Chapitre 11 : Menace

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L'odeur du sang m'envahit les narines. Je regarde les visages de mes parents où est incrusté le sourire de l'ange. Tout à coup j'ai un vertige. Bordel mais qu'est ce que je vais faire...

La police, ils vont venir ici, je suis orpheline, dites moi que c'est un cauchemar...

- J'adore cette expression sur ton visage... Me chuchote-t-il à l'oreille.

La voix sensuelle de Jeff s'ensuit d'une main qui replace mes mèches de cheveux derrière mes oreilles pour mieux profiter de la vue qu'il m'offre : un véritable massacre. Les intestins s'échappant du ventre transpercé badigeonnent dans la flaque de sang.

Je prend une grande inspiration saccadée :

- Mais pourquoi ?

J'ai soufflé ça d'une toute petite voix et je tremble tellement que je pense que je vais m'effondrer.

- Parce que il y a que moi qui est censé partager ta vie. Dit-il simplement. Tu n'aimait pas tes parents de toute façons.

- Je n'avais pas besoin que tu repeigne le sol de mon salon en rouge...

Mon esprit s'accroche à une toute petite pièce avec un minimum de rationalité parmi tout ce puzzle qui n'a aucun sens. Le problème c'est qu'il n'y a rien de rationnel dans ce foutoir qu'est ma vie. Je suis amoureuse d'un tueur qui envenime ma vie... J'observe ce qui reste de mes parents pendant un moment puis dit :

- Je fait quoi maintenant ? Je... J'ai une scène de crime chez moi !

- T'a une cave ?

- Je... Oui.

- Balance les corps dans la cave et nettoie le sang avec de l'hydrogène peroxyde, ça nettoie entièrement.

Il dépose le produit chimique sur ma table. Il me regarde dans le blanc des yeux.

- J'espère que tu ne t'est pas attachée à une nouvelle personne, parce que sinon elle risque de disparaître rapidement comme eux.

Mon coeur se serre et pile à ce moment j'ai un message de Mégane. Je prend mon téléphone.

- Qui c'est ?

- P... personne...

Bordel je ment tellement mal...

- C'est qui putain.

Sont poing se serre, il me terrifie mais je garde mon sang froid :

- Qu'est ce que t'est parano. J'espère vraiment que tu fait payer un loyer aux gens qui habitent dans ta tête. Tu ferait fortune. 

Il sourit, je me décontracte immédiatement. Je rajoute pour calmer l'atmosphère :

- Je te dit que c'est personne.

- Peu importe...

Il s'approche, je recule.

J'heurte le mur derrière moi et il glisse sa jambe entre les miennes comme pour m'empêcher de m'enfuir. Il abaisse son regard au niveaux du mien. Il est plus qu'à 15 centimètres de mon visage.

- Sache juste que si tu me ment, la personne à qui tu parle ne va pas vivre longtemps. 

Il lève son genou vers le haut de mes cuisses et mon coeur bat plus vite. Il chuchote :

- T'a de la chance que je sois de bonne humeur aujourd'hui ma belle...

Il se recule et j'ai l'impression que je peut enfin respirer. Il regarde l'horloge, 18h30. Il m'adresse un "à plus tard" avant de partir. Je regarde le message que m'a envoyée 

« Le prof à d'histoire vient d'envoyer avec qui on va faire les exposés Jeudi. T'est avec Lila et Jenn ma pauvre T/p... Moi je suis avec Simon et Glenn »

Je soupire et pose mon téléphone. Il fallait que ce soit avec Lila. Pourquoi moi ? Je regarde l'état de mon salon avec un air désespéré.

Bon... On dirait que j'ai pas mal de ménage à faire alors...


Rouge Sang ( Jeff the killer x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant