Chapitre 29

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Link essayait de remonter le moral d'Ophélie quand ils traversèrent la mer de nuages, mais en vain.

-    Je vais enfin voir où tu habites ! Allez, ça va être cool !

Ophélie ne répondit pas.

-    Wow... C'est immense ! s'écria Link quand le dernier nuage se dissipa derrière eux. C'est ici que tu habites ?

-    Non. Nous ne sommes pas à Célestia, lui répondit Ophélie. On est à environ quinze minutes de la ville et à... une demi-heure de la pyramide si je me réfère à la distance d'où je la voyais depuis ma chambre.

-    Peut-on aller en ville ? la supplia Link.

-    Je ne préfère pas, répondit Ophélie. On risque de me reconnaître et Laure ne nous a pas préparé d'autres potions pour changer notre apparence. Et puis... mon père est peut-être en ville...

-    Si c'est ton père... marmonna si bas Link qu'Ophélie faillit ne pas l'entendre.

La jeune fille gigota un peu sur sa selle tout en faisant tourner Céleste à gauche. Elle prit une grande inspiration avant de prendre la parole :

-    Mais...

-    Mais ? reprit Link avec un sourire.

-    ...mais, on pourrait aller au lac mauve, finit-elle les dents serrées.

-    Le lac mauve ?

-    Il est à cinq minutes d'ici est il y a peu de monde en cette période, les gens préfèrent aller à la Grande mer, une mer suspendue dans les airs, précisa-t-elle en voyant la mine de Link.

-    Ça me tente, on y va maintenant ?

-    Oui, répondit Ophélie avant de changer d'avis.



En effet quand ils arrivèrent, c'était complètement désert. Ophélie fit atterrir Céleste près d'une sorte d'étable réservée aux célestriers des promeneurs. Ainsi, ils pouvaient y laisser leur monture sans problème tandis qu'ils allaient au lac. La jeune fille ordonna à Céleste de rester ici jusqu'à son retour et lui montra qu'elle avait de quoi faire passer le temps. Puis, elle alla rejoindre Link qui était déjà parti au lac, trop curieux pour l'attendre.

-    Il n'y a pas un chat, fit-il remarquer.

-    Sûrement à cause de la réputation de cette île, répondit Ophélie soucieuse.

Elle regarda autour d'elle à la recherche d'une quelconque trace indiquant que quelqu'un était là en même temps qu'eux. Après tout, les dernières fois, ils n'avaient pas remarqué Kenric.

-    Pourquoi ? demanda Link.

-    Oh, je ne t'ai pas dit ? C'est ici que vit la majorité des panthaires, car ici l'empreinte de l'Homme est presque inexistante, reprit Ophélie tout à fait calme.

-    Non tu ne m'avais pas dit. Des panthères, comme Shoko ?

Ophélie se souvint alors du félin domestique de la passante qui leur avait montré le chemin pour l'auberge durant leur court séjour à Dhalia.

-    Non. Des panthAIRES, dit-elle en accentuant sur la fin du mot. C'est un jeu de mot. (Elle épela le mot pour que Link comprenne). Ce sont comme des panthères mais elles ont des ailes.

-    Des... ailes ? (Ophélie hocha la tête). Elles sont agressives ? demanda Link.

-    Si tu les provoques, alors oui. Mais il n'y a pas de raison de s'inquiéter ! lui affirma-t-elle. Je les connais donc elles ne devraient pas m'attaquer.

Présages (Partie I : Les vitraux du destin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant