3 | L'amour

720 24 30
                                    

— Je sais pas, j'en sais rien. Pourquoi tu me poses cette question bizarre ?

— Pour me moquer juste après ta réponse, me dit-il avec un sourire malicieux.

Je lève les yeux au ciel.

— Donc, tu t'es décidée ?

— Es-ce que j'ai vraiment le choix ?

— Oui tu peux toujours dire non. A toi de voir. Si tu ne veux-

— Je vais accepter.

Aaron est bouche bée. Il est comme sur le cul.

— Euh…je…vais lui dire que tu es ok…pour un…rendez-vous. Je te tiendrais au courant.

— D'accord alors.

Pensant que la conversation est terminée, je ne dis plus rien, je le regarde. Aaron lui, il ne me quitte pas des yeux et semble ne pas vouloir partir. Je vois sa bile monter et descendre dans sa gorge.

— Tu..

— Quoi ?

— Tu es sûre ?

— Oui sûre et certaine.

— Ne me dit pas que tu es intéressée par Leonardo ?

— Pourquoi pas. Il est pas mal physiquement. J'aime beaucoup ses cheveux bruns bouclés, et ses yeux marron clair.

Je le vois expulsé de l'air de ses narines.

— Je pense que je ne te comprendrais jamais. J'ai cette horrible et désagréable impression d'être entremetteur et j'aime pas. Je suppose que je peux m'en prendre qu'à moi-même. J'aurais dû t'enfermer pour que personne ne te voit, dit-il en s'approchant dangereusement.

Je recule, mais il continue de s'approcher. Mon corps brûle de l'intérieur, j'ai des palpitations dans tout mon être. Mes mains deviennent moites. Mon dos se colle au mur. Aaron est face à moi, je peux sentir sa chaleur. Nos nez se touchent, notre respiration se saccade mutuellement.

En regardant attentivement Aaron, je dois reconnaître qu'il est extrêmement beau. Il à la mâchoire carré, le nez fin et des yeux verts ravageurs.

Une douce chaleur se répand dans mon bas ventre. Je sens la pointe de mes tétons me faire atrocement souffrir.

— Pourquoi tu rougis autant, Suzie ?

— Euh...je…

— Tu ne sais plus parler ?

— Pourquoi es-tu aussi proche de moi ?

Aaron recoiffe quelques mèches de ses cheveux. Sa langue passe entre ses lèvres.

— Ah, le fait que je sois aussi proche de toi te fait rougir.

Un hoquet sort de ma bouche.

— Non. Pas du tout. Ne change pas la direction de notre conversation. Je t'ai posé une question : Pourquoi est-ce que tu t'es avancé vers moi jusqu'à ce qu'on se retrouve à quelques cm l'un de l'autre ?

Il penche sa tête, et m'hume le cou.
Je tremble légèrement mais pas de peur.

Aaron me mords le cou subitement.

— Ah, mais tu es fou ? dis-je dans la douleur.

Je pousse Aaron et me précipite vers la coiffeuse. Je regarde dans le miroir. J'ai une énorme trace de morsure rouge.

— Mais pourquoi tu m'as mordus ?

— Tu as peur de quoi ? Que Leonardo la vois ?

— Que tout le monde la voie.

Trois semaines (Sombres Semaines, Livre 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant