Chapitre 7 (premier jet)

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Azalée

Gabriel semblait inquiet à l'hôpital, je l'ai vu dans son regard. Mais quand je suis revenue de mes examens et que je lui ai annoncé que mon état s'était amélioré, un sourire doux et affectueux s'est dessiné sur son visage.
Quand il m'a proposé d'aller chez lui, j'étais un peu gênée sur le coup, mais j'ai finalement accepté.
La manière qu'il a de se préoccuper de moi pourrait en saouler plus d'une, mais moi ça me touche de savoir que je compte pour lui, de compter pour quelqu'un en général. Mes parents, depuis quelques années, ne me donnent pas l'impression d'exister pour eux. Compterai-je pour eux quand je ne serai plus là, en tout cas, si cela arrive ?
Gabriel me proposa de boire quelque chose, ce que je déclina gentillement. Nous nous posâmes alors sur le canapé et discutâmes de tout et de rien.
Au fur et à mesure que le temps s'ecoulait, une tension palpable s'installa entre nous.
Nous nous regardions intensément, nos regards empreints d'une compréhension mutuelle. Dans cet instant fragile, nous étions tous deux vulnérables, mais aussi pleins d'espoir.
J'ôtas ma canule et la déposa près de ma bouteille.
Je sentis mon coeur battre de plus en plus fort dans ma poitrine. Je ne pouvais nier l'attirance qui grandissait entre nous. Sans réfléchir davantage, je me rapprochai lentement de Gabriel, son souffle chaud se mêlant au mien.
Ressentant la même tension électrique, il posa délicatement sa main sur ma joue, la caressant doucement. Nos lèvres étaient à quelques centimètres l'une de l'autre, prêtes à s'unir dans un premier et si unique baiser.
Le temps semblait suspendu, comme si nous étions les seuls occupants de cet univers. Et puis, dans un geste empreint de tendresse, nos lèvres se rencontrèrent enfin.
Ce premier baiser fut doux et délicat, chargé d'émotions et de promesses. Nos lèvres dansaient ensemble, explorant timidement mais passionnément cette nouvelle connexion qui venait de naître entre nous.
Mes battements de cœur s'accélérèrent, tandis que nous nous laissions emporter par cette étreinte intime. Nos bras s'enlacèrent instinctivement, nous rapprochant davantage l'un de l'autre.
Après un moment, nous nous séparèrent doucement, nos yeux se fixant avec un mélange de bonheur et d'émerveillement. Un sourire timide se dessina sur mes lèvres, tandis que Gabriel caressait doucement mes taches de rousseurs.
— C'était magique, déclarai-je dans un murmure, les yeux brillants.
Gabriel me sourit, ses yeux pétillants d'affection.
— Oui, c'était plus que je n'aurais pu l'imaginer. Je suis reconnaissant d'avoir trouvé une telle connexion avec toi.
Je repris ma canule, laissée un peu plus tôt sur le canapé auprès de ma bouteille et la remit en place sous mon nez.
Nous nous tînmes la main, sachant que cette rencontre au cimetière la semaine dernière avait non seulement apaisé nos peines, mais avait également ouvert la porte à un nouvel amour, rempli d'espoir et d'avenir.
Ce baiser était tellement significatif pour moi, c'était le début, je l'espère, d'une longue histoire avec quelqu'un qui se souciait réellement de moi.
Après cela, Gabriel me regarda d'une manière que je ne lui connaissais pas.
— Pourquoi tu me regardes comme ça ? dis-je avec un sourire affectueux.
— Je te regarde c'est tout. Tu es vraiment belle. Surtout après que je t'ai embrassé, lança-t-il d'un rire léger.
— Surtout après ? Je ne l'était pas avant ? demandai-je d'une moue triste.
— Si, claro que tu l'étais avant, mais j'ai rajouté ma touche, plaisanta Gabriel.
Son espagnol est sublime, je craque complètement pour lui.
— Gabriel, ton espagnol ! Parle-moi tout le temps dans cette langue, elle est si...
— Romantique, termina-t-il, y si, tus deseos son ordenes mi princesa.
Olala, je fonds complètement. Il est si craquant quand il parle dans sa langue maternelle.
— Gabriel, maintenant qu'on est ensemble, il faut se trouver des surnoms ! Sauf si tu trouves ça trop ringard, dis-je avec exclamation.
— No lo encuentro nada cursi mi ángel. ¿ O mi amor ?, assura-t-il avec son accent divin.
— J'adore ! Et toi tu as un souhait en particulier ?
— Je te laisse choisir mon ange.
— Et bien, puisque tu es désormais mien, "mon coeur" semble parfait, annonçai-je sûre de mon choix.
— Perfecto mi ángel, dit-il avant de m'embrasser sur le front.
Ce baiser était si doux, ses lèvres le sont plus que tout, et pour m'en assurer, je l'embrassa de nouveau.
Il fût un peu surpris au début, mais se laissa faire, et nous savourâmes ensemble ce contact qui représentait tant.
Puis, en quittant ses lèvres, je m'asseya sur le canapé où il n'y avait que ma bouteille. Il me rejoignit et je me blottis dans ses bras en repensant au fait que mon état s'était amélioré et que je pourrai potentiellement vivre sans ma canule dans un futur qui me semble assez proche. Un futur parfait, avec mon Gabriel.
— Je devrais peut-être y aller, suggérai-je.
— Tu veux que je te raccompagne ? proposa-t-il d'une voix douce.
— Non, ne t'inquiète pas, je vais prendre le bus.
— D'accord, au revoir mi angel, envoie-moi un message quand tu es arrivé, me souffla-t-il avant de m'embrasser une nouvelle fois.
— Au revoir, lançai-je en me dirigeant vers la porte par laquelle nous étions rentrés un peu plus tôt.
Je me dirigeai donc vers l'arrêt de bus en face de chez Gabriel et mis mes écouteurs. Instinctivement, je regarda vers sa fenêtre et le vis me saluer de là-bas. Quel psychopathe, me dis-je en un fou rire.
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Holà !
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre ! On se retrouve mercredi au alentour de 13h/13h30 pour un nouveau chap !
Des bisous 🫶🏼

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