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24 mars 2006, 06:34

Il est 6:30 du matin et je remballe mes affaires pour partir de chez les jumeaux sans qu'aucun d'eux ne soit au courant.

Hier, je suis restée enfermer dans la salle de bain tout la journée à pleurer.

J'ai appelé Gustav il y a 10 minutes, il m'a dit qu'il passerait me chercher dans 20 minutes. Ce qui me laisse encore 10 minutes pour finir de remballer mes affaires et me faire assez discrète pour partir.

Apparement Gustav est retourné chez lui au bout de 2 jours parce que Georg ne le supportait plus, quel ironie. Il m'a dit aussi qu'il a essayé de venir me voir mais que les jumeaux ne voulaient pas.

Il m'a dit qu'on passerai chez lui pour prendre de l'alcool et des joints et déposer mes affaires, puis qu'on repartirait dans notre endroit qu'on avait trouvé quelques jours plus tôt, celui dans lequel je me suis retrouvée dans cet état.

Je n'arrive toujours pas a arrêté de pleurer, et mes tremblements face au manque de substance n'arrange rien.

Je m'assoie quelques secondes sur le lit de Tom, puis m'allonge pour sentir une dernière fois la bonne odeur de ses draps. J'ai voulu lui voler quelques habits pour des souvenirs, mais il faut que je l'oublie. Je n'ai plus le choix maintenant.

J'entend mon téléphone sonner, je regarde et vois le nom de Gustav sur le petit écran casser. Il doit sûrement être arrivé, alors je prend le peu d'affaires que j'ai et sors de la chambre en essayant de ravaler mes larmes.

Une fois en bas, je jete un dernier coup d'œil autour de moi et ne vois rien. Bien sûr, il fait nuit. Mais je peux quand même ressentir le bien que cette maison m'a fait.

Même si c'est dans celle ci que tout a commencé. Peut être que c'est pas si mal au final.

Même si c'est dans celle la que le premier garçon que j'ai vraiment aimé de tout mon cœur, même si ce n'était qu'un cours moment, m'a brisé le coeur.
Tout était écrit de toute façon.

Je prend mon courage à deux mains et sors de cette maison, probablement pour la dernière fois, et m'approche de la voiture de Gustav.

Celui ci me prend dans ses bras sans un mot, puis prend mon sac et le met dans le coffre pour revenir s'installer et partir.

Le trajet a été silencieux. Je ne voulais pas parler de toute façon, j'avais juste besoin de sa présence, celle de mon meilleur ami.

Comme prévu, nous passons chez lui et prenons ce qu'il nous faut pour repartir vers notre endroit.

Pendant le trajet je ne peux plus attendre alors je prend un joint le place entre les lèvres et l'allume.

A la première inhalation, je me ressens enfin moi même. Je n'attendais que ça depuis 5 jours, et putain qu'est ce que c'est bon.

Gustav me tend là main tout en fixant la route et je lui file puis il tire une taffe à son tour.

-Tu pense que c'est une bonne idée? Demanda t il en brisant ce silence qu'il y avait depuis qu'on s'était revu.

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