Gom [FELIX-CHANGBIN]

Chapitre 18

18 ans et 51 jours : 

Félix se réveille le premier dans le sac de couchage et il se redresse après quelques minutes à admirer le ciel gris-bleu qu'il peut voir à travers la paroi transparente de la tente. Il se tourne vers ChangBin qui dort dans son propre duvet accolé au sien. Il n'a pas bien dormi et n'arrête pas de repenser au regard de ChangBin quand il a posé les yeux sur lui. Il y avait du désir, certes, Félix l'a bien vu. Mais il y voyait aussi cette détresse qu'il n'aurait jamais voulu voir sur le visage de son Gom. En plus, elle avait été provoquée par lui.

Jusqu'à présent, tout en ayant conscience que le sex n'était pas quelque chose d'inconnu pour lui, il n'avait jamais pris le temps d'y penser sérieusement. Il veut que l'histoire qu'il a avec ChangBin dure et soit sérieuse, il est temps pour lui d'y réfléchir. Même si JiSung est son meilleur ami, ce n'est pas un sujet qu'il abordera avec lui. Non, il irait plutôt voir JeongIn qui est toujours de bons conseils sur des sujets sérieux. En attendant, il s'en veut. Il sait qu'il ne doit pas se sentir ainsi, mais il n'arrive pas à faire abstraction de ses sentiments.

Il lève une dernière fois la tête vers le ciel avant de la redescendre sur le visage apaisé de son partenaire. Après cet événement, ils avaient repris leur soirée et tout s'était très bien passé. Il en sera donc de même maintenant.

Sa main se pose sur la joue du sportif pour la caresser avec douceur. Ce dernier ouvre un œil avant de sourire et il s'étend longuement avant d'ouvrir les deux yeux pour les poser sur Félix.

ChangBin : Bonjour l'amour de ma vie.

Félix : Tu as bien dormi ?

ChangBin : Comme un bébé et toi ?

Félix : C'était sympa de dormir sous les étoiles.

Détourner la réponse n'est pas mentir, n'est-ce pas ? En tout cas, Félix ne veut pas inquiéter ChangBin avec ses pensées, sinon le plus vieux se braquera à coup sûr.

ChangBin : On commande ce que tu souhaites pour ce matin. Dit moi tout !

Félix : Je n'ai pas très faim, on a bien mangé hier soir. Mais vas-y prends toi quelque chose. J'ai bien compris que tu es un gros mangeur.

ChangBin : Moi ? Pas du tout voyons.

Le rire de ChangBin se fait entendre et Félix se contente de sourire et ricaner. Il prend la main du sportif pour l'enlacer à la sienne et admirer leurs bagues. Celui-ci le laisse faire et est conscient que quelque chose est différent ce matin. Pourtant, il décide de ne pas aborder le sujet.

ChangBin : Lix... Hum... Je vais devoir aller chez mes parents cette après-midi, on ne pourra pas passer la journée ensemble. Ils m'ont prévenu assez tard et je n'ai pas voulu t'embêter avec ça avant. Ce n'est pas grave ?

Par contre, ça, c'est un mensonge ! Certes, il aide à ne pas compliquer une situation quelque peu complexe, mais il faut toujours garder en tête qu'un mensonge en entraîne un second, puis un troisième, etcetera.

Félix : Oh ? Non, ne t'en fais pas. C'est important de voir ses parents quand on le peut. Dans ce cas, profitons du ciel ensemble jusqu'à ce que j'aille m'habiller. Tu es d'accord ?

ChangBin : Viens dans mes bras.

Le jeune homme ne se fait pas prier et c'est toujours en tenant la main de ChangBin qu'il s'installe à côté de lui, sur son bras plus exactement. Tous deux observent les nuages se déplacer au-dessus d'eux.