Chapitre 18

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« Qu'est-ce que ça veut dire ? » pensa tout d'abord Ophélie.

Elle regarda dans la direction où Laure était parti. Elle ne savait pas ce que la marque voulait dire et d'après ce que Laure lui avait fait comprendre, elle non plus. Sauf qu'Ophélie était persuadée que Laure lui cachait quelque chose. Quoi ? Elle ne savait pas mais elle l'avait senti.

Et puis qu'est-ce que signifiait cette goutte de sang ? Car elle en était sûre c'était ça.

« Une goutte de sang entourée des ailes des Déesses... ça n'a aucun sens ! Peut-être cela fait référence à un événement historique ? »

Elle avait beau réfléchir elle n'arrivait pas à comprendre... La seule chose qui était certaine – enfin elle l'espérait – c'était que Link n'avait pas cette marque avant l'attaque... Le cerveau d'Ophélie voulait continuer à réfléchir mais pas elle, elle voulait juste passer à l'action et arrêter avec les énigmes. Elle alla chercher une serviette sur le comptoir de l'accueil, prit un stylo et écrivit à la va vite :

Désolée de ne pas vous avoir attendue. Repartie à Dhalia pour le vitrail. Reviens vite.

Ophélie

Elle n'avait pas besoin d'en marquer plus, Laure comprendrait. Elle déposa la serviette sur la table à côté de Link, se releva et partit dehors. Elle appela Céleste puis s'en alla.

« Bon normalement c'est ici » pensa Ophélie. Elle se trouvait en face de la chapelle de Dhalia. Il faisait toujours nuit et elle avait dû allumer son pendentif-éclaireur pour trouver l'édifice. La porte n'était pas verrouillée, alors elle décida d'entrer.

Pour une chapelle, elle était aussi grande et spacieuse qu'une église ! Il y avait beaucoup trop de vitraux ! Elle pouvait être sûre qu'elle allait y passer le reste de la nuit. Elle chercha le fameux vitrail pendant environ une heure avant de le trouver au fond du bâtiment. Elle relut l'inscription et cette fois, le nom de la ville était complet.

                                Aconite

Voilà leur destination. Cela paraissait un peu trop facile... Ophélie allait repartir quand elle remarqua qu'il y avait quelqu'un derrière l'Ophélie des vitraux. Pourtant sur l'inscription sous le vitrail le nom de la personne n'était pas noté. Pourquoi ? Elle la regarda plus attentivement et remarqua qu'elle tenait quelque chose dans sa main... Pas n'importe quoi en fait... Une brindille ? Non c'était plus lisse plus gros et avec... des motifs ? C'était... un stylo ? Mais pas n'importe lequel... il ressemblait étrangement au sien, celui avec plusieurs cartouches ! Si elle voyait bien, elle dirait que c'était du vert, du bleu et du rouge ? La dernière était cachée. Elle sortit son stylo et analysa les motifs puis regarda ceux du vitrail. C'était les mêmes ! Mais alors... que faisait son stylo dans ce vitrail ?

Soudain elle se rappela sa conversation avec Laure. Sa mère avait eu le stylo avant elle. Mais Laure avait dit que le stylo n'avait pas qu'une seule fonction mais plusieurs... Donc, cette personne sur le vitrail... serait sa mère ?

Sérieusement... Elle qui voulait partir pour arrêter avec les énigmes la voilà face à une autre !

Bon, d'accord, encore une énigme. Mais celle-ci semblait dater d'un moment... les vitraux avaient l'air assez anciens, pourtant sa mère n'était pas si vieille...

Soudain, les cloches sonnèrent. Ophélie regarda le ciel à travers une fenêtre, le jour se levait.

- Mince, dit-elle à voix haute. Il faut que je rentre.

Elle sortit à la hâte de la chapelle et rentra par les airs le plus vite possible.

- Voyage aller-retour en moins de trois heures, chapeau ! dit Laure qui l'attendait à l'entrée de l'auberge. Tu...

Présages (Partie I : Les vitraux du destin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant