Bad Joke

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C'était une exaspération.
J'étais assise sur le fauteuil de mon salon. Je tenais ma tasse de thé d'une main qui tremblait. Je pleurais. J'étais seule. Toutes mes charges jouaient dans le jardin.
Comment pouvait-on me faire cela ?

La langue qui brûlait, je me leva. On avait mit quelque chose dans ma boisson.... Cela ressemblait à du piment.
Il me fallait du lait. Je courut dans ma cuisine où j'ouvris le frigo. Il y avait une brique.
Je la pris et la ramena à ma bouche.
Après quelques gorgées je cru mourir.
Ce n'étais pas du lait... c'était de la sauce piquante.

Je me mit à pleurer. C'était de trop. Je n'étais pas contre une petite blague mais quand c'était tout le temps et constamment, ça pesait énormément sur les épaules.
J'en perdais presque confiance.
J'avais peur de tout. Je craignais que chaque chose cachait une mauvaise plaisanterie.

J'alla au robinet. L'eau ne pouvait couler. Je devais boire au plus vite mais on avait serré les visses. Je n'avais pas la force pour tourner l'embout.

-《Bande de monstre !》M'énervais-je.

Il ne me restait que l'étage. Ma langue semblait se désintégrer... dans ma chambre ils n'avaient normalement pu faire quoique ce soit alors j'alla dans ma salle de bain personnelle pour me rafraîchir. C'était ce don j'avais besoin...
Je me sentis mieux aussitôt.
Même si cela me prendrait du temps pour ne plus ressentir cette chaleur dans ma gorge, je pouvais au moins continuer ce que je faisais sans souffrir le martyr.

Descendant au rez-de-chaussée, j'entendis des voix qui me menèrent à la serre. C'était les adolescents et en l'occurrence, ceux qui me faisaient vivre un cauchemars.

Avant de continuer sur cette voie la, valait mieux retourner au commencement des choses.

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C'était comme chaques jours un 3 septembre 1943.
La journée débutait normalement. La routine avait toujours été la même depuis des dizaines d'années.
Après un bon petit déjeuner, j'avais autorisé à ce que mes enfants s'éloignent du manoir pour s'amuser.
Ce fut une terrible erreur.
Je ne savais ce que je leur avait fait mais alors que je passais le balaie. Je vis Jake revenir avec un pot de farine.
Après lui avoir demandée ce qu'il faisait, il était partit en trombe dans la cuisine. Cela ne m'avait pas vraiment inquiétée. Or, quand j'eu voulu faire la vaisselle une bonne heure plus tard, qu'elle ne fut pas ma surprise quand en ouvrant la porte, toute la farine me tomba dessus. J'en étais recouverte. Avant de m'énerver, je remarqua un mot signé du jeune Portman qui riait face à cette plaisanterie. Il était le coupable mais je ne pu m'énerver, c'était dans le but de s'amuser avec moi. Il avait voulu me piéger sans aucune malveillance alors au lieu de le disputer, je l'avais félicité pour sa blague et avait nettoyée les dégâts.

C'était des enfants après tout.
Ils devaient rire. C'était bon pour leur métabolisme et je devais avouer que cela me plaisait qu'ils pouvaient me voir comme une copine de jeu, et non comme une constante rabas-joie.

Depuis ce jour là, ils n'arrêtaient pas. J'avais vite remarquée que Portman n'agissait pas seul. Au départ, c'était amusant et je me laissais même y répondre de temps en temps. Mais au file des semaines, cela dégénéra.
Les blagues devenaient de plus en plus grosses. Il n'y avait pas de moment de répit. Au départ c'était des petites choses sans importance mais maintenant, cela me blessait physiquement et même mentalement. Une nuit, Enoch avait glissé une petite créature mécanique dans mon lit. Je ne l'avais pas remarquée en me couchant.
Quand je dormais profondément, une drôle de sensation me prise. Quelque chose me touchait...
Dans mon sommeil, j'avais l'impression de ressentir mon frère. Cela me rappelait la façon dont il abusait de moi quand j'étais petite.

Je m'étais réveillée en panique alors que le serpent me coupait presque la peau des cuisses qu'il me serrait. Monsieur O'Connor avait sans doute oublié que son robot avait de belle partie tranchante.

𝑹𝒆𝒄𝒖𝒆𝒊𝒍 𝕄ℙℍ𝔽ℙℂ  ✵ Vᴏʟᴜᴍᴇ IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant