42 | Secrets

139 9 0
                                    

— Quoi ?

— Vous m'avez bien entendu, ne faites pas comme si vous étiez sourde. C'est moi la plus vieille d'entre nous.

— Ce n'est pas une tactique.

— Alors qu'est-ce que vous cherchez à faire ?

— Absolument rien je-

— Ma chérie Suzie, les dés ont déjà été lancés, qu'est-ce que vous essayez de faire ?

— Euh…je pensais que vous seriez extrêmement contente d'entendre ça.

— Oui… c'est vrai… je ne peux pas cacher ma joie.. .Mais elle a été ensevelie par la tristesse que j'ai vue sur le visage de mon fils. Je n'aime pas le voir ainsi.

— D'accord et ?

— Aaron à déjà pris sa décision. Il vous veut. Et je vois bien…que vous n'êtes pas insensible à son charme.

— Quoi !? Non…vraiment…

— Arrêtez je le vois. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Même si vous dites le contraire pour une raison que j'ignore…je le vois bien.

— Bon, je pense que je vais-

Elle me prend les mains et me chuchote :

— Si vous brisez mon fils ne serait-ce qu'un peu. Je ne vous le pardonnerez pas, je ferais de votre vie un enfer…même si vous n'êtes plus ici, ou même dans cette ville, dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

— Hum… je… dois...

— Avec la famille Conti… Je pense qu'avec le temps…Mr Conti nous le gardera pas rancune. Si bien sûr mon fils s'enlève de la tête de vous épouser… vous pouvez rester ici, le temps qui vous plaira…

— Attendez c'est une blague ?

— C'est pas ce que vous vouliez ? Ici, vous ne manquerez de rien. Bien sûr en ce qui concerne votre statut dans cette maison se sera floue mais…réfléchis-y…je ne pense pas que vous aurez meilleur offre.

— Non, merci. C'est très gentil de votre part de me proposer….ça…mais je refuse…je préfère avoir ma liberté et aller où bon me semble que cette vie là que vous m'offrez.

— D'accord…c'est votre choix, dit-elle en partant.

Je m'assois un instant et regarde dans le vide.

— Comment je vais me sortir des griffes des Greco. J’ai la mère en plus du fils. Vraiment.

Je sors du salon pour prendre les escaliers mais je vois sortir de je-ne-sait-d'où Lina, en pyjama un verre d'eau à la main.

Elle m'attrape par le bras.

— Alors ? Aaron est au courant ?

— Non.

— Ouf.

— Pourquoi as-tu dit à Raphaël que j'étais au courant de votre relation ?

— On se dit tout lui et moi, dit-elle en commençant à monter les escaliers avec moi.

— Et lui il te dit tout ?

Elle roule des yeux.

— Suzie…je devrais te demander la même chose, n'y a-t-il pas des choses que tu caches délibérément à mon frère ?

Je soupire.

— Bien sûr.

— Alors vois-tu…je serai là confidente idéale ne penses-tu pas ?

Trois semaines (Sombres Semaines, Livre 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant