Dimanche 27 Août, 13:30, Paris 15ème.
De son toit de fer, la Tour Eiffel surplombe la capitale française, touchant du bout des doigts les cieux. Aucun nuage ne barrait la teinte bleue azur qu'avait prit le ciel dégagé.
La douce odeur de la pollution baignait dans mon appartement tandis que je brûlais, accidentellement, mon cordon bleu et que l'eau de mes pâtes débordait.
—C'est pas vrai, j'ai la poisse ! pestai-je.
—Tour va bien, Hope ? me questionna ma mère assise dans le canapé, mon père à ses côtés.
—Oui oui ! Juste la panure qui est un peu trop cuite, mais je gère, ne t'en fais pas.
Je ne gérais pas du tout.
Le cordon bleu n'était plus orange mais bien noir et il y avait de l'eau bouillante partout à mes pieds et sur la plaque chauffante.
—Merde, murmurai-je.
—Un coup de main ? ricana ma sœur.
—Oui, je t'en prie, la suppliai-je.
Elle me prit la poêle des mains avant de baisser la température. Quelle débile je suis.
Lénaëlle Diaz était ma grande sœur, une blonde, devenue rousse par coloration, aux yeux marrons. Assez grande : un mètre soixante-quinze et un très vif tempérament. Tout le monde (notre famille et ses amis) l'appelait Léna.
Son nom signifiait ange. Comme un ange déchu du ciel jusqu'aux bras de mes parents.
—Penses à ne pas laisser la plaque sur dix, la prochaine fois.
—Je ne risque pas d'avoir une prochaine fois si je me fais tuer pas Faël parce que son plat est trop cuit.
Faël est mon grand frère, mon aîné. Il est châtain, aux yeux noisettes, passe la majeure partie de son temps à jouer aux jeux-vidéos dans sa chambre où à embêter notre chat. Son nom signifie miracle, comme pour le miracle de sa naissance après un accouchement catastrophique.
Un mètre quatre-vingt-cinq, il me surplombe de vingt centimètres. Je suis la deuxième plus petite de ma famille. En effet je fais la même taille que ma mère mais je considère qu'elle va se tasser dans pas longtemps et que je pourrais la dépasser.
L'espoir fait vivre.
En parlant d'espoir. Je m'appelle Hope Diaz, mes parents ont choisit ce prénom pour ma mère. Alors que je n'étais même pas encore née, le médecin l'a prévenu qu'elle ne pourrait plus jamais avoir de bébé à cause de sa maladie. Mais malgré tout, elle n'a pas abandonné.
Elle est guérie, je suis en vie, et l'espoir dans ma famille est née en même temps que moi : le 16 février.
—Donne-lui du jambon et des pâtes, il n'y verra que du feu, expliqua Léna.
—Tu n'es pas bête toi, rigolai-je.
—Effectivement, je suis le cerveau de cette famille.
—Je dirai plutôt que tu es le boulet qui se sort de toutes les situations délicates.
—Eh ! Il faut être doté d'une grande intelligence pour imaginer des scénarios !
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HOPE
RomanceLors de son adolescence, Hope Diaz, une jeune lycéenne fraichement diplômée, entame une nouvelle vie. Car lorsque celle-ci va faire son entrée dans le monde des « grands », son quotidien déjà bien instauré prend une tournure angoissante. Hope renco...