Together Forever

Chapitre 23 (premier jet)

Gabriel

Merde. Il a suffit d'un instant pour que tout éclate. Un instant où elle m'a embrassée. Un instant, où Azalée nous a vus. L'instant d'après, je l'avais repoussé, mais elle était déjà partie.

— Mais bordel, à quoi tu joues Charlie ?! m'exclamais-je, furieux de son comportement de gamine.

— Arrête de faire l'innocent, je sais que tu en avais envie Gabi, répondit-elle, un sourire narquois affiché aux lèvres.

— Ferme-là Charlie, c'est Azalée que j'aime, absolument pas toi, lançais-je, avant de sortir de la cuisine et de me diriger vers l'étage, laissant seule Charlie et les plats à servir.

Une fois là-haut, je ne pris pas la peine de toquer et ouvris directement la porte. Je tomba alors sur une Azalée en boule, au pied de son lit.

Je me précipita alors vers elle et m'asseya à côté d'elle. Elle me prit dans ses bras, j'en resta étonné mais je l'entoura des miens.

Nous restâmes un moment comme ça, mais elle se détacha de moi et me regarda de ses yeux brillants de larmes.

— Gabriel... Pourquoi elle ? Pourquoi moi ?... Pourquoi ce soir ?... dit-elle, la voix tremblante.

Une larme coula sur ma joue face à sa détresse.

— Azalée, ce n'est pas ce que tu crois... Enfin si ça l'est mais... tentais-je d'expliquer, mais l'émotion faisait trembler ma voix.

— Gabriel, répond-moi, lança-t-elle alors.

— Quand je suis rentrée dans la cuisine, elle a fermé la porte. Je l'ai aidé à regrouper les plats qui étaient un peu éparpillés de partout sur les meubles. Elle a entendu la porte s'ouvrir et elle m'a embrassé. Je l'ai directement repoussé mais j'ai vu que tu n'étais déjà plus là, finis-je par dire.

Elle me prit de nouveau dans ses bras et me murmura un "je t'aime" qui signifiait qu'elle me croyait, j'en étais soulagé.

La porte s'ouvrit, Charlie se tenait là, devant nous. Je me leva, la dévisagea avant de tendre ma main à Azalée pour qu'elle se relève.

— Les darons attendent, dit finalement Charlie.

J'acquiesca de la tête et lança à Azalée :

— Ven conmigo a la cocina y asegúrate de que ella nos siga. Le haremos entender. Elle va rapidement comprendre que mes pensées sont entièrement tournées vers Azalée.

Elle acquiesca alors et je descendis.

J'entra dans la cuisine, mis les plats restant sur la table la plus proche de la porte et attendis Azalée. Lorsqu'elle entra, je pris soin de fermer la porte.

Je la porta et l'assis sur le comptoir de la cuisine. Je pris sa taille entre mes mains. Elle comprit alors ce que je comptais faire et entrelaça ses doigts dans les cheveux.

Lorsque la porte s'ouvrit, ce ne fut pas une surprise de voir Charlie rentrer dans la pièce et au même moment, mes lèvres fondirent sur celles d'Azalée. Elle rendit ce baiser en l'intensifiant.

Je voyais derrière celle qui me faisait perdre la tête, une cousine tout de suite moins sûre d'elle. Elle prit deux assiettes et reparties aussitôt.

Quand la porte fût de nouveau fermée, je me mis à rire contre la bouche d'Azalée. Mon plan avait marché, elle ne tenterait plus rien, la réponse était bien là, celle que j'aimais était sur le comptoir et non dans le couloir.

Je fis donc descendre Azalée et pris des plats. Nous sortîmes de la cuisine, plus heureux que jamais.

Arrivés dans la salle, les regards se tournèrent vers nous. L'oncle d'Azalée lança un "ce n'est pas trop tôt", auquel Azalée répondit qu'il y avait eu un léger contretemps en dévisageant sa cousine.

Nous posâmes les assiettes et nous assîmes, l'un à côté de l'autre. Les discussions reprirent.

Au fil du repas, des questions concernant notre rencontre arrivèrent. Nous n'essayames pas de cacher la vérité et Azalée raconta alors ce 21 août.

Peu de temps après, le repas fut demandé, Charlie partit le chercher, ma brune l'accompagna pour s'expliquer. C'est à cet instant que l'interrogatoire familial débuta. Heureusement, Azalée m'avait prévenu, j'avais donc toutes mes réponses de préparées.

Ses grands-parents semblaient soulagés quand j'eus répondu à l'intégralité de leurs questionnements. Particulièrement quand j'eus répondu que nous n'avions encore rien fait car rien ne pressait et que nous ne nous connaissions seulement depuis peu. Si seulement ils savaient, pensais-je, riant intérieurement.

Azalée revînt avec sa cousine, elle semblait avoir remis du blush sur la joue gauche, ou alors, ma copine s'en est bien occupée. Heureusement, le reste de la table ne le remarqua pas. Lorsqu'Azalée vînt se rasseoir, je me pencha à son oreille et lui demanda si elle avait bien fait ce que je pensais.

Elle me répondit que ça lui remettrait les idées en place, en espagnol bien sûr, il ne fallait pas que les autres s'en rendent compte.

Nous continuâmes alors le repas, dans une ambiance, certes un peu tendue, mais surtout chaleureuse.