05/04/2003
Non, non, mais je ne peux pas aimer Mikey ! tentais-je de me convaincre en vain, une après-midi. Cela faisait une semaine que je me questionnais sans cesse sur cette question : suis-je amoureux de Mikey ? Elle me torturait l'esprit, jour et nuit, m'empêchant jusqu'à mon sommeil certaines nuits. Je repassais en boucle tous les moments de notre amitié, me demandant s'ils étaient réels, si j'étais sincèrement juste ami avec lui ou si cela cachait d'autres sentiments. Je tentais, je faisais de mon mieux pour croire que non, bien que certains signes me faisaient clairement penser que oui, mais je ne pouvais pas... accepter le fait de l'aimer.
Le jour où je me le suis clairement avoué, je m'en souviens parfaitement. J'avais séché les cours, et je devais passer récupérer Mikey pour qu'on puisse aller se taper contre une bande qui commençait à trop faire parler d'elle. Cela dit, je ne pouvais pas juste me ramener devant la grille tel un parent qui viendrait chercher son rejeton, j'étais dans l'obligation d'être un peu plus subtile. Alors, j'avais décidé de venir pour la dernière heure de cours, afin d'ensuite repartir avec lui. Je réussis à franchir la grille sans trop de difficultés, et alors qu'entre deux couloirs vides et silencieux, je me dirigeais vers la salle où je devais avoir un cours de japonais traditionnel, quelle barbe... j'entendis des pas derrière moi. Ils semblaient me viser, et je compris quasiment instantanément que cela devait être un adulte. En même temps, c'était bizarre que personne ne m'ai intercepté jusque-là...
- Monsieur Ryuguji ! m'interpella la voix grinçante du directeur.
Je ne me retournai même pas à cet appel, ne sachant que trop bien ce que ce dernier me dirait. J'étais un cas désespéré, un garçon perdu, une âme égarée - ce que je suis toujours par ailleurs -, qu'ils tentaient de rattraper, tel un mouton avant que ce dernier ne se fasse dévorer. Cela dit, je pense qu'il n'avait pas vraiment conscience que le loup, c'était moi. Et je pouvais les comprendre, fier de mon style de vie et fier qu'ils me voient ainsi, j'affichais hardiment mon tatouage et mes blessures. D'ailleurs, cela faisait déjà plusieurs semaines que je n'étais pas venu en cours, c'était sans doute cela qui le mettait tant en rogne.
- KEN RYUGUJI !
Un doigt d'honneur en l'air plus tard, je me suis retrouvé dans son bureau, le tic-tac régulier angoissant de l'horloge en fond sonore. Ses yeux rouges de rage étaient plantés dans mes orbes noirs plates et calmes, faisant de cette situation un vaste calme de mon côté, alors que l'homme en face de moi semblait vouloir exploser. Le bureau était étroit, les murs clairs, mais je ne pouvais sentir que de l'austérité dans ce lieu. Les photos de classe en fond ainsi que de nombreux diplômes et articles de journaux étaient les seules choses qui rendaient cette pièce vivante. Malsaine, mais vivante.
- Ken Ryuguji, cela fait maintenant près de trois semaines que nous ne vous avons pas vu fouler le sol de notre merveilleux établissement scolaire, pouvez-vous m'en indiquer la raison ? débuta-t-il.
Ah donc même pas un simple "bonjour" poli de base ?! songeais-je en l'entendant.
- J'habite loin et il y a des soucis de transports, dis-je cependant comme excuse.
- Nous habitons tout deux au JAPON Monsieur Ryuguji. Ici, nous ne sommes pas un pays plus désordonné tel... je ne sais pas... la France ! Non, ici, nous sommes efficaces, bien organisés ! Je vais vous ordonner de faire honneur à notre beau pays en respectant cette tradition.
- Faites, faites qu'on en finisse... soupirais-je.
- Félicitations, demain, vous viendrez de huit heures à dix heures du matin pour une heure de colle afin de vous faire réfléchir sur votre insolence et vos absences. Par ailleurs, je demanderai à vos parents de signer ce papier, indiquant qu'ils prennent conscience de vos absences. Vous me le donnerez demain matin. Circulez et que je ne vous prenne pas à traîner dans les couloirs.
VOUS LISEZ
Lorsque nous étions enfants - Drakey (Draken x Mickey) - fanfiction
Fanfictionℒℯ𝓈 𝓈ℴ𝓊𝓋ℯ𝓃𝒾𝓇𝓈 ℴ𝓊𝒷𝓁𝒾ℯ́𝓈 𝓃ℯ 𝓈ℴ𝓃𝓉 𝓅𝒶𝓈 𝓅ℯ𝓇𝒹𝓊𝓈. 𝙲𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚌𝚒𝚝𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚍𝚎 𝙵𝚛𝚎𝚞𝚍 𝚎𝚜𝚝 𝚞𝚗𝚎 𝚍𝚎𝚜 𝚛𝚊𝚛𝚎𝚜 𝚚𝚞𝚎 𝙼𝚒𝚔𝚎𝚢 𝚎𝚝 𝙳𝚛𝚊𝚔𝚎𝚗 𝚌𝚘𝚗𝚗𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎𝚗𝚝 𝚎𝚝 𝚌𝚘𝚗𝚏𝚒𝚛𝚖𝚎𝚗𝚝. 𝙿𝚊𝚛𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 �...