My insufferable little Prince [MinSung]

Chapitre 12

Chapitre 12

- ça va avec Ji Sung ?

Min Ho tourne la tête vers Chang Bin qui l'observe depuis la porte de leur salle de bain commune et il lui lance un regard interrogateur tout en attrapant sa paire de chaussette dans son armoire.

- C'est quoi cette question ?

- Ben vous vous détestez, c'est normal que je m'inquiète de savoir si t'as toujours autant envie de lui sauter à la gorge.

- ça va... il m'insupporte toujours mais c'est pas aussi pénible que je le pensais.

C'est une demi vérité. Min Ho a bien conscience que son aversion pour le plus jeune est en train de se muer en autre chose, mais il n'est pas prêt à l'accepter. Chang Bin n'a pas su pour la soirée d'orages, l'un comme l'autre se sont bien gardés d'en parler, et même s'ils ont tout fait pour paraître naturels et égal à eux même dès le lendemain, il y a bien quelque chose qui a changé. Derrière leur sarcasme et autres remarques désagréables, leurs regards sont plus doux, plus complices, même Chang Bin s'en est aperçu.

- C'est ton jour de congé ?

Demande le plus petit en terminant de nouer sa cravate.

- Oui, ça va me faire du bien de retrouver mon grand-père pour la journée. Je serai de retour demain matin.

Chang Bin hoche la tête et ils quittent tous les deux la chambre du plus vieux, tombant directement sur Ji Sung qui ferme sa porte. Le fils du Président lève un sourcil surpris en jetant un coup d'œil aux deux gardes avant de plisser les yeux.

- Vous êtes intimes au point de partager la même chambre, maintenant ? Demande-t-il sèchement.

- Les nuits sont fraîches et les bras de Chang Bin sont confortables, répond Min Ho sur le même ton, faisant pouffer son collègue.

Ji Sung se crispe et son regard se fait plus dur face à l'humour de son garde du corps.

- Où est ton uniforme ?

- C'est mon jour de congé, je te l'ai dit hier. Je rentre chez moi.

Le petit sourire en coin qu'affiche le plus jeune emballe le cœur de Min Ho. Il sent qu'il ne va pas apprécier la suite.

- C'est parfait ! J'avais justement envie de manger de la nourriture traditionnelle ce midi.

- Il est hors de question que tu viennes au restaurant.

- Je suis ton patron, Min Ho, pas l'inverse. C'est moi qui décide.

- Je t'ai demandé de ne pas impliquer ma famille. ça faisait partie de mes conditions pour travailler sous tes ordres.

- C'est un repas, je vais pas leur demander de voter pour mon père aux prochaines élections. Allez, en route.

Min Ho serre les poings, jetant un regard de détresse à Chang Bin qui lui renvoie un sourire désolé. Il espérait tellement pouvoir échapper au plus jeune pendant vingt-quatre heures qu'il se sent passablement énervé et frustré. Il pensait profiter de cet éloignement pour prendre du recul sur sa relation avec lui, comprendre où il en est, mais visiblement, il ne sera pas tranquille.
Les trois garçons rejoignent la voiture garée dans le parking de la résidence Présidentielle et Chang Bin se place au volant.

- Tu ne travailles pas, tu peux venir à l'arrière avec moi, propose sournoisement Ji Sung.

- Chang Bin n'est pas un chauffeur de taxi et je ne suis pas son client, je vais m'assoir devant.