Andromède.

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Chapitre 5.

Il pleuvait très peu ces derniers temps. Je séchais beaucoup les débuts de matinée. Orelie séchait aussi, quelques fois sans que son père ne le sache. Quelques fois comme aujourd'hui. La blonde gardait les coquillages, elle avait traversé en me disant qu' elle arrivait. Orelie était revenue avec deux tasses de café chaudes et un tableau de coquillages sous le bras. Assise sur le sable près dAndromède.

- Sirius doit être au bric-à-brac de l'autre côté du chemin, sourit-elle.

-Pourquoi tu me le dis?

-Éné' , on a tous vu vos regards. Bertsad aussi me l'a dit. Si il te plait bien, fonce ! On vie qu' une fois. Et encore. Si tu veux des astuces, il aime le dessin, la peinture et les pains au chocolat. Ps: les gens qui disent chocolatine méritent la mort. Deuxio il est beau. Vraiment beau. J'avais un petit crush sur lui quand j'étais en cinquième. C'était trop drôle. Il m'avait repoussé de la façon la plus glaciale. J'avais même écrit une histoire dessus. "L'ami de mon frère-Tome1".

Orelie et moi étions parties dans un fou rire que le vent soulevait pour donner à la mer.

-Allez, fonce. Il va être 10heures, je devrai aller au lycée avant qu' ils ne le signalent à mes parents. Dit la blonde en se levant nonchalamment puis s'étirant. Tu me fais un récap.

-Promis, souris-je avant de mettre mon sac qui traînait dans le sable. Je vais en profiter pour rentrer. A demain O'.

-J'espère qu' il fera beau !

-Moi aussi, je l'espère.

-Je garde Andromède, promis.

J'étais partie après avoir admiré le tableau de coquillages de la blonde et avoir fini mon café. Le sac au dos, les cheveux bruns lâchés dans le vent. Sirius était bien au bric à brac et moi, je partais vers la station bus pour rentrer. J'avais quand-même disparu toute une nuit. Le brun regardait une toile vide.

-Tu ne la prends pas ? Demandais-je.

-Ça fait longtemps que j'ai peint. Je ne sais peut-être plus.

-Ce n'est pas le genre de chose qui s'oublie. Dis-je doucement. Prends la ou je la prends pour toi. Souris-je faiblement. Sirius.

-Énédith.

Mon prénom entre ses lèvres n'était pas que de simple voyelles, c'était tout un Univers, tout ce qui dans ma vie allait de travers. J'avais incliné la tête pour mettre en ordre mes pensées vis à vis de lui. On ne tombe pas sous le charme en une demie soirée Énédith Lyance.

-Je la prends. Dit-il au vendeur en soulevant la toile.

-Tu vas peindre quoi ?

Le ciel avait grondé et la pluie était affreusement tombée. Elle devait me prévenir qu' il était tant de rentrer.

-Andromède, un cabanon, Énédith Lyance et l'Horizon.

Mains sur les bretelles de mon sac, j'avais levé la tête pour le regarder. La voie lactée lâchée dans les gros nuages qui se pleuvaient.