Il est encore tôt quand je me réveille par le claquement de la porte d'entrée. Je sens mes yeux se fermer à nouveau. Je voudrais rester dans ce lit toute la journée. Ma crise d'hier soir m'a bizarrement apaisée. Je considère mon anxiété comme une cocotte-minute. A force de la garder en moi, la pression fait exploser le couvercle. Allongée dans mon lit en pyjama, je ne ressens aucune anxiété. Plutôt une absence d'émotions qui me convient bien. Epicure pourrait appeler ça une ataraxie de l'âme doublée d'une aponie du corps. Je grimace. Il n'y a pas idée de penser à de la philo en vacances.
Je me relève lentement et remarque qu'une veste de Conrad est posée sur la chaise de ma chambre. Un vague souvenir me vient de lui allant chercher une veste dans sa chambre pour me couvrir. Je n'ai aucune idée de comment elle est arrivée sur cette chaise. Je me lève et m'étire lentement, allant ouvrir les volets à ma fenêtre. En me penchant à travers la vitre ouverte, je remarque que la voiture de ma mère a disparu. Je fronce un instant les sourcils avant de me rappeler que ma sœur et mon frère doivent se rendre au country-club pour une répétition de valse.
Je ne pourrais pas parler à Belly avant ce soir. Je soupire et veut me rallonger dans mon lit quand je remarque l'heure sur mon réveil. Il est huit heures et demie passées et j'avais dit à Greta que je serais au café à neuf heures et demie pour l'ouverture de dix heures.
- Merde, je jure en me ruant sur ma penderie.
J'attrape rapidement un débardeur marine que j'enfile avec un short. En me brossant les cheveux, je remarque mes cernes et mon air alerte. Avec précipitation, je me mets de l'anticerne et un peu de blush pour ne pas paraitre malade. J'enfile des chaussures souples et descends les escaliers en courant. C'est en déboulant dans la cuisine que je me rends compte que je ne suis pas seule dans la pièce.
Les deux frères Fisher relèvent les yeux vers moi et Jeremiah ouvre grand les yeux en me voyant à bout de souffle si tôt le matin.
- Je suis en retard, oh punaise, punaise.
Je cherche frénétiquement dans les placards à la recherche d'une boite de gâteaux mais n'en trouve aucune. Je me rue sur le réfrigérateur et renverse une bouteille de lait qui se trouvait là.
- Putain ! Je jure à nouveau en courant vers l'évier pour attraper une éponge pour nettoyer la flaque qui vient d'apparaitre sur le comptoir.
- On peut t'aider peut-être ? Me demande Conrad qui vient de se faire couler un café.
Il est appuyé contre le comptoir de la cuisine, un sourire niais aux lèvres. Je me fige en voyant que Jeremiah nous regarde avec Conrad et fronce les sourcils.
- Je suis en retard. Je dois aller à Burke Beach pour neuf heures trente et...
- Je peux t'emmener si tu veux, me réplique rapidement le brun en sirotant son café.
- C'est vrai ?
En voyant le hochement de tête du brun, je m'affale sur une chaise et soupire profondément. J'ai le temps de prendre un vrai petit-déjeuner. Conrad et moi nous regardons pendant un instant et je le vois rire de mon air soulagé. La tête de Jeremiah alterne entre Conrad et moi et je le vois froncer les sourcils.
- Attends, tu l'accompagnes à Burke Beach ?
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The Summer I Never Succeed To Hate You | TSITP
Fiksi PenggemarMa famille se rend à la maison sur la plage de Susannah à Cousins tous les étés depuis que je suis bébé. Même avant que ma sœur jumelle et moi soyons nées. La maison de vacances est faites de beaucoup de choses. Les bains de minuit dans la piscine...