Chapitre 8.
L'hivers arrivait, le froid se faisait sentir. Un pullover et une écharpe, les cheveux bruns au vent. Sirius détestait l'hivers, il en était tant peiné. Sa mère ne viendrait pas mais pourtant, il espérait. L'hivers c'était Sirius qui me tirait et essayait un sourire qui jamais ne paraissait. Les grands sapins, l'hivers me rappelait mon père, amenant un sapin si grand dans notre petit cabanon. Andromède fêtait Noël; mais mon père et son déguisement de père Noël était parti, aussi nostalgiquement que l'hivers arrivait.
- Mon papa se déguisait en père noël, murmurai-je en ajustant l'écharpe de Sirius devant une vitrine brillante de cartons avec ce "pour noël" marqué noir sur blanc. J'étais assez grande mentalement pour une gamine de 7 ans. J'avais toujours su que c'était lui et que le père Noël n'était pas un bonhomme rouge qui venait du pôle nord.
-J'y ai toujours cru moi, sourit Sirius.
Sirius avait ce sourire rare mais qui réchauffait le froid. Un lampadaire s'allumait près de nous, ils nous arrivaient de traîner ensemble, de partager nos peines ou de pleurer encore de haine. Énédith Lyance était tombée amoureuse d'un autant paumé qu' elle. Je dessinais sur le vitre une courbe zigzaguant à l'effigie de l'Océan et Sirius dessinais ce petit quelque chose à droite, deux bonhommes devant un sapin, même ici, il dessinait bien contrairement à mes dessins tordus.
-C'est qui ? Demandais-je.
-Nous pour noël, sourit-il rougi par le froid.
Je dormais très souvent chez Orelie avec Sirius qui se réjouissait de voir Bertsad. Sirius était un si proche ami, que dans la maison une chambre d'invité lui était réservé. Cette même chambre où pour la première fois, je l'avais trouvé. Orelie et moi étions affalées sur le canapé et elle me regardait mourir d'envie de le rejoindre. La blonde faisait de grands signes pour indiquer l'étage.
-Vas-y ma poule ! Riait-elle.
Orelie n'était pas un rayon de soleil la nuit alors son sourire et ses comprimés m'avaient vraiment inquiétée mais j'étais montée. J'avais toqué et un Sirius, les cheveux humides, le t-shirt ample humide par sa peau mal essuyée m'avait ouvert. Je l'avais regardé, hésitante avant d'entrer. On aurait dit la chambre d'Orelie mais sans les décorations enfantines. A la place, il y'avait des bd rangées par ordre. Je m'étais assise avant qu' il ne s'asseye aussi.
-Je me lavais, il y'a un souci ?
Sirius était beau, sans besoin de forcer trop. Mais le malheur l'empêchait de vivre, il aurait du avoir du bonheur en vitamine. Je disais non de la tête.
-Je peux dormir ici ? Demandais-je.
Nous avions dormi ensemble dans l'obscurité de la chambre, avec la veilleuse en forme d'Hulk. J'avais bien rigolé. Face à face, nous attendions que l'autre s'endorme. Passant ma main sur son visage, puis ses boucles brunes, son nez, le bas de ses yeux, ses paupières, j'avais l'impression de le voir réellement.
-Mon père a essayé le bonheur pour ma mère. Andromède c'était aussi eux deux, qui n'ont pas su être heureux. Soufflais-je en reniflant.
-Tu as froid?
-J'ai attrapé un rhume. Un rhume d'avant noël.
-Andromède c'est l'amour pour tes parents. L'amour, c'est l'équivalent de la tristesse mais en rose avec une touche de tendresse.
-Sirius ? Il écoutait. La tristesse serait grise?demandais-je.
-Bleue.Énédith, tu vois le monde en bleu. J'attends la lettre de ma maman, avec l'espoir qu' elle viendra me voir. Énédith, je veux y croire.
-Je veux y croire pour toi.
Nous nous étions endormis, l'un face à l'autre avec l'espoir que nos coeurs ne deviennent pas noirs.
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Andromède.
أدب المراهقينAndromède c'est Énédith qui cherche son existence dans l'univers, son père qui a atteint le plafond de l'au-delà, sa mère qui se noie dans l'alcool, Orelie sa meilleure amie qui cherche la joie de la vie et Shunyack:Le trou noir de toute une galaxie.