Chapitre 3 : La vérité

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16h30

J'éteins mon téléphone et re-bois une gorgée de mon capuccino. J'en ai bien besoin. Je n'ai presque pas dormi de la nuit à cause de l'angoisse. J'ai l'impression d'être épiée par un regard malveillant, mais pas celui de Patricia.

DRIIIIIIING

Et merde j'ai histoire là... Foutu Louis 16, le programme d'histoire serait beaucoup plus court si il n'aurait jamais existé. Je prend une profonde inspiration et monte vers ma salle. Quand j'ouvre la porte, un seau d'eau me tombe sur la tête.

- HAHAHAHA ! Bah alors T/p ? Qu'est ce qui ne va pas ? Tu vois c'est ça qu'il fallait faire sur Elena avant qu'elle ne meurt cramée !

Lila, l'amie de Patricia, continue de rire. Je retiens mes larmes encore un peu le temps de sortir de la salle couverte de honte... Comment ose-t-elle parler d'Elena comme ça...

Je sais que Stace est encore censé être au CDI maintenant alors je vais là bas, j'ai juste envie qu'il me réconforte...

J'ouvre la porte du CDI et voit mon petit amie en train d'embrasser une autre. Patricia. Il tourne la tête et panique quand il voit que je l'ai vu.

- T/P ! Heu je... Je peut t'expliquer...

Le pire c'est que je doit avoir l'air ridicule maintenant... Je soupire et dit :

- J'ai pas envie d'avoir tes foutues "excuses"...

- C'est ça ! Barre toi ! Lance Patricia.

J'ai pas la force de répondre quoi que ce soit. Je m'en fous de toute façons. J'entend Stace me dire "Non attend !" Je prend mon sac et tourne les talons. Je quitte le Lycée, traverse le passage piéton et me précipite dans la forêt. Là où tout à commencé... 

Je marche tranquillement, le vent sèche mes cheveux et je repense à la fois où j'ai vu Elena mourir sous mes yeux. Je m'enfonce encore plus dans la forêt. Je m'adosse à un arbre et me laisse glisser pour me reposer. Je ferme les paupières. Et si je faisait une sieste...

Quand je rouvre les yeux il fait déjà nuit. Woah j'ai dormi autant que ça ?! Il doit être 21h environ... L'ambiance est assez lugubre. Il fait froid et de la brume s'est installée dans la forêt. Soudain j'entend des cris au loin. Purée qu'est ce qu'il se passe... Je me redresse et lance des regards autour de moi. La forêt est immense, je ne me souvient pas avoir marché autant que ça. 

Je suis perdue je crois...

HAAAAAARH

Un cri cette fois ci beaucoup plus proche se fait entendre. Je me dirige vers le hurlement, il y a vraiment beaucoup de brume. Le cri s'éteint, s'ensuit alors un rire dément. Le rire d'un fou. Je m'approche et là, à 10 mètres de moi se trouve celui que j'ai sauvé il y a 1 semaine. 

Il est de dos, face à un cadavre, la personne qu'il vient de tuer.Je me rapproche. Avec une vivacité incroyable il se retourne et met sa lame de couteau déjà souillée de sang sous mon cou.

C'est alors que je vois deux yeux extrêmement clairs et une bouche déchirée sur les côtés faisant apparaitre un sourire sinistre ensanglantée. Il doit avoir 17ans au moins... Je ne bouge pas d'un poil mais évidement je suis tétanisée. Je l'entend dire d'une voie glaciale :

- Je te reconnais...

Il s'approche et continue de laisser sa lame sous mon cou. et je demande :

-  Pourquoi tu ne me tue pas ?

Il hausse un sourcil et me rétorque :

- Pourquoi tu ne fuis pas ?

- Ah je...

Je m'interrompit dans ma phrase, incapable d'exprimer mes pensés chaotiques. La vérité c'est que après tout ce qu'il s'est passé, je ne vois pas pourquoi je resterai encore en vie. Il lève les yeux au ciels et a mon grand étonnement enlève sa lame. Il soupire :

- Si t'est une suicidaire et que t'a perdu goût à la vie tu peu t'en aller, je ne m'amuse que si ma victime me supplie pour sa vie.

Il tourne les talons. Il... Il me tue pas ? Curieuse, je le suit et demande :

- Alors c'est toi qui a tué 19 personnes ce moi ci ?

- Hmm...

Bon foutue pour foutue autant lui poser cette question :

- Est ce que par hasard t'aimerai tuer quelqu'un pour moi s'il te plaît ?

- Ah ! T'est étrange toi...

- Non sérieusement... Dit-je d'une voix presque suppliante.

- Je ne suis pas un tueur à gage, va voir ailleurs.

- Mais écoute moi...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, il me donne un coup au visage et, déséquilibrée, je me laisse tomber par terre. J'ai l'impression que mon sang coule de mon nez. Il me regarde dans le blanc des yeux et sa voix n'a pas une once de plaisanterie quand il me dit ceci :

- C'est pas parce que la mort ne te fait pas peur que je ne peut pas faire en sorte que tes derniers instants soit extrêmement douloureux.

Cette phrase me fait froid dans le dos... Mais j'essuie le sang qui coule de mon nez d'un revers de la main et poursuit :

- Je pourrait dire à la police ce que tu viens de faire si tu ne fait pas ce que je dit.

Il ricane et dit :

- T'est pas vraiment en position de parler ma belle...

Bizarrement je me sens rougir, il soupire et dit :

- Bon je te laisse cette-fois ci mais c'est seulement parce que c'est toi.

- Mais... A-Attend ! Tu t'appelle comment ?

- On m'appelle Jeff the killer.

Il tourne les talons et disparaît dans la brume.





Rouge Sang ( Jeff the killer x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant