Nous fûmes réveillés par le chant matinal des oiseaux. Le soleil n'était pas tout à fait levé, mais le ciel était dégagé et promettait une belle journée. Mon père prépara du café et j'en bu une petite tasse qui suffit à me désembrouiller le cerveau. Il s'étira ensuite longuement puis dit :
-Dommage que tu n'ai pas encore le permis, tu aurais conduit aujourd'hui...
-Je suis impatiente de l'avoir...
Mon père regarda autour de lui puis dit :
-Il n'y a personne ici et il y a pas mal d'espace...
-Et?
-Tu veux que je t'apprenne à conduire?
Je le regardai avec de grands yeux. Je sourit et répondit :
-Oui !!
Nous rangeâmes nos affaires puis mon père m'invita à m'installer au volant. Lorsque je m'assit, une excitation me parcouru. Je touchai le volant en souriant puis porta ma main au clés afin de mettre le contact.
-Stop ! dis mon père
Je le regardai avec interrogation, puis il reprit :
-D'abord, tu mets ta ceinture, puis, tu règles ton siège.
Il m'expliqua comment le régler afin d'avoir la meilleure position puis me fit régler les rétroviseurs. J'écoutais toutes ses explications avec nostalgie, cela me rappellais toutes les leçons de mécanique que j'avais avec lui depuis toute petite. Je put enfin démarer le moteur et après une explication des pédales et des vitesses, je démarrai enfin. Au bout d'à peine deux secondes, le voiture cala en faisant un soubresaut.
-Ca serait plus facile avec une automatique... dis-je
-Les manuelles sont plus difficile au départ, mais une fois que tu maitrise, c'est du pur plaisir, tu peux sentir le moteur te parler.
-Ok, mais réexplique moi vite fait...
Après une nouvelle explication, je démarrai plus délicatement en levant tout doucement mon pied de l'embrayage et la voiture avança enfin doucement.
-Détend tes épaules, regarde bien tout droit, et accélère légèrement.
Je suivi les conseils de mon père et j'arrivai à passer une vitesse.
-Tu te débrouille très bien, mais ça ne m'étonne pas, dit-il
J'étais extrêmement concentré, mais je commençais à prendre du plaisir. Au bout du chemin, j'apprit à faire un demi tour, puis repartit. Je ne dépassais jamais la seconde vitesse, mais je comprenais déjà ce que mon père voulait dire, par "entendre le moteur parler".
Je roulai pendant une bonne demi-heure et mon père décréta que cela suffisait pour le moment, puis il reprit le volant. Lorsque nous échangère de place, j'avais un grand sourire.
-Ça te plait de conduire? Demanda-t-il
-Carrément ! J'ai encore plus hâte maintenant !
-Ahah, tu es bien ma fille !
Je regardais mon père reprendre en main sa voiture et souriait. Je me souvenais de toutes ces fois, petite, où je l'observais conduire et le trouvait si cool. C'était toujours le cas.Cette fois-ci, nous roulâmes seulement la matinée. Vers midi, nous arrivâmes près d'une plage que nous avions repérée sur la carte. En descendant, nous respirâmes tous les deux une grand coup et je sentit l'air iodé m'accueillir. Il y avait un grand soleil, mais l'air était frais. Nous achetâmes de quoi pique-niquer, puis nous nous installâmes sur la plage qui était vide, à l'exception de quelques surfeurs qui bravaient le froid. J'avais grandi au bord de la mer et mon père y avait passé presque toute sa vie. Le froid ne nous faisait pas peur. Après avoir grignoté un peu, nous sommes repartis vers la voiture et nous avons enfilé nos combinaisons. Nous courûres sur la plage et plongèrent ensemble dans l'eau glacée. Nous nageâmes pendant plusieurs minutes afin de nous réchauffer puis l'eau devint plus agréable. Je profitais de chaque secondes qui passaient, j'était si bien dans l'eau, et j'avais l'impression de retomber en enfance en compagnie de mon père. Nous nous amusâmes encore un peu dans les vagues puis nous décidâmes de sortir. Je m'entourai d'une serviette et essayais de me sécher, mais malgré le soleil, je grelottais incontrôlablement. Mon père sortit un thermos de son sac et nous servit deux grosses tasse de thé fumant qui me réchauffa rapidement. Nous passâmes le reste de l'après-midi sur la plage.
Il était interdit de camper sur la plage, et il commençait à être trop tard pour trouver un autre spot. Nous décidâmes donc d'aller en ville et de trouver un petit hôtel. Nous y déposère nos affaires et partîmes à la recherche d'un restaurant. Nous en trouvère un abordable qui proposait un repas étonnamment bon. Nous rentrâmes ensuite à l'hôtel et je pris un bain qui fini de me réchauffer complètement. Ce soir-là, je m'endormis heureuse.Au petit matin, je fus réveillé par mon téléphone. C'était Namiko. Elle m'annonça que sa grand-mère était morte pendant la nuit. Elle pleurait doucement et mon coeur se serra. J'aurai voulu être avec elle et la prendre dans mes bras. Elle me raconta comment sa grand-mère semblait bien se porter, malgré la maladie. Elle me parla du reste de sa famille qui, même dans ces circonstances, lui reprochait peu subtilement son choix de vie, de carrière, de comportement. Elle me raconta aussi les derniers mots que sa grand-mère lui avait dit, et à quel point il avait été réconfortant. Je l'écoutais en silence, sentant son besoin de juste parler.
En raccrochant, j'avais le cœur lourd. J'annonçais la nouvelle à mon père qui me proposa tout de suite de m'emmener là bas.
-Non, t'inquiète, ils sont en pleine préparation de l'enterrement, et apparemment, les autres membres de sa famille sont vraiment chiants. Namiko m'appellera si besoin, mais pour l'instant ils restent entre eux.
-Ok... Est ce que ça va?
-Oui, je suis juste triste pour elle...
-Est-ce que tu es trop triste pour un petit déjeuner d'hôtel?
-Ahah, non !
Nous prîmes notre petit déjeuner à l'hôtel, mais fûmes un peu déçus de la qualité. Sur le chemin du retour, mon père acheta des pâtisseries dans une petite boutique de l'air d'autoroute, et elles étaient délicieuses.
Lorsque nous arrivâmes à la maison ce soir-là, nous étions tous les deux exténués. Nous sortîmes toutes les affaires de la voiture et je mettais une machine de linge en route pendant que mon père rangeait le reste dans le garage. Nous mangeâmes des ramen du konbini et nous couchèrent tôt. Il ne s'était passé que trois jours depuis le début des vacances, mais j'avais l'impression d'avoir vécu des tas d'émotions.Le lendemain, je ne trouvais rien d'autre à faire que de bricoler ma moto. Haru et Teruko étaient toutes les deux parties en voyage avec leur famille, Katsuki était en stage, Namiko occupé avec l'enterrement, et mon père avait repris le travail. Je me retrouvait donc seul, musique sur les oreilles et de l'huile de moteur plein les mains. J'appréciais ce moment et les heures passèrent sans que je m'en rende compte. Je senti soudain mon téléphone vibrer et cela me sortit de mon occupation. C'était Katsuki qui m'appelait en facetime. Quand je décrochais, je l'aperçut portant son costume de héro. C'était la première fois que je le voyais en vrai, et cela me surprit.
-J'ai un peu de temps libre là, je ne te dérange pas? Demanda-t-il
-Non, pas du tout, j'étais en train de bricoler. Tout va bien?
-Bof, le stage est plutôt chiant, il ne se passe pas grand chose...
-Ah mince... Désolé pour toi...
-Non, c'est pas grave, j'apprends quand même des trucs sur le fonctionnement des agences...
-C'est toujours ça de pris.
-Hum...
-C'est la première fois que je te vois en costume...
-Ah... oui...
-J'aime bien ton masque... c'est sexy...
Je vis Katsuki rougir et il semblai gêné. J'éclatait de rire. Il répondit :
-Espèce de folle...
-Ahah, j'y peux rien, tu me manques...
-je rentre dans trois jours, tu penses tenir le coup? Dit-il en rigolant
-Je ne sais pas, ça risque d'être dur, mais je vais faire mon possible.
-Ahah, ok, bon courage alors...
Il tourna soudainement son regard vers ce que je supposait être quelqu'un qui lui parlait puis me dit :
-Je doit y aller.
-Ok, fait attention à toi, je t'aime...
-Je t'aime..., chuchota-il rapidement
Je rigolait en raccrochant, mais il me manquait vraiment, même si cela ne faisait que quelques jours que je ne l'avais pas vu. Je réalisais à quel point ce serait difficile si nous n'étions pas dans la même ville l'année prochaine. Je chassais cette pensée rapidement, car je n'avais pas envie d'être triste. Je me remit à bricoler jusqu'au soir sans penser à rien d'autre que ce que j'avais sous les yeux.
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Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)
FanficDernière année au lycée pour Tsukiyo, et son choix d'université va peut-être l'éloigner des gens qu'elle aime...