Chapitre 4.
Orelie m'avait invitée à une de ses fameuses soirées qui la poussait à jetter des poubelles à la mer les lendemains; dans un pullover, les cheveux bruns en une queue de cheval négligée. Les soirées, ce n'était pas mon truc. Orelie qui cassait tout sur le "danceflor" n'avait certainement pas eu le temps de le voir. Orelie ne me le disait pas, mais elle se droguait. Je le voyais. Orelie voyait la vie en rose, seulement pour ne pas la voir en bleue, elle prenait trois cachets et devenait lente et morose.
J'avais été soulagée qu' elle ne le fasse pas pour suivre un mouvement débile, mais j'avais eu peur que sa peine ait raison d'elle au point d'en finir avec elle. J'étais allée voir l'étage où les gens se donnaient des pelles, je cherchais la chambre de son demi-frère, pour prendre le paquet de bières et le descendre au salon. J'avais toujours détesté l'alcool, il avait saboté ma mère, son amour pout mon père s'en était allé dans ce chagrin, noyé dans du vin.
J'avais poussé mais la porte ne s'ouvrait pas alors j'avais toqué. C'était un garçon dont le visage ne me disait rien. Avec des cheveux jusqu' au commencement de ses épaules, dans un t-shirt ample et la peine dans les yeux. J'étais entrée et il avait fermé.
- Le paque de bière, murmurai-je. Je viens le chercher.
- Il est lourd, avait-il répondu après toute une Éternité, je t'aide ?
Il y'avait de quoi perdre ses mots. L'atmosphère était étrange, comme ensevelie sous l'eau. Nous nous regardions lentement, Énédith que je connaissais, n'était pas assez courageuse pour rester seule dans une chambre noire avec un inconnu rencontré il y'a 2secondes maxi mais l'Énédith de ce soir voulait vivre l'espoir. Il y'avait ce quelque chose dans les yeux du brun, cet air malheureux qui disait quelque chose que j'ignorai.
-Tu veux voir Andromède ?
Ça m'avait paru censé. Plus que de l'inviter à danser, fumer sur le balcon ou étaler une philosophie que ni lui ni moi ne comprendrait. Orelie habitait juste en face, nous avions traversé, en soirée, Andromède était léger, comme une peinture à ne pas approcher. Nous nous étions assis sous le cabanon avant de river nos yeux vers l'Océan.
- Andromède, c'est beau comme nom, c'est toi qui appels cet endroit comme ça ?
- Oui , c'est moi. Andromède est la galaxie spirale la plus proche de la voie lactée. Répétais-je dans un faible sourire en repensant lorsque je l'avais expliqué à Orelie qui n'avait rien pigé.
-Je sais. Dit-il doucement. Tu es une amie d'Orelie. Je suis un ami de son frère. Alors selon Andromède, toi et moi devions être amis.
J'avais ri. Et la route de malheur dans ses yeux, elle aurait pu fondre les cieux.
- Andromède est mon endroit à moi, où je viens quand..., quand c'est trop pour moi. Andromède est à Orelie aussi. Andromède est à mon papa, qui est mort pour un peu de vie. Dis-je les yeux à la mer.
- Je peux prendre Andromède aussi?
J'avais hoché la tête.
-Andromède, c'est alors ma mère, qui n'est jamais revenue dans ma vie. Qui m'a dit qu' elle arrivait et qui a fui. Qui m'a envoyé une lettre tout pourrie au noël dernier, pour m'offrir une chaussure qui ne m'a jamais allée. Andromède, c'est Orelie et Bertsad, qui ont été comme des frères et soeurs pour moi, plus une famille que je n'en ai jamais eu.
-Andromède, Orelie dit que c'est l'espoir.
-Je pense plus que c'est un désespoir. Merci, de m'avoir fait venir ici. Avait-il dit si pâlement que j'en avais eu mal au coeur.
Nous n'avions plus parlé après, juste regardé l'Océan, s'approcher puis se défiler si près du but. Si près de nous toucher. Sirius Shunyack. Il avait un nom bien à lui. Sirius voyait la vie en bleue, peut-être autant qu' Orelie. Andromède ne nous sauverait pas. Andromède, c'était juste cet endroit. Pour eux, pour moi.
VOUS LISEZ
Andromède.
Teen FictionAndromède c'est Énédith qui cherche son existence dans l'univers, son père qui a atteint le plafond de l'au-delà, sa mère qui se noie dans l'alcool, Orelie sa meilleure amie qui cherche la joie de la vie et Shunyack:Le trou noir de toute une galaxie.