12 | La famille Conti

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Dans mon lit, couchée en boule, je pleure. Je n'arrêtais pas de pleurer. Je ne contrôlais plus mes larmes.

Mon oreiller totalement trempée, mes oreilles un peu bouchées. J'essayais de tenir bon. Mais j'étais désespérée au point où, qu'importe la main tendue qui me donnerait une chance de sortir d'ici, j'accepterai.

Vraiment.

J'en ai marre qu'on me prenne pour un objet. Juste d'y penser, je pleure. Ne voient-ils pas mon âme, ma personnalité ?

Un peu fiévreuse, je prends mes médicaments. Je me sens un peu mieux. Mais je suis triste.

Cette ambiguïté qu'Aaron entretient en plus de jouer avec mes émotions…. C'est un monstre.

Je me débarbouille dans la salle de bain. Il faut que je tienne bon. 3 semaines. C'est seulement 3 semaines. Tout ça c'est temporaire.

C'est ce que je me répète en me regardant dans le miroir. Je me sèche le visage avec une serviette.

J'entends le ding dong de la sonnerie du château.

Je m'approche de la porte de ma chambre.
Mais j'entends seulement des voix lointaines.

Ma curiosité me dit d'aller m’aventuré en dehors de ma chambre. Celle-ci n'est pas verrouillé.

Mais ayant un peu peur de Mme Flavia, je préfère resté dans ma chambre.

Mais une petite voix dans ma tête me dit que je devrais quand même savoir ce qui se trame dans cette maison. Mme Flavia ne m'a rien dit à propos de cette visite suprise. Ça pourrait être des gens qui veux tuer mon père. Qui sait ? Il faut que je sorte pour entendre leur conversation.

Je sors discrètement de ma chambre, le parquet grince, je sursaute mais ce n'est que moi.

Je longe le couloir, je m'assois sur les marches des escaliers. Je tends l'oreille, j'entends plus ou moins difficilement. Je décide de m'installer en plein milieu des marches. Je peux voir la porte du salon grande ouverte. J'entends pleinement la voix de Mme Flavia.

— Ah qu'est-ce que cela me fait plaisir de vous voir Mr Roman et Arianna qu'elle douce, magnifique fille vous avez.

— Oh vous nous flatté.

— Je suis contente que la famille Conti et Greco n'en deviennent qu'une seule.

C'est le père et la fiancée de Aaron !? Mais qui est ce jeune homme juste à côté d'eux ?

— Je voulais qu'on se voit pour parler du bal, qui est en pleine préparation. Avez-vous une date précise à me communiquer ?

Mme Flavia est vraiment arrangeante avec eux. J'en ai assez entendue.

Je me retourne pour aller dans ma chambre. Je marche dans le couloir en m'appuyant sur le mur. Ma tête est légèrement dans les vapes. Je respire un coup. Mes oreilles sonnent. Les sons deviennent vagues.

Je m'adosse sur le mur, j'entends des pas. Es-ce que c'est Marta ? 

Je regarde dans la direction des escaliers. C'est Arianna. La fiancée d'Aaron. Je me retourne vite. Je marche précipitamment. Peut-être qu'elle me prendra pour une domestique.

— Hé toi !

Mon cœur s'arrête. En plus de mes pas.
Arianna se met face à moi.

— Je t'ai jamais vu ici.

— Ah bon ? Vraiment ? Je…sais…pas.

Elle fronce les sourcils.

— Arianna qu'est-ce que tu fais ? Ne me dis-tu pas que tu dérange une domestique à cause de ta jalousie ?

Trois semaines (Sombres Semaines, Livre 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant