt rentrer de l'école, je sentis une nouvelle vague me parcourir.
Le premier réflexe que j'eu était de me soutenir au plan de travail. Je ne devais pas me laisser abattre par mes malheurs. Il fallait rester forte.

Quand j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, suivit des cris de mes enfants, je me redressa pour les accueillir. D'un grand sourire, j'alla dans le salon où je fus prises en otage par de nombreux bras. C'était toujours pareille. Quand ils rentraient, chacuns d'entre eux m'offraient une etreinte. Sûrement voulaient-ils me rappeller que même hors de la boucle, j'étais leur ombrune chérie.

-《Vous venez goûter ?》

Ils acceptèrent aussitôt.
En chemin vers la cuisine, j'aida les plus jeunes à se débarrasser de leurs sacs pour qu'ils puissent s'installer.

-《Comment était votre journée ?》Demandais-je en m'installant avec eux.

-《J'ai fait pleins de coloriage à l'école !》Répondit Claire.

-《Ah oui ? Et c'était bien ?》

-《J'ai pas dépassée sur les traits !》

Comment ne pas sourire face à son visage d'ange ?

-《Vraiment ? Je suis vraiment fière de toi ma chérie. On va pouvoir t'acheter pleins de carnet de dessin.》

-《Oh oui !!!》

-《Et vous ? Comment c'était ?》

Je pris le temps d'écouter tout le monde. Certaines choses étaient vraiment intéressante et j'aimais les voir s'épanouir de la sorte.

Quand ils furent prêts pour aller jouer dans le jardin, je leur laissa la voie libre. Ils l'avaient bien mérité.

Pendant que je les surveillais par la fenêtre de la cuisine, je me mis en œuvre pour préparer le dîné de se soir. Il n'était pas l'heure, mais valait mieux s'y prendre à l'avance pour que les ingrédients soient déjà opérationnel pour le repas.

𝑹𝒆𝒄𝒖𝒆𝒊𝒍 𝕄ℙℍ𝔽ℙℂ  ✵ Vᴏʟᴜᴍᴇ IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant