À nos cœurs abandonnés [BxB] [TERMINÉE]

Chapitre vingt.

17 août 2023

Gaby ouvrit paresseusement les yeux, étouffant un bâillement. Il redressa légèrement la tête, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres quand son regard tomba sur Léo endormi à ses côtés. Ils étaient dans l'appartement de ce dernier, après avoir passé la soirée ensemble. Léo l'avait emmené au restaurant et ils avaient pris une glace en dessert qu'ils avaient mangé assis sur le sable, face à la mer. C'était un souvenir que Gaby voulait graver dans sa mémoire. Les rayons de la lune se reflétant sur l'eau, le sable frais entre ses orteils, le rire de Léo dans ses oreilles... La sensation de ses lèvres rendues froides par la glace contre les siennes.

Ils avaient fini par rentrer, entre fous rires et baisers volés, incapables de se lâcher. Ce n'était pas la première soirée qu'ils passaient ensemble mais Gaby avait l'impression que tout avait été plus fort hier soir. Peut-être était-ce à cause de la bouteille de vin qu'ils avaient bu au dîner. Sans les rendre ivres, ils étaient devenus euphoriques. Invincibles, presque. Gaby se souvenait encore de la façon qu'avait eu Léo de le plaquer contre la paroi de l'ascenseur. De son corps contre le sien, du goût de ses lèvres, de la sensation de ses mains enserrant ses hanches. Ils avaient traversés le couloir en gloussant comme des enfants, s'embrassant encore, jusqu'à l'appartement.

Le reste, Gaby le revivait par bribes, son corps frissonnant en y repensant. Les doigts de Léo sur sa peau, son regard ardent, l'indécence de sa langue jouant avec lui jusqu'à le rendre fou. Se mordant les lèvres, Gaby se glissa contre Léo, déposant doucement des baisers sur son épaule, remontant dans son cou jusqu'au creux de son oreille. Il sentit son petit-ami bouger légèrement et lui fit un sourire quand il ouvrit les yeux.

— Bonjour.

— Mh b'jour.

Léo passa un bras autour de la taille de Gaby, l'attirant carrément sur lui. Le breton se mordit les lèvres. Depuis qu'il était plus à l'aise avec Léo, il avait pris l'habitude de dormir nu quand ils étaient ensemble. Se penchant sur son petit-ami, Gaby alla l'embrasser avec volupté, sa langue caressant la sienne de longues secondes. Léo grogna entre deux baisers, ses mains allant agripper fermement les fesses de son amant.

— C'est très agréable ce genre de bonjour... souffla-t-il, amusé.

Gaby pouffa de rire, revenant à l'assaut de ses lèvres. Il se surprenait à avoir envie de ces moments d'intimité avec Léo. Ils n'avaient toujours pas franchi « le » cap mais la limite de ce qu'on appelait communément préliminaires était bien passée désormais. Cela expliquait peut-être pourquoi Gaby descendit lentement ses baiser sur le torse de son petit-ami, pour aller se perdre entre ses cuisses. Léo laissa échapper un gémissement, il en devenait fou et il s'étonnait de vouloir de ces matins là jusqu'à la fin de sa vie. Jusqu'ici, il ne s'était jamais projeté avec personne mais pour Gaby, avec Gaby, il se voyait finir ses jours près de lui. Fermant les yeux, il s'abandonna complètement à son petit-ami, laissant le plaisir l'envahir.

De bonnes minutes plus tard, Léo était en train de fixer le plafond, encore haletant et sous le coup de l'orgasme que venait de lui donner Gaby. Ce dernier était en train de sortir de la salle de bain – où il était parti se laver la main. Revenant vers le lit, il se blottit contre son amant, déposant un doux baiser sur son torse.

— T'es un sacré allumeur en fait ! lança Léo en esquissant un sourire.

Gaby devint rouge tomate et se cacha le visage contre l'épaule de son petit-ami, gêné.

— Je... Enfin...

Il bafouillait, sa pudeur revenant soudainement au galop. Léo glissa ses doigts dans le creux de son dos, effleurant sa chute de rein, lui provoquant des frissons dans tout le corps.