CHAPITRE 4 P3

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CHAPITRE 4

-Voler?! Demandais-je stupéfaite
-Ce sommet est un endroit peu accessible, même pour les bon escaladeurs. Mais j'y suis arrivé grâce à mon alter.
Il me regarda avec un air sérieux et dit :
-Je te propose de t'accrocher à moi, et je nous propulserai. On sera là haut en quelques minutes, mais c'est un peu violent, surtout que tu n'es pas habitué. Si tu ne le sens pas, c'est pas un problème, on peut retourner au village et se poser la bas. J'ai remarqué que tu semblais l'apprécier. Ou bien on peut pique niquer dans la forêt, c'est sympa aussi. C'est toi qui vois.
-Tu rigoles là... Tu me proposes de voler... Jusqu'en haut de cette gigantesque montagne...Evidemment que je veux !! C'est trop cool !!
Katsuki souria puis rigola.
-Pourquoi tu rigole? Demandais-je
-J'ai eu un leger doute à savoir si ça te plairait, mais c'était idiot.
-Ba oui c'est idiot, comment tu as pu penser que ça ne me plairait pas?
Il haussa les épaules. Tout à coup je réalisais quelque chose et me frappais la main contre mon front.
-C'est pour ça qu'il fallait que je digère ! dis-je en rigolant
-Oui, c'est mieux... Comment tu te sens là?
-En pleine forme!
-Parfait. Alors, je vais garder le sac sur mon dos et tu vas t'accrocher à moi par devant. Et met ca.
Il me tendis une paire de bouchons pour oreilles.
-C'est pour le bruit des explosions? Demandais-je
-Oui, ça, et la rapidité de l'ascension. Tu dois protéger tes tympans.
-Et toi, tu les protège?
-Pas besoin, je suis immunisé.
Je décidai de lui faire confiance, plaça les bouchons dans mes oreilles, mit mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Il semblai me porter comme si je ne pesait rien, mais je demandait quand même :
-Ca va, t'es sûr, c'est pas trop lourd?
-Pfff, ce n'est rien, accroche toi bien.
Je m'accrochait le plus possible à lui et prit une grande respiration. Je l'entendit me demander :
-Tu es prêtes?
-Oui. Murmurais-je avec un sourire.
Mes sens furent perturbé en une seconde. J'entendi une explosion, puis senti nos deux corps se propulser en l'air. La sensation ressemblai fortement à celle que j'avais déjà ressenti dans un manège à sensation d'une fête foraine, les explosions en moins. J'étais dans les airs, accroché à Katsuki, nos corps montaient de plus en plus. Parfois, il prenait appui sur une roche pendant une seconde et se re-propulsait encore plus haut. Parfois, je devais fermer les yeux à cause de la pression de l'air, mais j'essayais de les garder ouverts le plus possible. C'était incroyable. Au bout d'un moment, je me mit même à rire sans pouvoir me contrôler. Katsuki dû se rendre compte que je n'avais pas peur, il commença donc à faire plus que seulement aller vers le haut. Il fit quelques saut périlleux en l'air, m'entrainant avec lui. C'était orgasmique, c'était plus puissant que tous les manèges que j'avais connu.
Nous arrivâmes enfin au sommet de la montagne. Je me décrochais du corps de Katsuki, mais j'avais les jambes qui tremblaient. Mon cœur battait à tout rompre et j'avais les joues en feu.
-Comment tu te sens? Me demanda-t-il
Je le regardait avec de grands yeux et souffla :
-C'était incroyable...
Katsuki souria puis m'invita à regarder autour de moi. Nous étions en haut d'une gigantesque montagne et la vue était à couper le souffle. Je restais bouche bée face à ce qui se trouvait sous mes yeux. Nous étions comme seuls au monde.
-Whoaa... dis-je doucement
La plateforme sur laquelle nous nous trouvions n'était pas très large, quelques mètres de diamètre tout au plus, et je n'osais pas trop m'approcher trop du bord. Katsuki prit ma main et dit doucement :
-Joyeux anniversaire...
Je le regardais en souriant, puis l'enlaça. Je posais mes lèvres contre les siennes et je les embrassais passionnément. Je sentit ses mains me caresser le dos et glisser sous mon pull. Je fit de même et lui retira son sweat. Petit à petit, nous nous retrouvâmes nus et allongés sur nos vêtements qui nous servirent de draps. Nous firent l'amour éperdument, et je ne savais pas si c'était l'altitude, les sensations que je venais de ressentir en volant, ou bien simplement l'amour que je lui portais, mais ce fût le plus puissant orgasme que je n'avais jamais eu.

Nous étions tous les deux allongés nus au sommet de cette montagne. Nos joues étaient rouges et je reprenais peu à peu ma respiration. Je caressai tendrement le visage de Katsuki en silence puis observa son corps qui affichait plusieurs cicatrices en plus de récents hématomes. Je touchait du bout des doigts toutes ces marques de batailles et dit :
-Tu n'es qu'en apprentissage et tu as déjà tellement de cicatrices...
-C'est justement ça l'apprentissage... Plus je deviendrai fort, moins je serai blessé...
-Ou bien tu prendras plus de risques...
-Et tu voudrai quoi? Que j'arrête de vouloir être un héro?
-Non, bien sûr que non, c'est ton rêve...
-Mais ça te dérange toujours?
-Non, enfin, je ne sais pas... C'est égoïste, j'ai juste peur qu'il t'arrive quelque chose...
-Tu réfléchis trop... On passe un bon moment là, non?
-Oui, je sais...
Katsuki me prit dans ses bras et m'embrassa tendrement. Je me blotti ensuite dans son cou et respirai fort. Je ne supportai plus cet entre-deux d'émotions. J'était si bien, avec lui, à ce moment-là, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être triste d'une situation qui pouvait arriver ou non. C'était fatiguant. Katsuki caressa mon bras qui tremblait.
-Tu as froid? Demanda-t-il
J'acquiesçai et me releva afin de remettre mes vêtements, et il fit de même. Une fois habillé, nous nous sommes assis face à la vue invraisemblable qui nous était offerte par cet endroit. Mon ventre se mit à grouiller de faim et Katsuki me regarda en rigolant.
-Tu n'aurais pas un petit truc à manger dans ton sac? Demandais-je en rigolant
Il prit son sac et commença à en sortir tout un pique nique qui me fit saliver rien qu'à sa vue. Je dégustais le repas qu'il avait préparé en savourant chaque bouchée lentement.
-C'est officiel, je ne suis avec toi que pour la bouffe... dis-je en me léchant les doigts
-Ca ne me dérange pas de te nourrir...
-Tant mieux... Tu sais, en y réfléchissant bien, je crois qu'inconsciemment, c'est comme ça que tu m'as séduite...
-Comment ça?
-Et bien, le jour où tu es venu t'excuser avec un plat que tu avais préparé... tu te souviens?
-Oui.
-Et bien voilà, c'était là, quand je l'ai gouté. Je n'ai pas pensé immédiatement que tu me plaisais, je te l'ai déjà dit, c'est venu après, mais, je ne sais pas, j'ai arrêté de...
-Me détester?
-Et bien...oui...
-Si j'avais su, j'aurais cuisiné plus tôt.
-Je peux te demander pourquoi tu... Enfin, si tu savais que je t'aimais pas, pourquoi tu as quand même essayé?
Katsuki réfléchit quelques secondes puis répondit :
-Je sais que ce n'était pas très logique, et c'était assez perturbant pour moi. Mais je te voyais, chaque jour, sachant ce que tu traversais, et... je te trouvait forte et inspirante.
-Inspirante? Dis-je avec surprise
-Oui. Tu ne te laissait pas abattre par les événements, tu faisais des choses productives, comme réparer ta moto ou étudier. Parfois quand je te voyais sortir de chez toi pour aller au konbini, avec un casque sur les oreilles, tu semblais marcher au rythme de la musique que tu écoutais, et je te trouvais tellement belle. Mais alors que tu pensais que personne ne te voyait, tu semblais si triste, et j'avais l'impression de reconnaître ses émotions. Je ressentais et faisait la même chose, mais à la différence de moi, tu te faisais des amis, tu était souriante, et tu continuais d'avancer.
Je restais silencieuse pendant que je digérai tout ce que je venais d'entendre. Il y avait pleins de belles choses dans ce qu'il venait de dire, mais je restais bloqué sur un point. Je répondit enfin :
-Comment ça tu me voyais tous les jours?
-Tu habites en face de chez moi.
-Oui mais, moi je ne te voyais pas tous les jours...
- Attends, ne croit pas que je t'espionnais comme un vieux gars creepy hein !
-Ahah, bah ça y ressemble un peu quand même...
-Non, mais... C'est pas ce que tu crois... Je te voyais le soir près de la rivière quand je rentrais, et puis ma fenêtre de chambre donne sur ta maison, et ton garage, et la rue... Ce n'est pas comme si je connaissais ton emploi du temps et que je t'attendais... C'était des hasards...
-Mais c'est quand même fou, moi je ne te voyais pas tous les jours, pourtant je vis aussi en face...
-C'est parce que tu ne cherchais pas à me voir...
-Oui, probablement...
-J'ai... j'ai détesté quand tu voyais ce gars...
-Quel... oh...
Il voulait sûrement parler de Ryùko. Je gardais le silence, je ne savais pas si j'avais envie de parler de lui, ça me paraissait tellement lointain et si différent de ce que je vivais aujourd'hui. Katsuki reprit :
-Vous... vous étiez ensemble?
-Et bien... oui... mais ça n'a pas durer longtemps...
-Pourquoi?
-Je n'étais pas... amoureuse... Et je n'avais pas l'impression de pouvoir être moi-même avec lui.
-Tu te sens toi-même avec moi?
-Oui.
-Moi aussi je me sens moi-même avec toi.
Je le regardais en souriant, mais lui, continuait à regarder en face, sans sourir. Il avait une expression sérieuse, et je ne savais pas vraiment pourquoi.
-Je t'aime Katsuki... dis-je doucement
Il tourna enfin son regard vers moi et murmura :
-Je t'aime Tsukiyo...
Nous nous embrassâme doucement, avec délicatesse, comme si nous voulions ralentir le temps. C'était du moins l'impression que j'avais.
Lorsque nos lèvres se séparèrent, il murmura :
-Tu as encore de la place pour un dessert?
Je le regardais en souriant, pensant à une nouvelle envie de faire danser nos corps, et acquiesçais. Mais il se recula, fouilla dans son sac, et en sortit une petite boîte en plastique. Lorsqu'il l'ouvrit, j'eu la surprise d'y découvrir deux petits gâteaux recouverts de crème. Je rigola en comprenant qu'il parlait véritablement d'un dessert et me servit.
-Attend... dit-il en fouillant de nouveau dans son sac. Il en sortit cette fois ci une petite bougie qu'il planta dans le gâteau, et l'alluma d'un coup de doigt, tel un magicien.
-Fais un voeux, dit-il
Je regardait la flamme de la bougie danser dans le vent, je fermai les yeux, et pensait :
"Je veux que toutes les personnes chers à mon coeur restent saines et saufs, le plus longtemps possible"
Je pris une respiration et souffla.

Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant