Chapitre 4

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« Des yeux saphir... » pensa Ophélie sur le point de partir à l'autre bout de la forêt, où même, créer un portail et s'en aller le plus loin possible.

« Non c'est une coïncidence... » se força-t-elle à penser pour reprendre son calme.

- Pardon, dit-t-elle. J'ai été surprise par la couleur de tes yeux.  Tu m'as fait penser à quelqu'un...

Ce qui n'était pas un mensonge en soi.

- Merci de m'avoir sauvé, dit-il en essayant de se relever.

- Non reste allongé, lui intima-t-elle. Tu es encore trop faible.

- D'accord. Mais il faut vite partir.

- Pourquoi ?

- Car il va bientôt revenir, poursuivit-il.

- Qui ? demanda-t-elle.

- Ken... je ne sais plus... Mais il est dangereux... c'est tout ce dont je me souviens.

- Tu as perdu la mémoire ?

- Je... je ne me rappelle pas... Je cherchais quelqu'un... je l'avais perdu... et je...

- Ne t'inquiète pas. Reprends des forces je vais trouver un moyen de nous éloigner d'ici au plus vite. Mais à une condition, tu ne bouges pas.

- D'accord.

Sur ce Ophélie se releva et s'éloigna pour trouver le lieu où elle aurait le plus de chance que son celestrier l'entende.

Elle trouva finalement une petite clairière assez grande pour y faire rentrer une cabane.

« Essayons. »

Elle siffla de toute ses forces dans le petit sifflet.

Celui-ci émit un long appel.

Aucune réponse.

Dix secondes passèrent.

Puis trente.

Puis une minute.

Puis cinq...

Ophélie était en train de partir quand elle entendit un chant d'oiseau reconnaissable entre tous.

- Céleste !

Celle-ci répondit d'un autre chant encore plus joyeux. Elle se rapprocha puis finit par se poser en douceur.

- Coucou ma belle ! Désolée de t'avoir laissée là-haut sans nouvelles. Mais, comment as-tu fais pour traverser la mer de nuages ? Elle est affranchissable normalement... Tu le sais bien on a déjà essayé.

Céleste lui répondit en se tournant sur la droite et Ophélie remarqua qu'une petite sacoche avait été ajoutée à sa selle.

- Qui t'a mis ça ?

Céleste ne lui répondit pas, évidemment.

Ophélie ouvrit la sacoche et la fouilla. Elle y trouva deux petits papiers.

Quand elle les ouvrit elle découvrit plusieurs lignes de runes et, à la fin des deux papiers, il était écrit quelque chose mais pas en runes.

Le rubis volcanique.

« Bon pour la promesse de s'arracher les cheveux on repassera... Autant déchiffrer les messages ».

Elle prit le premier et sortit son carnet pour le décoder.

Deux minutes plus tard, elle lut la traduction complète qu'elle avait écrit à l'arrière du papier.

Présages (Partie I : Les vitraux du destin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant