Chapitre 11

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Léo

Trois jours plus tard, Heigh Society.

    — Écoute Léo, c'est une bonne idée et toi-même, tu le sais.

    — Maman, je t'ordonne de t'arrêter avec ça, je n'ai pas envie de le faire et tu n'as pas le droit de m'y obligé.

    Trois jours étaient passés depuis la soirée et depuis deux jours, ma mère n'arrête pas de me harceler avec son gala de charité annuel dans lequel elle veut que je fasse une apparition avec Clara à mon bras.

Et franchement, je n'en ai pas envie.

    — Pourquoi Léo ? Clara et toi, vous êtes fait l'un pour l'autre, elle fera une super belle-fille.

    — Tu n'en sais rien maman, je lâche en commençant à élever le ton de ma voix avant de réaliser la bêtise que je viens de lâcher.

    Elle fronce les sourcils, avant que je ne revienne dans la conversation.

    — Bon, tend l'oreille, dis-je en croisant mes bras. Je te connais suffisamment pour affirmer que si je la laisse entre tes mains à cette soirée, elle sera traumatisée.

    — Léo, s'exclame ma mère avec dureté.

    — Quoi ?! C'est le seul moyen de communication qu'on a vous et moi.

    — Tu exagères, ton père et moi, on a toujours fait de notre mieux pour que ton frère et toi, ayez la meilleure éducation qu'il soit.

    Je lâche un rire stupéfait face à ses mots mensongers et décroise mes bras pour mieux laisser circuler mon sang, devenu bouillant.

    — Éducation ? Sérieusement ? Parce que, dans mes souvenirs, vous étiez aux abonnés absents et les personnes que vous engagiez nous mettaient la pression constamment pour qu'on soit les meilleurs. J'ai même été à l'hôpital après que mon propre père a engagé des personnes pour me donner une leçon, après que je me suis opposé à son plan stupide de détruire l'orphelinat pour un stupide parking. Et la liste est longue, maman.

    — Léo...

    — Arrête et va-t'en, et surtout, ne t'attends pas à ce qu'on se pointe à ton gala.

    Elle me fixe avec agacement puis fait volte-face avant que je ne la voie claquer la porte du bureau. Je soupire, puis m'assois avant d'appeler la secrétaire qu'on m'a attitrée et de lui demander de reprogrammer ma journée. Je suis énervé et j'ai besoin de penser à autre chose et si pour ça, je dois me tuer à quelque chose, j'arrête de me plaindre.

    Une bonne dizaine de réunions plus tard, j'éteins mon ordinateur avant de me lever pour me dégourdir les jambes. Je me dirige ensuite devant l'immense vitre teintée et j'observe le paysage qui me fait face. Les lumières scintillantes de la ville illuminent la nuit, créant une toile brillante de gratte-ciels et de rues animées. Je laisse mes pensées vagabonder parmi les bruits lointains de la ville qui ne dort jamais. Je ne me lasserai jamais de cette vue.

    Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre et Clara apparaît vêtue d'une robe bohème blanche qui lui va à merveille.

    — Je suis là, dit-elle toute souriante avant de refermer la porte derrière elle puis d'avancer vers moi pour me sauter dessus et ensuite m'embrasser. Tu m'as manqué.       

    — Toi aussi, tu m'as manqué Clara, je murmure en la retenant avant de recevoir un énième baiser de sa part. C'était comment ton défilé ?

    — Tu saurais si tu étais venu, répond-elle comme un reproche.

Buried loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant