13

1.1K 40 2
                                    

*Le matin*

Je me réveillai en sursaut. Personne n'avait toqué et aucun bruit ne résonnait dans le QG. J'en déduis que je m'étais réveillée toute seule. En regardant par le fenêtre, je vit avec regret qu'il faisait toujours nuit. Je m'était levée trop tôt.

-Pour une fois que je me lève tôt ...-

J'essayai une chemise à Yuri. Sa chemise sentait , si on peut dire ça, l'homme. Je grimaçai et l'enfila. J'avais le même problème qu'avec celle du caporal mais c'était moins voyant. Je sortit de ma chambre et vit le bureau du caporal allumé.

-Il est déjà dans son bureau? Ça craint d'être Caporal chef....-

Je toquais et entendis un grognement. J'entrouvrit et vit le caporal de dos sur une chaise. Il devait être endormis.

-Il est en train de se taper sa meilleure sieste sur une chaise... je confirme ça craint vraiment-

Je rentrais et m'avançais jusqu'à lui. Je demandais doucement.

T/p: Livaï?

Il grogna à nouveaux. Cette fois je demandais plus fort.

T/p: Tu dors?

Il bougea la tête. Étant donné qu'il était dos à moi sur sa chaise je ne voyait pas si il avait les yeux ouverts.

T/p: Livaï?

Il se redressa.

T/p: Tu dors plus?
Livaï: À cause d'une certaine personne non.

En prononçant ces mots il se releva et se tourna vers moi.

-Et ça recommence...-

Il commença à s'approcher de moi. Je lui fit remarquer en essayant de ne pas paniquer.

T/p: Livaï... ta chemise...

Il baissa les yeux et vit que sa chemise était ouverte, laissant son ventre nu. Je tournai la tête pour regarder ailleurs mais mes yeux passèrent malgré eux sur les abdominaux bien dessinés du caporal. Il se raprocha en demandant.

Livaï: Ça te dérange?

-Alors ... moi non mais comment dire... il y a un peu la porte ouverte...-

Il se planta devant moi pour me forcer à le regarder dans les yeux.

T/p: Je vais... retourner dormir je pense. Bonne fin de nuit.

-Le problème c'est que je risque à nouveau de rêver de ses abdos...-

Je me retournais et commença à partir avec des mouvements saccadés. Avant même d'avoir pu franchir le pas de la porte, les bras de Livaï s'enroulairent autours de moi. Je m'arrêtai sur le champ, plus rouge que jamais.

Livaï: Pas si vite...

Je couinai.

Livaï: Tu pensais quand même  pas que j'allais te laisser partir tranquillement alors que tu vient de me réveiller de ma sieste?

Il posa ses mains sur mes hanches et laissa sa tête tomber sur mon épaule.

-Oh putain...-

Il inspira bruyamment et soupira

Livaï: Je t'avais dit de venir si t'avais besoin de chemises...
T/p:  C'est ce que j'ai fait non?
Livaï: Tu sens l'homme T/p...
T/p: L'homme...?

-Ah putain, c'est vrai que c'est la chemise à Yuri!-

Livaï: C'est la chemise de ton petit chien...?

-Depuis quand j'ai un chien?-

T/p: J'ai pas de chien. En plus on a pas le droit d'avoir des animaux dans les dor-
Livaï: Je parle de l'énargumène qui te suit partout.

-À part toi je vois pas vraiment... oh putain... il a osé...-

T/p: Tu parles pas de Kory là?
Livaï: Si, ça correspondais à qui d'autre?

Je ne répondit pas. Kory me suivant tant que ça? Je me retournais pour lui faire face et répliquer. Le fait que le caporal était torse nu m'était, malgré tout,  sortie de la tête. J'ouvrit la bouche,rougit et me retourna.

T/p: Déjà  tu devrais remettre ta chemise.
Livaï: Ça me dérange pas que tu me vois.

-Au moins on est d'accord sur ce point... Hem!-

T/p:  Et si quelqu'un passe là tout de suite devant le bureau?
Livaï: Je me met de dos au moins il me voit pas.

Sur ces mots il se plaça face à moi, donc de dos à la porte. Je me forcait à la regarder dans les yeux en demandant

T/p: Tu dors tout le temps comme ça?
Livaï: Oui.

-Mais c'est pas normal de faire ça!-

T/p: Et t'as jamais eu de problème de ce genre avant?
Livaï: Non parce que personne ne venait me réveiller en plein milieu de la nuit.

Je ne répondit pas.

Livaï: Si t'es debout on peut aller s'entraîner.
T/p: Je suppose....

À mon grand soulagement, il rattacha sa chemise en disant.

Livaï: J'espère que tu vas pas te prendre de branche dans la tête aujourd'hui, je conte pas jouer les infirmières encore une fois.
T/p: Comment ça une branche... on va pas faire de la tridimensionnalité hein?
Livaï: Si.

Je soupirai bruyamment et commença à sortir du bureau du caporal.

Livaï: Tu vas où là?
T/p: Loin?
Livaï: Va chercher ton équipement, je te rejoins.
T/p: Avec une chemise?
Livaï: Très drôle...

Je sortit en traînant des pieds. J'arrivai à l'endroit où tout les équipements étaient rangé. Chacun était en face d'un numéro qui nous était assigné à notre arrivée. Je pris le mien et l'enfila. Je sortit du QG et attendit devant la porte. Je fut surprise par le froid qui m'attendait dehors. Je soufflait sur mes mains et vit un panache de fumée se former. L'hiver approchait.  Le caporal apparut devant la porte.

T/p: T'as mis une chemise?
Livaï: Oui, mais je peux l'enlever si tu veux...

À court de mots je virai au rouge. En mordillant ma lèvre, je partit devant suivant une direction dérisoire. Livaï m'attrapa par le bras.

Livaï: C'est toujours pas par là...

Je soupirai.

T/p: Je vais y arriver un jour...

Il renifla septique. Je me tournai vers lui, il souriait. Livaï lâcha mon bras pour me prendre la main. Il entrelaca ses doigts avec les miens. J'appréciais le contact de sa main chaude contre la mienne. Il m'emmèna jusqu'à l'endroit où nous étions aller la dernière fois. Il se plaça devant moi et me regarda dans les yeux.

Livaï: Essaye de me suivre sans te prendre de branche dans la tête cette fois.
T/p: Je vais pas y arriver...
Livaï: C'était pas une question.

Il partit dans un jet de gaz. Je fermai les yeux et me jetta à l'eau à mon tour.

Livaï x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant