Chapitre 16 : Aménagement.

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Le plaid réchauffe mon corps de ce temps encore pluvieux. Pourtant, on est encore en été, mais la chaleur ne semble pas au rendez-vous cette année... Andy m'a forcé à rester ici, dans ce qui est désormais notre appart après avoir pris soin de moi. Les calmant font effets, et je me repose devant la télé pendant que mes amis s'occupent de vider mon propre appartement. 

La vérité, c'est que j'ai envie de les rejoindre, et que je déteste ce sentiment d'inutilité qui m'anime. Je ne peux pas rester là à ne rien faire, alors je me dirige dans la cuisine pour leur préparer un truc à manger. Ce midi, les connaissant, ça a dû être un paquet de chips et une bière... Alors ce soir, ce sera bolognaise party. Je m'active aux fourneaux, avec un peu de musique. J'ai mal, mais je ne peux pas m'empêcher de me déhanché sur les basses qui résonnent... J'appelle Andy, pour le prévenir de ramener les gars ici, pour manger avec nous. Bien sûr, je me tape son sermon protecteur encore une fois. Mais il lâche les armes, sachant très bien que je n'en ferais qu'à ma tête. Et puis, j'ai déjà cédé sur beaucoup de choses aujourd'hui.

Une demi-heure plus tard, je m'étonne d'entendre la sonnerie de la porte retentir, les garçons doivent arriver vers 19 h 30 et il n'est que 18 heures... Putain, qui ça peut être ? Des amis ? Une nana ? Non... Pas une nana... Je n'ai aucune envie d'avoir à ouvrir à l'une de ses conquêtes, mais je suis chez lui, dans son intimité... Je peux m'attendre à tout et ça me terrifie. J'ouvre la porte d'une main hésitante, et je vois que c'est probablement une erreur. Un livreur de fleur se trouve là, avec un énorme bouquet de roses noire et rouge. La femme qui va le recevoir est chanceuse, je dois bien avouer qu'il est magnifique.

— Kiara Sand ?

— Euh oui, c'est bien moi ?

Ma surprise est plutôt grande, quand je vois qu'il me cherche alors que je ne suis même pas chez moi. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il veut, et je dois vraiment avoir l'air perdu, devant lui. Il attrape son bon de livraison, en voyant probablement mon expression.

— J'ai ce bouquet qui vous est envoyé par un certain... Andy.

— Quoi ? Comment...

Le livreur me tend les fleurs que j'attrape rapidement, voyant une petite carte dans le bouquet. Il s'échappe rapidement, me laissant devant la porte, bouche bée. Je finis par rentrer en attrapant le petit bout de papier, tout en gardant ces fleurs magnifiques entre mes bras...

Pour tout ce que tu fais pour le Crew, et surtout pour moi. Je crois que je ne t'ai jamais remercié, alors pour ce que ça vaut... Merci, doudou. Andy.

Merde, il va me faire chialer, à quoi il joue sérieusement... J'essuie la pluie de cristal qui s'échappe de mes yeux, avant de trouver quelque chose dans quoi mettre ces superbes fleurs. J'aimerais qu'elles ne meurent jamais, tant elles représentent de choses pour moi...

Le dîner est prêt, et la table est installée. Maintenant que je me suis remise de mes émotions, je n'ai plus qu'une hâte... Le voir rentrer. Je file dans la chambre où ma valise trône encore sur le lit, et sort des vêtements un peu plus jolie que mon vieux jogging enfilé à la hâte. J'enfile un short avec sur une des jambes une sorte de sangles jarretelles. Et un éternel crop top noir, bien sûr. Malgré mon bandage, j'aime avoir le ventre apparent. Eh bien... Toi qui te les gelais, tu t'es réchauffé ma vieille ! Mes pensées me font rire toute seule, alors que j'enfile une petite veste avant de retourner au salon. Je tire une clope dans mon paquet, avant d'aller fumer à la fenêtre...

19 h 20, ils ne devraient plus tarder. L'appart est nickel, et je sais qu'il va me tuer. Il m'avait dit qu'il s'occuperait de tout en rentrant, mais je n'ai pas pu faire autrement. Je m'ennuyais trop. Alors que je fais réchauffer le plat préparer plus tôt, la porte s'ouvre enfin, laissant apparaitre la joyeuse troupe dans la petite entrée.

Speedrain [Terminer]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant