ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ xɪ

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PDV Aelanor

Le mois de décembre était enfin là et la neige tombait doucement sur l'école. A travers la fenêtre, j'observais le paysage immaculé de blanc. Le lac près du château fut de glace et les traineaux de bois glissaient dessus tirés par de grands rennes, raccompagnant les élèves qui devaient partir pour les vacances de Noël. Je soupirais en serrant ma cape autour de mon corps. Le début des vacances avait débuté et je m'imaginais que je n'allais pas faire grand-chose pendant ses deux longues semaines. Le vent froid de l'hiver faisait tournoyer les flocons qui se posaient sur le feuillage des arbres.

Le château avait été somptueusement décoré. Des guirlandes suspendaient sur les murs et entouraient les colonnes de pierre. De petits sapins avaient été placé à différents endroits du château accompagné de bougies. Dans la Grande Salle, un immense sapin avait été décoré par les professeurs. Des guirlandes de couleur verte donnaient une odeur de bois frais. Des couronnes suspendaient sur les portes du château, ornées de feuille d'houx, de baie rouge et de ruban rouge décoré d'un fil d'or ainsi que des pins.

Je parcourais les couloirs du château cherchant une occupation. Les chants de Noël résonnaient à travers les murs de l'école donnant une ambiance propre à cet événement. Les fantômes de Poudlard volaient de toute part, même Peeves était ravi de ce qui se tramaient, voulant effrayer les élèves des maisons. Je ricanais face aux réactions des étudiants sous les actions du fantômes farceurs. Je croisais quelques élèves de ma maison et remarquais que beaucoup étaient parti rejoindre leur famille pour la période de Noël. Drago Malefoy, ainsi que ses acolytes, restaient pour noël.

Je me rendis à mon dortoir, mon sac de cours à la main, j'avais fini les travaux du professeur Rogue afin de préparer la reprise des cours même si c'est dans deux semaines. Le professeur de potion voulait absolument ses ingrédients pour la préparation de potions. J'avais listé et acheté ce qu'il avait demandé...

La porte de mon dortoir s'ouvrit et j'entrais. Je posais mes affaires et regardais doucement le lac à travers la grande fenêtre de mon petit salon. Je m'affalais sur le fauteuil situé au milieu de la pièce. La tête en arrière, je regardais le plafond. Je n'avais aucune envie de faire quoi que ce soit...

Peut-être que demain sera meilleur... Je pris un bouquin depuis ma grande bibliothèque et m'installais confortablement sur le canapé vert près du feu qui crépitait dans la cheminée. Le bois virait vers le brûlé jusqu'à finir en un tas de cendre. La lueur du jour commençait peu à peu à descendre, je le vis en remarquant que les eaux du Lac Noir devenaient de s'assombrir. Je fus pris par une vague de fatigue qui m'incita à venir me changer et aller dormir. Le manque de sommeil ces derniers temps, le montrait. Même si le professeur Rogue me donnait suffisamment de potion contre l'insomnie, je dormais tout de même mal...

Je revoyais encore son visage, ses traits fins et ses yeux noirs comme l'ébène. je me revoyais encore dans la forêt, courant à travers les arbres, fuyant les Aurors derrière moi. Leurs sorts se déchainaient sur les troncs d'arbres. Je courais, courais sans pouvoir m'arrêter. Je ressentais encore cette douleur d'un monde qui m'avait soudainement quitté. Je pleurais sans vouloir m'y stopper. En boule dans mon lit, je me cachais sous mes draps chauffés par la température de mon corps frêle. Mes cheveux éparpillés sur mes oreillers. Je ne trouvais pas le sommeil, cette envie de dormir et de ne se réveiller que lorsque le rêve prend fin. Mes larmes coulaient de long de mes joues et humidifièrent mes draps blancs, je respirais du mieux que je pouvais. Ma poitrine me faisait mal. Je souffrais d'un manque de lui, lui qui m'avait tout donné. J'aurais aimé qu'il soit dans mes bras me rassurant de sa présence. Mais il n'était pas là, ni dans cette chambre, ni ailleurs...

Les pleurs me fatiguèrent et les bras de Morphée m'accueillirent même si je ne voulais pas dormir...

Cette nuit, je ne fis pas de rêve, ni bon, ni mauvais. Une nuit sans rêve. Je fus bercée par la présence douce et chaude d'une âme qui sommeillait près de moi. Ma respiration se calma, comme si elle trouvait le moyen d'y arriver. Je sentis cette présence tout près, comme si elle était autour de moi. Me protégeant de tout danger qui pourrait y survenir. Cette âme lui ressemblait tant, j'avais l'impression qu'il était là, m'encerclant de ses bras autour de mes épaules, ma taille et ses jambes autour des miennes...

Aelanor, Je te retrouveraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant