Chapitre 1

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Naissance :

Un petit garçon vient de naître ! 3 kilos 200 grammes et 48 centimètres, c'est un beau bébé. Il a poussé son premier cri à 1 heure du matin et a passé haut la main la batterie de tests imposée aux nouveaux-nés. C'est donc un enfant en pleine santé et qui a ses dix doigts et ses dix orteils !

Cependant, même si ce petit ne semble manquer de rien et n'a aucun souci, il pleure beaucoup. Mais alors, vraiment beaucoup ! Les larmes coulent de manière abondante le long de son magnifique visage marqué de nombreuses tâches de rousseurs. Encore maintenant, il bouge sans cesse, semblant chercher un contact. Pourtant, ni sa mère, ni son père n'arrivent à changer cela. Ceci jusqu'à l'épuisement, où il finit par fermer les yeux, pendant moins d'une heure, avant de recommencer le même manège.

Ce petit bébé du doux nom de Félix est déjà bien compliqué pour son départ dans la vie. Il ne veut pas le sein, ne veut pas de biberon, pas de tétine en plastique, pas de grimace, pas de caresse : rien. Félix ne veut rien ! Même pas dormir ou interagir avec ce qui l'entoure.

Les médecins ont bien tenté de l'examiner mais rien d'anormal n'est à signaler. Il ne semble pas non plus souffrir au toucher. Tout est parfaitement en place et il ne semble pas y avoir un quelconque manque de nutriment ou autre.

Ou alors, Félix veut quelque chose de bien spécial...

Une des infirmières trouve une idée et rapporte de la nurserie un tout petit ourson en peluche d'un brun clair qu'elle place près du bébé. D'un coup, la magie opère ! Félix serre dans ses petites mains le doudou et ne s'agite plus. Un magnifique sourire orne même son visage. Ses parents sont ravis et bébé est endormi. La maman peut enfin se reposer comme il se doit, après avoir offert au monde un nouvel être humain.



3 ans :

Bébé Félix a bien grandi. Son ours en peluche est à présent usé et a une place spéciale sur la commode présente dans sa chambre. Mais il ne faut pas croire qu'il n'a pas trouvé un substitut. Enfin, ce mot est peut-être exagéré, car lorsqu'on le regarde traîner son doudou partout avec lui, on pourrait croire que l'ours a grandi avec l'enfant, étant assez similaire au premier ours.

Alors qu'il s'apprête à quitter la crèche pour entrer à l'école maternelle, il pense à prendre son ours en premier. Si sa mère n'était pas une mère attentionnée, il n'aurait même pas pris son mini sac à dos où se trouve son déjeuner et des affaires de rechange. Et bien oui, à cet âge, on est pas à l'abri d'un petit accident de parcours : pipi, vomi...

Comme lors de chaque trajet en voiture, Félix raconte toutes sortes d'histoires à son doudou qui est attaché avec une ceinture de sécurité, à côté de lui. Sa mère ne manque pas de le regarder dans le rétro intérieur en souriant tendrement. Lorsqu'il s'agit de son père, celui-ci participe à l'aventure en ajoutant des détails aux différentes histoires.


Félix : Et là, un gand dragon vole dans les nuages ! Bam ! Bam ! Il faut qu'on le combatte pour sauver le villaze. Pass que nous, on est des sevalier. Après, quand on sera mort, on parlera de nous dans des pestacles. Tout le monde va savoir qui on est. Toi, Gom, tu seras toujours vivant, alors tu pourras dire que je suis le pus fort coooo ça. Gand cooo ça.

Mère : Félix, on est arrivé.


La mère aide son fils à descendre de la voiture et lui donne ses affaires avant de l'accompagner jusqu'à la maîtresse. Aujourd'hui est un jour particulier car un nouvel élève doit arriver de Malaisie. Ce dernier, un peu perdu, se trouve au milieu de la grande salle de jeu et regarde autour de lui, tout en tenant un grand chat en peluche dans ses bras, intimidé par ce qui l'entoure.

Gom [FELIX-CHANGBIN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant