Chapitre 9

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- Alors ? demanda Link, une fois Ophélie revenue.

- On peut y aller... répondit Ophélie toujours plongée dans sa récente discussion. Pourquoi Laure était aussi inquiète par rapport à Link ?

- D'ailleurs, tu ne m'as pas donné l'indice qui confirmait qu'on devait aller à Dhalia.

- Pardon, j'avais oublié, s'excusa Ophélie en revenant au présent. « A Dhalia, la Gaïa des vitraux spectraux tu dois trouver ». As-tu une idée de ce que ça veut dire ?

- Déjà on sait qu'on doit trouver un vitrail, non ?

- Je ne sais pas. Le message parle surtout de « la Gaïa » et non d'un vitrail.

- Mais peut-être que Gaïa représente la mère des vitraux, non ? Je ne sais pas vous mais chez moi elle représente la déesse de la fertilité et de la vie.

- Ah ce serait une bonne piste alors... mais en quoi serait-elle représentée ?

- En divinité, j'imagine ? émit Link comme hypothèse.

- Je ne sais pas. Rien n'est certain, elle peut être représentée par quelque chose ou quelqu'un d'autre, que tout le monde apprécie.

- Ou bien n'est-elle pas représentée sous une forme physique mais plutôt spirituelle...

- Je l'ignore. Ce serait possible... De toute façon on verra là-bas. Allons chercher les potions manquantes puis partons.

Link prit ses affaires et ferma la porte après qu'Ophélie eut récupéré quelques fioles. Ils décidèrent de ne pas prendre les glycines et de s'y rendre à pied puisqu'Ophélie savait où se trouvait le labo. Ils se concentrèrent durant la descente de l'escalier car toutes les vingt marches environ, celui-ci se séparait en trois chemins différents. Ophélie ne savait pas pourquoi, mais elle choisissait à chaque fois le bon chemin. Pourtant elle ne se repérait pas grâce aux voix venant de la réception car aucune voix ne résonnait de celle-ci, pas le moindre bruit.

« C'est vrai, maintenant que je m'en rends compte, je n'ai jamais croisé un seul client... ».

-   Link ? As-tu croisé des clients pendant que je n'étais pas là ? Je te demande ça car je n'entends aucun bruit, aucune voix à part les nôtres...

- Maintenant que tu me le dis, c'est vrai que je n'ai croisé personne... En même temps, vu la taille de ce bâtiment ça ne m'étonnes pas, dit-il avec un air peu convaincu par ses propos.

- Quand même ! Même au moment où je suis entrée, il n'y avait personne à la réception, sauf Laure.

- C'est parce qu'il était extrêmement tard et...

- Et je n'ai croisé personne dehors même ce matin, continua-t-elle en coupant la parole à Link.

- Une coïncidence.

- Je ne pense pas. Nous sommes en plein été et il y a un lac magnifique à moins de deux kilomètres. L'endroit devrait être bondé, poursuivit-elle.

- Ophélie, tu te fais trop de soucis, assura-t-il pourtant avec un regard dans lequel se lisait de l'incertitude. Allons chercher les potions et partons.

- Je ne sais pas. Ce n'est pas normal. Dans ma ville natale, dès qu'il y a un peu de soleil tout le monde va au point d'eau le plus proche pour se baigner, sort pour se promener ou acheter de quoi grignoter. Alors qu'ici le soleil illumine le ciel et pourtant personne dehors. Regarde les volets enfin ! TOUS fermés depuis notre arrivée !

- Tu as trop d'imagination, arrête avec tes suppositions.

- Le petit, arrête de vouloir toujours trouver ce qui cloche, parfois il ne vaut mieux pas, conseilla une voix familière.

Présages (Partie I : Les vitraux du destin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant