CHAPITRE 7 P3

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Je réussi à dormir quelques heures avant le lever du jour. Mon corps était douloureux de fatigue et de grandes cernes se dessinaient sous mes yeux rougis. Lorsque mon père me vit, il me demanda immédiatement si j'étais malade.
-Non, j'ai juste mal dormi... répondis-je
-Il y a quelque chose qui te tracasse?
J'hésitais avant de lui dire, mais mon coeur était si lourd que je ressentai le besoin d'en parler.
-C'est juste que... Katsuki et moi... on s'est disputé hier soir... et je ne sais pas quoi faire...
-Oh... Disputer... gravement?
-Je ne sais pas...
-Qu'est ce qui c'est passé?
Je lui racontais rapidement les détails de la journée d'hier. Il m'écouta attentivement puis dit :
-Je vois...
-Est-ce que j'ai vraiment mal agi? Est ce que c'est à moi de m'excuser?
-Personne n'est en faute... Ça me rappelle quelque chose de similaire qui s'était passé avec ta mère quand on avait commencé à se fréquenter...
Je ne dis rien et j'attendais qu'il continue. Il reprit :
-Lors d'une soirée, on avait croisé un ex à elle. Un grand machin, bien habillé et que tout le monde trouvait charmant... Je l'ai détesté immédiatement, et ta mère fut polie avec lui, rien de plus, mais ça avait suffit à m'agacer. Après la soirée je lui ai fait une scène. A ce moment-là, j'étais persuadé que ma colère était justifiée...
-Et comment vous vous êtes réconcilié?
-Elle ne m'a pas adressé la parole pendant plusieurs jours, mais j'étais tellement malheureux que je suis venu frapper à sa porte en m'excusant. Elle m'avait déjà pardonné, mais ta mère était quelqu'un de fière, elle n'aurait jamais fait le premier pas.
-Katsuki est fière lui aussi... Qu'est ce que je dois faire?
-Fait ce que ton coeur te dit ma fille...
-Super... ça ne m'aide pas beaucoup...
-Désolé...
-Merci quand même, ca ma fait du bien d'en parler...
-Je suis sûr que les choses vont s'arranger.
-Hum...
-Vous vous aimez tout les deux, vous n'allez pas gâcher ça pour une petite dispute, ce sont des choses qui arrivent...
Cette dernière phrase me fit prendre la perspective dont j'avais besoin. Je me levai et embrassais mon père sur la joue. J'allai m'habiller rapidement puis sortit dans la rue. Je devais aller le voir immédiatement. Je me foutait de ma fierté ou de la sienne. Ce n'était pas une petite dispute qui allait nous séparer, et je n'avais pas la patience d'attendre un mouvement de sa part. Je sonnai chez les Bakugo et ce fut Mitsuki qui m'ouvrit.
-Tien ! Bonjour Tsukiyo ! Qu'est ce que tu viens faire ici de si bonne heure?
-Bonjour Mitsuki... Est ce que Katsuki est là?
-Et bien non, il est parti courir assez tôt. Tu veux l'attendre?
-Non, merci, ce n'est pas grave. Bonne journée !
Je tournai les talons et commença à marcher vite en direction de l'endroit où il avait l'habitude d'aller. En général il courait 10km puis faisait une séance d'entraînement. Je me mis moi aussi à courir et arrivait complètement essoufflé. Il était là. Je m'approchais en marchant cette fois-ci. Mon cœur allait exploser, mes jambes ne me tenaient plus, mon ventre grouillait en réclamant le petit déjeuner que je n'avais pas pris avant de partir, et je manquais d'air. Moi qui ne faisait pratiquement jamais de sport, venait de courir et mon corps le supportait très mal. Lorsque Katsuki me vit, il me regarda avec de grands yeux.
-Tsukiyo... Qu'est ce que tu fais là?
-C'est... c'est... ta mère...qui m'a...
J'arrivai à peine à parler et je soufflai fortement. Katsuki s'approcha et me tendit sa gourde.
-Tu as couru juste qu'ici?
Je voulu répondre, mais aucun son ne sortait de ma bouche, j'acquiesçai donc de la tête et bu une grosse gorgée d'eau. Mes jambes me lâchèrent soudainement et je tombai sur mes genoux à bout de force. Katsuki me rattrapa avant que je tombe de tout mon poid. Je le regardai et dit :
-Je... je... suis... désolé... vraiment...pour...
-C'est moi qui suis désolé...
Il avait dit ça doucement en me regardant dans les yeux. Je n'avais toujours pas reprit ma respiration et il continua :
-C'était nul de ma part... J'étais en colère... Je te fais confiance, crois moi...
-Alors... Pourquoi...?
-C'est lui, il m'a énervé avec sa tronche de connard.
Je n'avais toujours pas repris complètement ma respiration, mais je me mit à rire.
-Tu rigoles, mais t'as même pas capter que lui il était toujours à fond sur toi... dit-il
-T'es parano...
-Tu pari combien qu'il t'envoie un message dans la journée?
-Je te pari cent pompes...
-Faut vraiment que tu te mettes au sport...
-Ahah, c'est clair...
Katsuki mit sa main sur ma joue et m'embrassa tendrement. Mon coeur, qui venait à peine de se remettre de cette course inattendue, fit un bon dans ma poitrine. Je murmurait ensuite :
-Arrête de me faire des peurs comme ça...
-Pardon...
Je le regardai en souriant puis l'embrassa de nouveau. Il m'aida ensuite à me relever, mais mes jambes tremblaient et je sentit mon corps retomber. Katsuki me rattrapage encore une fois et demanda :
-Tu as mangé au moins ce matin ? t'es toute pâle...
Je fit non de la tête. Je n'avais rien dans l'estomac et j'avais à peine dormi. Katsuki me fit grimper sur son dos, il ramassa sa gourde et partit en direction de nos maisons. Je ne dis rien car je n'avais plus de force. Mon cœur était cependant plus léger et je glissai ma tête dans son cou afin d'y respirer son odeur. Je murmurai seulement :
-Je suis sérieuse, ne me refait pas des coups comme ça s'il te plaît...
-Promit...
-Je t'aime...
-Moi aussi je t'aime...
Nous allâmes directement chez lui. Mitsuki devait être partie entre-temps et la maison était vide. Il m'allongea sur le canapé puis m'apporta un jus de fruit et plusieurs barres de céréales. Je mangeai doucement et senti les forces me revenir peu à peu. Katsuki me regardait sans rien dire. Il semblai triste.
-Pourquoi tu fais cette tête? Demandais-je
Il hésita avant de répondre puis soupira :
-Je suis vraiment désolé pour hier soir...
-Tu l'as déjà dit, c'est bon ne t'inquiète pas...
-Je veux dire, pour ce que je t'ai dit... Évidemment que tu as le droit d'être nerveuse et maladroite... Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça... c'était vraiment débile... Je ne le pensais pas...
-Je dois t'avouer... j'ai vraiment détester que tu me dise ça...
-Tu vois, putain, je suis vraiment un connard !
-Non, ce que je veux dire, c'est que... quand je t'ai parlé de lui l'autre fois, sur la montagne... Je t'ai dit que quand j'étais avec lui je n'était pas moi même... C'était exactement comme ça enfaite... et le fait que tu me le reproche, ça m'a fait sentir stupide...
-Ce n'était pas mon but... Je crois... que ça m'a enervé de te voir comme ça parce que... je ne comprends pas comment tu as pu être avec un type pareil...
-Je ne le sais pas non plus... Il était gentil, et je crois que j'ai aimé qu'il s'intéresse à moi... je sais c'est nul... Mais je n'allais pas super bien à l'époque, et je n'avais aucune idée de ce que j'était censé ressentir...Je le sais maintenant...
-Comment tu le sais? Je veux dire, comment tu peux en être sur?
-Je le sais c'est tout. Je le sens. Avec toi... C'est simple, c'est fort... Tu me fais vibrer, et rire, et tu me manques tout le temps... Et puis, quand je ne me sens pas bien, il me suffit d'imaginer ton regard pour m'apaiser... Je n'ai pas beaucoup d'expérience, mais des sentiments comme ça, ça ne peut pas être rien...
J'avais dit tout ça sans réfléchir. Katsuki garda le silence mais il me regardait intensément. Il s'approcha de moi, colla son front contre le mien, ferma les yeux, puis murmura :
-Je ressens la même chose... Je t'aime tellement Tsukiyo... Je voudrais que tu ne sois plus jamais malheureuse et que tous tes rêves se réalisent... Je veux te protéger et que tu me protège... Et je voudrais sentir tes baisers et tes caresses à chaque seconde qui passe... Je ne suis pas doué pour exprimer ce que je ressens, mais je veux m'améliorer pour toi...
-C'est... c'est déjà pas mal...
Mon cœur battait la chamade. Je pris son visage dans mes mains et l'embrassa. Nos souffles se mélangèrent et nous montâmes dans sa chambre. Nos gestes étaient doux. Nous retirâmes nos vêtements délicatement, en prenant notre temps. Chaque caresse était lente, chaque baiser était savouré. Le temps semblait se dérouler au ralenti et mon corps ressentait du plaisir dans chaque recoin. C'était plus fort et plus intime que tout ce que nous avions connu jusque là, et pour la première fois, nous eurent un orgasme en même temps.

Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant