𝟷𝟸. 「𝙰𝚞 𝙲𝚕𝚊𝚒𝚛 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝙻𝚞𝚗𝚎」

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- Est-ce que... je te déranges vraiment autant?

Il te fixait intensément de toute sa hauteur, attendant une réponse sincère de ta part. Ses yeux brillaient légèrement sous le reflet de la lune, et tu te retrouvais encore une fois emprisonnée et intimidée. Comment lui dire que toi même tu ne savais pas réellement si tu appréciais sa présence? À chaque fois qu'il était proche de toi, tu finissais affaiblie ou bien tu l'évitait. Comment lui dire que lorsque tu le voyais, ton corps réagissait différemment de ta raison, et exprimait la tentation entre vous?

Comment lui dire que, grâce à cette petite ballade nocturne, il ne te dérangeait plus autant et que oui, tu commençais à apprécier sa présence?






Tu finis par dévier le regard.




- J't'ai écouté Eren, mens-tu.


En réalité, tu étais emprisonnée par tes pensées. Elles te torturaient car tu avais l'impression de contrer une nouvelle fois la morale.



- J'm'en fous de ça. Réponds, et là j'te laisserai pour de bon comme tu me le répètes à chaque fois.

Il s'avance vers toi.


- Eren...


Il passe ses mains sur sa veste que tu portais puis glisse la fermeture éclair vers le haut afin de la renfermer.
Tu suivais des yeux silencieusement le mouvement délicat de ses mains, puis lèves la tête.
Son regard, toujours son putain de regard.
Il fronçait légèrement des sourcils, attendant la suite de ta phrase.


Il finit par soupirer, puis se retourne afin de se faire demi-tour.

- Putain...souffles-tu, EREN!



Ta voix retentit dans l'endroit où vous vous trouviez, mais ne faisant pas arrêter le brun pour autant.

Tu soupires puis, c'est les mains dans les poches chaudes de sa veste que tu marches à grande vitesse afin de le rattraper. Mais rien ne semblait arrêter ses pas. Après tout, il te laissait enfin tranquille, pourquoi te mettais-tu à courir après lui?


Cependant, tu sentais quelque chose dans les poches, et en touchant et inspectant avec tes mains, tu reconnais la même forme de clé que celle de ta voiture, fidèle à Mercedes, ainsi que son téléphone.



Quel idiot celui-là...




- Continues et Armin et Mikasa n'auront vraiment plus de chauffeur, menaces-tu avec un soupçon d'amusement.



Il continuait sa route, visiblement peu convaincu par ta phrase.

Tu finis par sortir les clés et les agites en l'air afin de le faire réagir; cela marche car le brun comprenait enfin que tu possédais ses clés ainsi que son téléphone portable, qu'il avait rangé plus tôt dans sa veste en cuir.

Il s'arrête et soupire, puis se retourne.
Tu tendais ta main devant toi afin de l'attirer, puis lorsqu'il s'avança pour les récupérer, tu ranges aussitôt la clé dans la poche puis recules.

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