Chapitre 16 (premier jet)

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Azalée

Gabriel avait raison. J'avais peur. Peur de tout cela. Surtout avec mes problèmes pulmonaires. Le pire qu'il puisse m'arriver est que mes problèmes s'aggravent.

Alors je patienterai. Même si au fond de moi j'ai envie de franchir ce cap avec le garçon que j'aime le plus au monde. Mon Gabriel.

Après cela, je me blottis davantage dans ses bras, lui souhaita une bonne nuit et m'endormis paisiblement, le cœur léger dans les bras de celui que j'aime.

***

Sept heures. Le réveil me sortit douloureusement des bras de Morphée. Ou plutôt de ceux de l'amour de ma vie.

Ses bras me quittèrent. Il s'étira puis s'asseya au bord du lit. Je m'asseya à mon tour. Le réveil de ce matin était vraiment dur. J'avais vraiment bien dormi.

Il se leva alors, contourna le lit et vint m'aider à me lever. Quand je fus sur mes pieds, il se pencha et m'embrassa d'un baiser vraiment doux et délicat, mais à la fois passionné.

Il me prit la main et nous descendîmes sans trop tarder pour prendre notre petit-déjeuner.

Comme à son habitude, il prit un jus de fruit.

***

Après avoir déjeuné et s'être lavé, nous nous changeâmes chacun de notre côté.

Il mit un jogging gris et un t-shirt simple tandis que j'opta pour un jean large et un t-shirt oversize noir.

Quand l'heure arriva, je pris mes clés et nous partîmes de chez moi.

Le bus arriva vite. Il n'y avait de la place qu'à l'avant donc nous nous y mirent.

Nous commencions la journée par sport. Plutôt pour Gabriel que pour moi. Ensuite nous avions anglais et français.

Le midi, je mangea seule chez moi, j'avais un rendez-vous à l'hôpital dans l'heure.

Les examens se déroulèrent assez bien. Je ne sais pas ce qu'ils cherchaient mais ils m'ont dit qu'ils me recontacteraient bientôt.

L'après-midi passa assez vite. Nous eûmes espagnol, histoire et nous terminâmes par une deuxième heure de français.

Avant de rentrer chacun chez soi, Gabriel et moi décidions d'aller au parc à côté du lycée.

En cette journée particulièrement belle, le soleil inondait le ciel d'un magnifique bleu.

Après avoir longuement marché, nous nous sommes finalement installés sur un banc.

Nous étions assis sur celui-ci, en train de discuter, lorsque mon téléphone sonna soudainement. En voyant le numéro du médecin sur l'écran, mon cœur manqua un battement. Je pris une grande inspiration, me préparant à entendre ce qu'il avait à me dire.

Je sentais le regard attentionné de Gabriel posé sur moi, inquiet de mon changement d'expression. Je décrocha, la voix du médecin résonnant alors dans mon oreille. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Le médecin m'annonça finalement la chose que j'attendais tant. J'étais guérie.

Après avoir raccroché, je regarda Gabriel, les larmes de joie embuant mes yeux. Mon sourire s'élargit alors que je m'apprêtai à lui annoncer la nouvelle.

— Gabriel. C'est incroyable, et tellement irréel pour moi. Je viens de parler au médecin. C'est fini.

Je savais au fond de moi que j'allais mieux, je le sentais. Mais savoir que cela était concret. Je ne le réalisais pas encore.

Son visage s'illumina d'une lueur radieuse, et je pouvais voir à quel point il était sincèrement heureux pour moi.

— Azalée, c'est merveilleux ! Je suis tellement content pour toi, pour nous !

Sans réfléchir, il se leva du banc et vint vers moi. Nos bras s'enlacèrent, et je me blottis contre lui, laissant mes émotions me submerger. Je fermai les yeux, savourant l'instant, sentant son étreinte solide qui m'apportait un sentiment de réconfort et de sécurité.

Lorsque nous nous écartâmes légèrement, nos regards se croisèrent. Gabriel posa tendrement ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser. C'était comme si ce baiser célébrait notre victoire commune sur l'adversité, un symbole de la joie et de l'espoir qui remplissaient nos cœurs.

Quand nos lèvres se séparèrent, nous nous regardâmes avec des sourires brillants. Gabriel essuya avec douceur les larmes qui coulaient sur mes joues.

— Tu es une battante, Azalée. Je suis incroyablement fier de toi.

Mon sourire s'élargit encore, mes émotions menaçant de me submerger à nouveau.

— Je suis tellement reconnaissante de t'avoir à mes côtés, Gabriel.

Nous nous enlaçâmes à nouveau, et je sentis que notre connexion était plus forte que jamais. À ce moment-là, je savais que peu importe ce que l'avenir nous réservait, nous ferions face à tout ensemble, main dans la main.

Quand il s'écarta finalement de moi, je fis ce que je rêvais tant de faire. Je pris ma bouteille, ferma l'ouverture reliée à ma canule, et ôta définitivement ma canule.

Je les posa et respira. Enfin, pour de vrai, seule.

Les larmes monteraient aux yeux de Gabriel tandis qu'il observait la scène.

Je dirigea ma main vers son visage, et de mon pouce, essuya ses larmes. Il sourit à ce contact. Je ne voulais pas de larmes, malgré qu'elles soient de bonheur.

Nous restâmes un moment sans rien dire, juste à savourer le moment. Puis il m'embrassa une fois, simplement, puis recula.

Je bondis alors sur lui et l'embrassa à en perdre mon souffle. Je pouvais enfin me permettre de le perdre, car cette fois et pour toutes les fois prochaines, je le retrouverai.

Together ForeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant