CHAPITRE 13 P3

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L'automne se déroula tranquillement. J'avais repris mon emploi du temps habituel et j'étais occupé ce soir-là à remplir les dossiers de demandes pour les universitées que j'avais choisies. En première demande, j'avais mis Kyoto, et en second Tokyo. J'avais quelques autres demandes au cas où, mais j'espérais vraiment une de ces deux là. J'étais à mon bureau et mon téléphone sonna. C'était Namiko. Nous discutâmes de nos vies et je regardai distraitement par la fenêtre tout en écoutant ces dernières histoires. Une voiture noire se gara devant chez les Bakugo, et Katsuki en descendit. Il avait le visage tuméfié et un bras en écharpe. Il boitait aussi et marcha difficilement jusqu'à sa porte d'entrée, d'où apparut Mitsuki. Katsuki et un homme en costume noir entrèrent. Je prévint rapidement Namiko que je devais raccrocher et me précipita jusqu'à chez Katsuki. Quand j'arrivai devant la porte d'entrée, un autre homme en costume et lunettes noires me barra le passage.
-Vous ne pouvez pas entrer. Dit-il d'une voix ferme
-Hein? Mais... Qu'est ce qui c'est passé?
-Rentrez chez vous.
-C'est mon... C'est mon ami, je veux juste savoir si ça va...
-Rentrez chez vous, c'est la dernière fois que je le dit.
Je regardais l'homme dont je ne distinguais pas les yeux derrière ses lunettes noires, mais son air sévère me fit froid dans le dos. Il ne rigolait pas du tout. Je regardai une dernière fois la maison des Bakugo et rentrai chez moi. Je restait dehors tout de même et envoya un message à Katsuki. Il ne répondit pas. Au bout de quelques minutes, L'homme qui était entré avec Katsuki sortit, seul, et les deux hommes en costumes repartirent. J'attendit que la voiture disparaisse et j'allai de nouveau devant la maison de Katsuki. Je sonnai et attendis. Après une longue minute qui me parut durer des heures, Mitsuki ouvrit.
-Ah, bonsoir Tsukiyo...
-Bonsoir Mitsuki... Qu'est ce qu'il c'est passé?
Elle soupira, puis m'invita à entrer. Elle m'invita à m'asseoir, mais je refusai poliment. Mon cœur battait la chamade, et je voulais avoir des réponses immédiatement.
-Est-ce que Katsuki va bien? Qu'est ce qu'il s'est passé? Pourquoi on m'a empêché d'entrer?
-Tsukiyo, calme toi... Katsuki va bien, mais il doit se reposer.
-Qu'est ce qu'il c'est passé?
-Je ne peux pas t'en parler. Tu sais, il y a des choses confidentielles dans le monde des héros. L'homme qui est entré était là pour s'assurer que rien de ce qui c'est passé ne serai dévoilé, à cause de la mission en cours. Tu comprends?
-Je... je comprend oui... Mais, Katsuki va bien? C'est sûr?
-Oui, rien de grave. Il devra seulement rester tranquille quelques jours.
-Je peut le voir?
-Il vaut mieux le laisser se reposer pour l'instant.
Mon téléphone sonna au même moment. Je regardais l'appel entrant et vis le nom de Katsuki. Je le montrait à Mitsuki et cette dernière soupira :
-Bon... Vas-y, mais ne reste pas trop longtemps !
J'acquiesçai de la tête et monta jusqu'à la chambre de Katsuki.
Il était allongé sur son lit. Son visage était couvert de coupures et enflé à plusieurs endroits. Mon cœur se serra à sa vue et je m'approchait doucement. J'essayai d'avoir l'air détendu et je m'assis auprès de lui.
-C'est rien, t'inquiète... dit-il en ayant l'air lui aussi détendu, mais il avait de la difficulté à articuler.
-Oui, je vois ça... Tu as l'air en pleine forme... dis-je en souriant
Il sourit lui aussi, du moins il essaya. Je reprit :
-J'ai compris que je ne pouvais pas te poser de questions sur ce qui c'était passé, mais... Est ce que tu vas vraiment bien?
-Oui. Je suis juste fatigué.
-Tu as mal?
-Pas vraiment... J'ai des médocs...
-Ok...
Je pris délicatement sa main qui était abîmée. Mon coeur se serra une fois de plus, mais je gardai toutes mes pensées pour moi. Je me pencha délicatement vers lui et posa tout doucement mes lèvres sur un des rares endroits de son visage qui n'était pas blessé, puis caressa ses cheveux. Je lui souriai et dit :
-Je vais te laisser te reposer, mais si tu as besoin de quoi que ce soit...
-Oui, je sais...
-Je suis juste en face. Dis-je avec une pointe d'humour
Il acquiesça des yeux. Je me levai et sortit de la chambre. En bas, je retrouvait Mitsuki.
-Merci de m'avoir laissé le voir... dis-je
-Hum... Merci de ne pas être resté trop longtemps.
-Je repasserai demain.
-D'accord.
Je lui souhaita une bonne soirée et rentra. Je rappela Namiko et lui raconta tout ce qui venait de se passer. Elle m'écouta puis dit :
-Et ça ne te dérange pas de ne pas savoir ce qui c'est passé?
-Je ne crois pas non... Ce n'est pas comme si j'avais le choix...
-Who, c'est quand même un délire l'univers des héros... Moi ça me rendrai ouf !
-Ahah, oui, j'imagine... Mais du moment qu'il est vivant et qu'il va bien, c'est tout ce qui compte.
-Hum... Ça doit quand même te secouer à chaque fois...
-Oui... C'est la contrepartie...
-Ca va aller?
-Oui, t'inquiète...
-Bon, tu m'appelle si ça ne va pas hein!
-Promit.

En raccrochant avec Namiko, je sentit un silence pesant autour de moi. L'inquiétude était présente, mais je sentais qu'elle était moins pénible que la dernière fois. C'était peut-être dû au fait que ses blessures étaient moins graves, mais je sentais aussi que je commençais à m'habituer. Je retournai à mon bureau et vis les dossiers d'universitées éparpillés. Je n'avais plus la force de penser à tout ça. Je m'allongea sur mon lit et mit de la musique. J'envoyais quelques sons nouveaux à Katsuki, puis traînais un peu sur mon téléphone. Je décidais enfin de me lever et de préparer à manger pour le dîner afin de me changer les idées. Lorsque mon père arriva du travail, il fut surpris de me voir aux fourneaux. Je lui expliquai ce qui c'était passé dans l'après-midi et qui justifiait ma soudaine envie de cuisiner. Nous passâmes à table et mon père me félicita pour mon plat.
-Ne te moque moi, j'ai fait ce que j'ai pu... dis-je
-Je ne me moque pas ! C'est très bon ! C'est simple, mais réussi.
-Bon... Merci...
-Tu devrais faire à manger pour Katsuki.
-Hein? Tu rigoles là, t'as bien vu son niveau, même en m'appliquant, je ne ferai rien d'aussi bon...
-C'est l'intention qui compte. Quand on est malade, c'est toujours agréable d'avoir quelqu'un qui cuisine pour soi.
-Je pense que sa mère va lui préparer ce qu'il faut...
-Mais ce n'est pas pareil... Quand ça vient de celle ou de celui qu'on aime, c'est toujours meilleur.
-Pfff, t'as goûté les plats de Mitsuki toi aussi, même avec tout l'amour du monde, ça ne sera pas aussi bon.
-Ahah... tu dis ça parce que tu as la flemme...
-Ahah, peut-être... C'est surtout que je ne sais pas ce que je pourrai préparer...
-Commence par une soupe, c'est l'idéal quand on est malade.
-Mais il n'est pas vraiment malade, mais blessé...
-C'est pareil, une soupe, ça réconforte. En plus il commence vraiment à faire frais ces temps-ci...
-Hum... oui, ça pourrait être bien... En plus c'est assez simple à réaliser...
-J'ai quelques recettes si tu veux.
-Je veux bien. Je pense que je pourrai la faire ce soir et la porter demain matin.

Après le repas, mon père sortit son cahier de recette. C'était un cahier que j'avais toujours connu. Il était vieux et rempli de recettes qu'ils avaient testé au fil des années. Il y avait des tas d'annotations et les pages étaient toutes froissées. Je trouvais une recette de soupe plutôt simple et me remit aux fourneaux. Mon père, avant d'aller se coucher, gouta ma préparation.
-Humm! C'est bon !
-Vraiment? Je n'ai pas besoin de rajouter un truc ou deux?
-Non, c'est parfait !
-Bien.
J'étais assez fière de moi. Je mettais la soupe de côté et allai me coucher.
Avant d'aller au lycée, je passais chez les Bakugo. C'est Masaru qui ouvrit.
-Bonjour Tsukiyo ! Katsuki va bien, mais il dort encore là...
-Bonjour Masaru. Je viens juste déposer ça... Ce n'est pas grand chose, et j'imagine que Mitsuki s'occupe de tout, mais...
-Oh ! C'est de la soupe?
-Oui...
-C'est une très bonne idée, merci beaucoup!
-Ah... de rien... Je repasserai ce soir si c'est possible...
-Oui bien sûr, je ne garantis pas que Katsuki soit éveillé, mais passe quand tu veux!
Masaru me souhaita une bonne journée et j'en fit de même. Je prit ensuite le chemin du lycée en essayant de ne pas trop penser à Katsuki. Je passais la matinée à me concentrer sur les cours. Au repas de midi, alors que je dégustait mon bentô avec Haru et Teruko, je reçu un message de Katsuki :
"Merci pour la soupe. Si tu cuisines à chaque fois que je me blesse, je vais faire moins attention."
Je souriai en lisant son message, puis répondit :
"T'as pas intérêt, et puis mon répertoire de recettes s'arrête là."
Il répondit :
"Meilleure soupe du monde. Je m'en contenterai."
Je répondit :
"T'es bête... Repose toi bien, je passerai ce soir."

Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant