Falker se racla la gorge après le silence qui avait suivit la découverte du domaine.
Falker: C'est un asile psychiatrique ou une planque?
Mélya haussa les épaules.
Mélya: T'as qu'à aller leur demander tiens.
Je pinçais mes lèvres. Le manoir d'apparence abandonné qui se dressait devant nous était visiblement une planque. J'embrassai du regard le terrain jonché de ronces qui entourait le bâtiment. L'herbe rase prenait une teinte jaune brûlé par endroit. Par d'autre, elle était simplement inexistante. Avec ses fissures serpentantes, ses façades recouvertes de lierres et ses fenêtres condamnées par des planches vermoulues, l'endroit ne respirait pas l'hospitalité.
Mélya: Alors? Qu'est-ce que vous pensez de chez moi?
Elle se retourna vers nous avec son sourire malicieux. Je plissai les yeux et tentai de ne pas être déplaisante dans ma réponse.
T/p: Ça a son charme. C'est...
Mélya: Horrible. Je sais pas comment ils se sont débrouillé, mais c'est vraiment moche!Falker opina gentiment. C'est vrai. Le lieu n'avait rien de chaleureux, à la limite du repoussant, il parraissait s'affesser un peu plus chaque secondes. Je dus faire un effort pour me contenter de seulement hocher à mon tour la tête.
Nous étions assez loin pour ne pas nous faire remarquer par les personnes qui vaquaient à leurs occupations -principalement jouer aux cartes- , mais assez proche pour les voir nettement. En passant les rennes de son cheval à travers une sangle, Mélya repris après avoir claqué ses mains sur ses cuisses.
Mélya: Bon! J'espère que vous êtes près à faire des sales boulots, des tâches ingrates, des missions dangereuses et sans doutes ingrates?
Mes yeux dériverent en direction de Falker. Il ne cilla pas une seule fois alors que Mélya continuait son monologue. Sa motivation et son courage étaient visiblement revenus.
Mélya: Vous cherchez un moyen de vous faire de l'argent. Même si se sont des missions sanguinaires, vous voulez gagner de l'argent. Ici c'est l'argent, l'argent et encore l'argent.
Voilà le motif de notre venue. Nous étions deux adolescents que Mélya, qui, par ailleurs, était elle aussi adolescente, avait décidé de prendre sous son aile. Nous voulions de l'argent. Malgré sa voix dure, il me semblait déceler une lueur incertaine dans les yeux de Mélya. Je froncais les sourcils sans m'y attarder.
Alors que j'essayais de m'impregener de mon rôle, un chien errant passa au niveau du manoir. Il porta un os noirci dans sa gueule jusqu'à un coin devant la bâtisse. Il fut rapidement chassé à coup de pied. Mon visage parla pour moi et Mélya se raprocha de moi pour m'informer.
Mélya: Si tu ne t'impose pas tu sera traitée comme lui, on est plus au bataillon T/p.
Elle termina en se retournant pour s'adresser à nous deux.
Mélya: Vous n'avez jamais mit un pieds dans le bataillon d'exploration. Ne vous avisez pas de faire d'erreur là dessus, c'est clair?
Elle lissa son uniforme, comme ennuyée de nous expliquer toutes ces précautions.
Mélya: Si je dis que je me porte garante de vous, ils n'auront aucun doute sur vous! En revanche, si vous merdez quelque part, ils ne se gêneront pas pour-
Falker la calma dans son élan d'un mouvement de main.
Falker: J'ai compris.
Il m'adressa un regard pour savoir si c'était mon cas également. Un coup d'œil lui suffit et il continua.
Falker: On a compris. Pas un mot sur le bataillon.
Un mince sourire s'étira sur ses lèvres.
Mélya: Vous apprenez vite!
Je me fis violence pour éviter qu'une remarque cassante ne franchisse mes lèvres. La mâchoire contractée, j'observais Mélya sortir ce qui ressemblait à un poignard. Elle le glissa entre sa cheville et sa chaussure. Sous mon regard perplexe elle s'expliqua.
Mélya: Prends-moi pour une parano si tu veux, mais certaines personnes aimeraient avoir ma place, à n'importe quel prix.
Elle s'attarda sur sa phrase et poursuivi après s'être raclée la gorge.
Mélya: Vous devriez faire pareil d'ailleurs.
Mes yeux rencontrèrent ceux de Falker. Il semblait penser à la même chose que moi.
Pourquoi plusieurs personnes souhaitaient-elles la place de Mélya?
Je fis instantanément un lien avec les évènements précédent. Je posais sans vergogne la question qui me brûlait les lèvres.T/p: Tu es qui pour eux au juste?
Un sourire en coin s'immisca sur le visage de mon ami. Mélya se retourna et se pointa du doigt. Surprise par ma question elle demanda.
Mélya: Moi?
T/p: Qui d'autre.Elle réfléchit pendant quelques secondes avant de lâcher innocemment.
Mélya: Une membre qui va leur rapporter deux nouvelles recrues.
Falker plissa les yeux.
Falker: Bien sur...
Je renchéris.
T/p: Précisément. Qui es-tu pour eux?
Elle secoua la tête desolée.
Mélya: Je viens de vous le dire. Que voulez-vous de plus?
Allais-je être obligée d'énumérer la liste d'éléments suspects qui me poussaient à croire qu'elle était une personne influente parmi ce groupe de dégénèrés? Visiblement oui.
Je m'approchai d'elle et posai mes main sur mes hanches.
T/p: Arrête de mentir.
Mélya: Et pourquoi je mentirais?Je pris à mon tour le ton innocent qu'elle venais d'adopter.
T/p: Bonne question, alors que c'est nous qui t'avons fait sortir des cachots et que nous sommes en position de force. Pourquoi tu nous mentirais?
Elle fixa ses yeux sur ses pieds en se mordant la lèvre. Elle devait avoir compris que j'avais une idée de qui elle était. Une main nerveuse dans ses cheveux, elle demanda en remontant ses yeux.
Mélya: Comment vous avez compris?
Falker marmonnait pour lui.
Falker: T'as pas tellement été discrète...
Mélya se retourna vivement, agacée d'avoir été percée à jour.
Mélya: Pardon?
Les yeux de Falker reflètèrent sa surprise d'avoir été entendu. Il ne nia pas pour autant.
Falker: Quoi? C'est vrai...T/p m'as raconté l'histoire avec les deux hommes dans la maison. C'était déjà louche qu'ils te connaissent et qu'ils te craignent, t'aurais pu faire attention. En plus, t'avais pas besoin d'en rajouter une couche avec ton histoire de couteau.
Je ne pu retenir mon sourire et demandai encore une fois.
T/p: Qui es-tu vraiment?
Elle se racla la gorge et répondit enfin.
Mélya: Disons que... Je fais partie des personnes qui prennent les décisions.
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Livaï x Reader
FanfictionJe venais de m'affaler dans mon lit quand le caporal entra dans ma chambre en titubant, il était à moitié débraillé. -C'est. Quoi. Ce. Bordel?! Je n'ai pas réagi. J'aurais dû. Il s'est assis à califourchon sur moi. ...ᘛ⁐̤ᕐᐷ