CHAPITRE 8 P3

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Nous étions tous les deux allongés dans son lit et aucun de nous ne semblait vouloir sortir de ce cocon douillet. J'étais toujours un peu fatigué, mais je ne voulais pas m'endormir, de peur qu'un de ses parents arrive inopinément. Je voulu me relever afin de remettre mes vêtement, mais Katsuki me retint et me ramena dans ses bras. La tentation était trop forte et j'y restai. Mes yeux tombèrent sur un livre posé près de son lit. Je le prit et demanda :
-C'est ce que tu lis en ce moment?
Il acquiesça. Je lisait le résumé au dos puis demanda :
-Tu m'en lis un bout?
Il prit le livre et commença à lire à voix haute. Je me calai contre lui et l'écouta. Sa voix me berça et je sombrai dans un sommeil profond sans m'en rendre compte.
Katuki me réveilla trois heures plus tard. Il venait de prendre sa douche et me proposa d'en prendre une à mon tour. Il m'emmena jusqu'à la salle de bain qui était la plus luxueuse que je n'avais jamais vu de ma vie. Elle était grande et lumineuse, elle disposait d'une grande douche et d'une baignoire dernier cri. Des serviettes épaisses et douces étaient soigneusement pliées et l'endroit humait les produits chers. J'avais presque peur de toucher à quoi que ce soit tandis que Katsuki me montrait le fonctionnement de la douche.
-Prend ton temps, je vais préparer à manger en attendant, dit-il en me laissant seule.
J'allumai l'eau qui se mit à couler telle une pluie chaude et réconfortante. Je me délectait en faisant mousser un savon dont l'odeur me fit voyager. Lorsque je sortis enfin, je m'enroulai dans une grande serviette aussi moelleuse qu'un nuage. J'aperçu une bouteille de crème pour le corps et en prit un peu dans le creux de ma main. Cela suffit à rendre ma peau douce et j'eu la sensation que je pouvais vite m'habituer à ce genre de luxe. Katsuki m'avait laissé un tee-shirt et un jogging que j'enfilai puis je le rejoignis dans la cuisine.
-Je peux aider? Demandais-je?
-Tu peux couper les oignons, dit-il en me montrant l'endroit où ils se trouvaient.
-Je peux mettre de la musique avant?
-Vas-y, regarde les vinyles de mon père si tu veux...
Je me dirigeai vers la grande collection de Masaru et me décidai pour l'album Autumn in New-York. Je posais délicatement le vinyl sur la platine et la voix d'Ella Fitzgerald envahit la pièce. Je retournai auprès de Katsuki et commença à couper des oignons et dansant doucement au rythme de la musique. Katsuki qui était à côté de moi commença lui aussi à se balancer doucement sur le même rythme que moi. Nous ne parlions pas, nous lançant de temps en temps des petits regards complices. C'était un moment parfait qui était encore une fois suspendu dans le temps.
Nous nous mires enfin à table et je decidait d'aborder un sujet un peu délicat :
-A propos de l'année prochaine...
Katsuki s'arreta de mâcher pendant une seconde puis avala sa bouchée avant de dire :
-Tu vas toujours à Kyoto, non?
-Si je suis reçu, oui...
-Tu le sera.
-Rien n'est sûr, il faut aussi que j'obtienne la bourse...
Un silence passa. Je reprit :
-Si on est pas dans la même ville... Ça va être dur, mais je pense qu'on peut y arriver. C'est seulement trois heures de train, six heures en voiture, peut-être moins en moto...
-Être séparé par cinq cent kilomètres, et en imaginant qu'on ai des moments de libres... Ça risque d'être plus que dur...
-On peut aussi s'appeler, et se voir pendant les vacances.
-Quelles vacances? En agence ce n'est pas comme à l'université, c'est un travail.
-Alors je viendrai à Tokyo pendant mes vacances.
Katsuki garda le silence.
-Qu'est ce que tu veux faire sinon? Demandais-je, Comment tu crois que les choses vont se passer concrètement? Je veux dire... A la fin de l'année, on se dit adieu, comme si de rien n'était, et on ne se revoit plus jamais?
-Non, ce n'est pas ce que je veux.
-Alors c'est la seule solution... Il faut qu'on essaie...
Katsuji acquiesça doucement de la tête puis dit :
-Ok, on essaie.

Après le déjeuner, je dû rentrer afin de m'habiller et d'aller travailler à la bibliothèque. Avant de partir, je demandais à Katsuki :
-Je peux garder tes vêtements pour l'instant?
-Tu vas aller travailler comme ça?
-Non, je vais me changer, mais je dormirai avec ce soir... Pour avoir ton odeur...
Katsuki secoua la tête pour signifier que c'était stupide, mais il le fit en souriant. Je l'embrassais et rentrai chez moi.
En arrivant à la bibliothèque, je saluai Sachie qui avait une sucette dans la bouche. En me voyant, elle sortit de sous son bureau une gigantesque jarre qui contenait des sucettes de toutes les couleurs. J'en prit une et la glissa dans ma poche en la remerciant. Après avoir enfilé mon uniforme, je retrouvais Akimasa dans les rayons occupé à faire du tri.
-Bonjour Tsukiyo. Il y a pas mal de travail aujourd'hui. Un particulier à généreusement fait don de sa bibliothèque personnelle, il faut trier, réparer les livres qui en ont besoin, et les enregistrer. Pour l'instant je fais de la place dans les rayons, va retrouver Kazami dans les archives, elle t'expliquera quoi faire.
-Heu... très bien.
Je rejoigni Kazami qui semblai perdu derrière un tas de carton qui débordait de livres.
-Ah ! Tsukiyo ! Ton aide ne va pas être de trop, je n'en peux plus là !
-Whoa, il y a beaucoup de livres...
-Et encore, ce n'est qu'une partie, l'autre moitié n'est pas encore arrivée...
-Ça arrive souvent des donations comme ça?
-Pas vraiment, en général ce ne sont qu'un ou deux cartons, là c'est carrément une collection de plusieurs années, si ça trouve il y a des bouquins qui valent super cher !
-Tu saurai les reconnaître?
-Pas du tout !
Kazami et moi rigolâmes et je commençais à mon tour le tri de ce qui semblai être un trésor. On y passa toute la soirée et nous n'avions même pas fini le quart du travail. Akimasa nous rejoignit peu avant la fin de mon service et me demanda si il m'était possible de revenir le lendemain bien que ce ne soit pas prévu, avec une compensation financière intéressante. J'acceptais volontiers. Je l'aurai fait même sans être rémunéré. Je savais que c'était ma dernière année à travailler ici, et cela me rendai parfois triste. Je voulais profiter de chaque moment dans cet endroit et avec ces personnes.
Le lendemain, j'arrivais à l'ouverture, ce qui ne m'était jamais arrivé. L'ambiance y était tout à fait différente. Sachie était déjà à l'accueil et il était posé devant elle un panier rempli de viennoiserie ainsi qu'une thermos rempli de thé. La cafetière de la salle d'archive était allumée et l'endroit sentait le café frais. Je rejoignit Akimasa qui s'était déjà mis au travail.
-Bonjour Tsukiyo, toi au moins tu es à l'heure.
-Kazami n'est pas encore là?
-Lui faire accepter de travailler plus, c'était déjà un exploit, alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle arrive à l'heure...
-Tu es là depuis longtemps on dirait.
-Oui, depuis ce matin très tôt, Sachie vient d'arriver.
-Elle a ramené de quoi petit déjeuner, tu ne veux pas faire une pause?
Akimasa réfléchi quelques seconde puis dit :
-Pourquoi pas.
Nous nous dirigeâmes vers l'accueil et prîmes un petit déjeuner tous les trois. Akimasa reprocha pour la énième fois à Sachie d'amener de la nourriture dans la bibliothèque, mais il dit cela en enfournant un petit pain au beurre dans sa bouche, ce qui n'était pas très crédible. Sachie me lança un regard moqueur et je lui rendit. Kazami arriva alors que nous venions de finir et elle s'exclama :
-Oh ! Si j'avais su qu'il y aurait un petit dej, je serais venu plus tôt !
-C'est trop tard pour toi on a fini, maintenant au travail. Déclara Akimasa
Kazami ne sembla même pas l'entendre et se servit une tasse de thé fumant ainsi qu'une viennoiserie. Elle s'assit près de Sachie et commença à discuter avec elle. Akimasa secoua la tête puis repartit travailler.
Nous travaillâmes toute la journée. Heureusement la bibliothèque ne reçut que peu de visiteurs et le tri avait grandement avancé. Sachie participait elle aussi en réparant délicatement des ouvrages. Je la regardais prendre soin des livres avec ses petites mains frêles et même si je ne savais pas vraiment pourquoi, cela me réchauffa le cœur.
En sortant, j'eu la surprise de voir Katsuki qui m'attendait sous un parapluie.
-Il s'est mit à pleuvoir, et il est tard. Dit-il comme pour justifier sa présence.
-Merci, mon sauveur... dis-je avec une certaine ironie
-Oh la ferme, tu aimes que je sois venu.
-Ahah, oui c'est vrai...
Nous commençâme à marcher lorsque mon téléphone vibra. Je le regarda mécaniquement et m'arrêta, choquée. C'était un message vocal venant de Ryùko. Je montrai mon écran à Katsuki qui s'exclama :
-Ah ! Tu vois ! Tu dois faire cent pompes maintenant !
-Non, le pari c'était si je recevai un message de lui pendant la journée d'hier...
-C'est pareil, il te contacte, j'avais raison.
-Ce n'est pas pareil pour moi, je n'ai pas envie de faire cent pompes. Je ne pense pas pouvoir les faire du tout d'ailleurs...
-N'empêche, j'avais raison.
-Attend, peut être que c'est pour une autre raison qu'il me contacte...
-Ba vas-y, écoute le message... dit-il en grognant.
J'enclenchait le message.
"Hey, Tsukiyo, C'est Ryùko... Je ne sais pas si c'est une bonne chose de t'appeler mais... On n'a pas vraiment parlé l'autre jour et... Je... Je voulais juste te dire que ça m'avait fait plaisir de te voir... Tu as l'air d'aller bien, je suis content... et... si jamais... si jamais tu voulais prendre un verre un de ces quatre, n'hésite pas à m'appeler... Voilà, j'espère à bientôt... bye..."
Je regardait Katsuki avec un air gêné puis dit :
-Ok, désolé de t'avoir traiter de parano...
-Pfff, pour la peine tu devrais faire au moins cinquante pompes!
-Même pas en rêve.
J'effaçais le message de Ryùko, puis j'effaçais son contact. Je remis mon téléphone dans ma poche et pris Katsuki par le bras.
-On rentre?
Il acquiesça et nous nous remîmes en route.

Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant