Chapitre 15 (premier jet)

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Gabriel

J'appréhendais un peu de débarquer comme ça chez Azalée, alors que ses parents y étaient. Mais il fallait bien que cela arrive un jour. Mais ce que je redoutais le plus, c'était quand il serait l'heure de dormir. Allais-je devoir dormir sur un matelas, ou sur le canapé ? Ou même devoir rentrer chez moi ? Je le saurais dans quelques minutes.

Quand Azalée ouvrit la porte, nous tombâmes directement sur sa mère. Un bon mètre soixante-quinze, des cheveux bruns, un peu grisonnants. Et surtout, le même sourire que mon Azalée.

— Bonjour, la saluais-je, un peu gêné de débarquer à l'improviste.

— Bonjour Gabriel, comment vas-tu ? me demanda-t-elle.

— Très bien et vous ? continuais-je.

— Également. Tu peux me tutoyer.

Ok, elle n'est pas dérangée de ma présence, pour le moment ça s'annonce bien.

Azalée me prit par la main et nous dirigeâmes vers l'étage.

Arrivé en haut, je déposa mon sac. Je partis en direction de la salle de bain pour y déposer mes affaires. Mais sur le chemin, je croisa le père d'Azalée.

— Bonjour, Gabriel c'est ça ? commença-t-il.

— Bonjour monsieur, oui c'est Gabriel, répondis-je.

— Tu viens passer la nuit c'est ça ? Azalée avant de partir, nous a dit que tu viendrais sûrement.

— Oui c'est ça, mais si cela vous dérange je peux m'en aller.

— Oh, non ne t'inquiètes pas, cela ne nous dérange pas du tout, nous pourrons faire connaissance comme ça. La dernière fois, où nous nous sommes rencontrés était dans des conditions un peu... particulières. Et au fait, tutoie-moi.

— Merci beaucoup, répondis-je, soulagé.

Je me dirigea alors vers la salle de bain et y déposa mes affaires, soulagé de la réaction de ses parents et rejoignit Azalée.

Quand j'arriva devant sa porte, elle était fermée, pourtant je n'avais pas le souvenir de l'avoir fait. Je décida alors de toquer.

... Pas de réponse.

J'ouvris alors la porte, doucement, pour être sûr de pouvoir la refermer si jamais Azalée se changeait ou pour d'autres situations.

Soudain, ma vision tomba sur une Azalée, au pied de son lit, pleurant à chaudes larmes. Je ferma la porte en vitesse et me précipita vers elle.

J'arriva face à elle, la prit dans mes bras, dans lesquels elle plongea immédiatement.

— ¿ Mi amor, qué pasa ? soufflais-je, oubliant même de parler français.

Elle ne répondit pas et se contenta seulement de fixer son regard empli de larmes dans le mien.

— Azalée, por favor, répond-moi, la suppliais-je, sentant soudain des larmes me monter aux yeux.

— C'est juste que, je me rends compte à quel point je suis un poids pour toi. J'ai un problème aux poumons. Nous n'avons jamais rien fait ensemble, alors que pleins de couples l'ont déjà fait. Tu en as sûrement envie, comme pleins de garçons, mais j'ai peur. Et surtout, je suis tellement centrée sur moi que je n'ai même pas vu à quel point tu allais mal. À quel point le manque de ta mère, la non-présence de ton père t'affectais et te détruisais.

Je resta sans voix. Mon cerveau traita avec difficulté tout ce qu'elle venait de dire. Son manque de confiance en elle la brise. Il faut que je l'aide.

Together ForeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant