Chapitre 17

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- Vous... vous êtes son agresseur ? demanda Ophélie en tremblant.

Kenric ne répondit pas, il continua de sourire.

Link et Ophélie commençaient à reculer quand il ajouta contre toute attente :

- Je veux juste discuter. Je n'ai pas le temps de vous courir après... aujourd'hui...

Ophélie et Link s'arrêtèrent et le regardèrent incrédules. Puis, Link prit la parole.

- Vous voulez discutez ?

- Cela t'étonne tant que ça ? répliqua l'agresseur.

- Vous voulez discuter de quoi ? demanda Ophélie.

- J'aimerai juste savoir comment ce cher Link s'est enfui... mais, j'imagine que c'est grâce à toi...

Il s'arrêta brusquement, comme s'il avait avalé la fin de sa phrase.

Link et Ophélie se regardèrent. Avaient-ils le choix ? Une fois qu'il aurait posé ses questions que se passerait-il ? Ils n'avaient aucun moyen de le savoir à l'avance.

Ophélie se souvint alors de l'existence du stylo.

Aurait-elle le temps de le sortir et de former un cercle ? Elle jeta un coup d'œil discret autour d'elle : la surface la plus proche était à une bonne dizaine de mètres...

Non elle n'aurait pas le temps... ou peut-être que...

Elle croisa le regard de Link, il parut comprendre ce qu'elle voulait fait car il secoua la tête. Son regard semblait dire « C'est très dangereux ».

Alors ils acquiescèrent.

- Bien, je t'écoute Link.

Il ne semblait pas être prêt du tout à répondre. Il tremblait de tout son corps. Rien que la voix de Kenric devait lui rappeler de mauvais souvenirs... Ophélie se demandait vraiment qui était l'agresseur de Link. Son nom et a voix lui était familier... mais ce souvenir semblait si lointain...

- Alors ? demanda celui-ci.

- Avec son... aide, finit par souffler Link.

- Et comment elle s'appelle ?

- Alexandra.

Alexandra ? Link avait menti sur son prénom. Il avait bien fait. Il valait mieux que Kenric ne connaisse rien d'elle.

- Alexandra. Kenric parut surpris, comme s'il s'avait que Link mentait... Tu es arrivé au bon moment, dit-il avec son sourire qui faisait froid dans le dos. Comment l'as-tu aidé ? dit-il cette fois en s'adressant à elle.

- J'ai défait les ronces, répondit Ophélie d'une voix à présent haineuse.

- Et d'où viens-tu ?

- Des montagnes aux rêves, mentit-elle.

Elle n'avait entendu parlé qu'une seule fois de ces montagnes, et c'était dans un de ses livres. Personne ne pouvait s'y rendre animé de mauvaises intentions. Elles étaient visibles depuis tout le pays, mais si la personne est mauvaise, elle aura l'impression que les montagnes reculent.

- Intéressant, j'aimerais bien y aller un jour.

« C'est bientôt fini cet interrogatoire ? » avait envie de hurler Ophélie. Mais elle se retint en se pinçant les lèvres.

- Bon, j'ai encore une petite question pour toi Alexandra. T'app...

Soudain des rires leurs parvinrent du parc.

- Mince alors, je crois que le temps nous est compté, se lamenta-t-il Kenric. Quel malheur, et moi qui avais encore des questions, reprit-il. On se revoit une prochaine fois, oh, et cette fois ce ne sera pas une discussion, dit-il avant de disparaître dans un tourbillon de pétales.

Présages (Partie I : Les vitraux du destin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant