Chapitre 2

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Hailey

La soirée que je m'étais imaginée avait mal commencé. Je suis entre les tirs d'un mafieux fou et d'une de ses proies. Si je pouvais au moins me déplacer, ça ne m'aurait pas dérangé qu'il le tue, mais impossible avec ces tirs qui mitraillent de partout. Je sais, Caleb fou, mais pas à ce point. Je comprends mieux son titre de mafieux fou.

    Alors que le silence règne enfin, je me redresse de ma cachette et avant que je n'aie le temps de reprendre mon souffle, une douleur vive et atroce m'arrache un cri de douleur. Je m'écroule par terre sans grâce sous la douleur et l'instant d'après, j'entends des bruits de pas se rapprocher, accélérant mon rythme cardiaque déjà emballé par la situation.

    — Ne bouge pas où je te tue, ordonne une voix grave que je reconnais sans mal.

    J'ai la tête qui tourne et l'odeur désagréable de mon sang emplie mes narines. Je suis sur le point de pleurer, mais je me retiens en essayant de me redresser.

    — Qui es-tu ? Et peut-être que je te laisserai en vie.

    — Ben, vas-y, qu'est-ce qui t'en empêche ? Dis-je en serrant les dents, le front dégoulinant de sueur. Mafieux fou, ne reconnais-tu pas tes alliés ?

    Il y a un silence de sa part avant que je ne l'entende soupirer.

    — Hailey Jones...

    — En chair et en os, je souffle en me mordant les lèvres pour atténuer la douleur sur mon bras en sang.

    Caleb, couvert de sang, range son arme avant de s'approcher et de me redresser sans effort grâce à mon bras encore valide. Je l'entends souffler d'agacement et le simple fait qu'il me tient avec un peu trop de force, m'irrite. Il est terrifiant et il le sait, c'est bien pour ça qu'il aime en jouer, mais moi, je déteste ça. Le visage neutre et agacé, il m'entraîne sur le parking dans lequel les garçons m'attendent.

      Jacob, qui est au volant, sort de la voiture et braque son arme sur Caleb d'une vitesse remarquable. Je lui fais rapidement signe de ranger son arme et Caleb, toujours sans douceur, me balance sur Jacob qui me réceptionne sans difficulté. Je jure tout en serrant mes poings à cause de la douleur alors que le mafieux téléphone pour cracher ses ordres.

    Alors que je me glisse dans la voiture, il me souffle ces mots :

    — On se reverra, Jones, on a des choses à se dire.

    Malgré la douleur et les gémissements de Taylor, je souris et rétorque d'une voix empreinte d'excitation.

    — Je n'ai qu'une hâte, Caleb...

    Il mime un sourire avant de se retourner et de disparaître dans la noirceur de cette nuit acerbe.

20 H 45

    — Rien d'inquiétant, et heureusement pour nous, la balle est ressortie. Je vous conseille donc de vous reposer et de vous alimenter correctement, car votre corps ne va plus pouvoir supporter votre rythme de vie, déclare le docteur qui m'a pris en charge, d'un ton bienveillant.

    — Et pour mon ami ?

    — Il est en salle de réveil, mais plus de peur que de mal. Il sera bientôt transféré dans sa chambre et vous pourrez le voir.

    Je hoche la tête, sereine pour Taylor, puis le docteur s'en va me souhaitant un bon rétablissement. Je pousse un soupir avant de me mettre à contempler le paysage étoilé à travers la fenêtre de la chambre. L'air est frais et doux et la pluie commence à faire son apparition. En bougeant mon bras blessé, la douleur s'amuse à me tourmenter et au moment où je m'apprête à me coucher, la porte s'ouvre brusquement sur Gérald.

Buried loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant