CHAPITRE 17 P3

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Nous passâmes le premier de l'an, comme d'habitude chez les Bakugo. Après le repas, lorsque Katsuki et moi montèrent dans sa chambre, je jetai un coup d'œil à Mitsuki qui nous regardait, mais ne dit rien. Je fit un petit tour dans sa chambre et remarqua que rien n'avait vraiment changé depuis la première fois que j'était venu. La seule différence était la photo de moi qui était près de son lit, et posé à côté, le Kanzashi que je portais lors du festival d'été. Je rigolai et dit en les désignant :
-On dirait un autel...
-Hum... Je brûle un encens de temps en temps, pour t'honorer, répondit-il en souriant
-Je ne suis pas morte...
-Non, mais tu es une déesse...
-Pfff! Tu dis ça parce que tu te prends pour un dieu !
-Ahah, oui, il faut au moins un déesse pour être à mon niveau.
Je sourit en secouant la tête. Je regardai ensuite le livre qu'il lisait, le pris, et m'allongea. Je lu le résumé puis demanda :
-C'est bien?
-Oui, c'est pas mal, l'histoire n'est pas incroyable, mais le style est bon.
-Tu m'en lit un peu?
Katsuki s'allongea près de moi et prit le livre. Il me regarda en rigolant et dit :
-T'es vraiment un bébé, tu veux que je te lise des histoires?
-T'as jamais entendu parler des livres audios? Et puis, j'aime ta voix, et tu lis bien...
-Bon... Mais ne t'endors pas...
-Je vais essayer.
Il ouvrit le livre et je me collait contre lui. Il commença à lire mais j'écoutais distraitement l'histoire. J'étais bercé par le son de sa voix et je m'efforçais de mémoriser tous les petits détails de celle-ci, son intonation, sa manière de prononcer certaines lettres, la vibration qui provenait de son buste. Je regardais aussi la manière qu'il avait de tenir le livre, de caresser du bout des doigts le coin supérieur des pages, et de comment il les tournait. Je regardais enfin son visage. Ses yeux qui suivaient les mots dans un mouvement de va et viens, sa bouche qui prononçait les mots un à un, et puis particulièrement ses lèvres... Ses lèvres que j'aimais tant embrasser, que j'aimais sentir sur ma peau. Je suivais des yeux la ligne de son nez, de ses pommettes, de sa mâchoire. Je m'enivrais de lui et Katsuki le perçu. Il s'arrêta de lire et me regarda du coin de l'œil.
-Tu écoutes au moins?
-Oui, dis-je en souriant
-Alors arrête de me scruter comme ça.
-Ca te dérange?
Katsuki referma le livre et soupira. Il me regarda et demanda :
-Qu'est ce que tu as en ce moment? Tu agis comme si...
Il s'arrêta en pleine phrase, me regarda plus intensément, puis dit :
-Tu as choisi d'aller à Kyoto, hein?
Je fut surprise de sa questions et mis un petit temps avant de répondre :
-Heu... et bien... Oui...
Il baissa les yeux doucement, puis dit :
-Tu as raison, ça serait idiot de ne pas y aller...
-Oui, je le pense aussi...
Je lui racontais enfin la discussion que j'avais eue avec Reita. Katsuki m'écouta en silence, hochant la tête de temps en temps pour signifier qu'il comprenait les arguments. Je finissait en disant :
-Ca reste un choix douloureux... Et puis c'est sans compter que je pourrais aussi ne pas y être accepté...
-Tu sera accepté, c'est sûr. Ça va être dur pour moi, mais j'ai promis de t'aimer le plus longtemps possible, tu te rappelles?
-Oui, évidemment que je m'en rappelle. C'est pareil pour moi...
Un silence s'installa pendant quelques instants. Je dit enfin :
-Tu veux bien continuer de lire?
Katsuki reprit le livre et recommença sa lecture. Nous restâmes comme cela jusqu'à minuit.

Le mois de janvier débuta sous un froid glacial. Les journées étaient grises et humides, et il était difficile de garder le moral. Je me plongeais dans les études plus profondément qu'à l'habitude afin de faire passer le temps plus vite. Enfin, l'anniversaire de la mort de ma mère arriva. Cette fois-ci, mon père et moi avions décidé de partir la veille, de passer la nuit chez la famille de Namiko, de nous recueillir le lendemain, et de rentrer le soir. J'avais presque hâte que ce jour arrive, mais seulement pour voir Namiko. Les jours qui précédaient l'anniversaire, mon père et moi étions d'humeur mélancolique, et le temps maussade n'aidais vraiment pas. Lorsque nous prîmes la route, mon père, une fois la voiture démarrée, mit la chanson "Seabird" de The Alessi Brothers. La musique s'activa et nous bougeâmes tous les deux nos tête en rythme. Nous retrouvâmes le sourire et commençâmes à chanter. Le trajet fût joyeux, nous en profitâmes pour discuter et nous faire mutuellement découvrir de nouvelles chansons. Lorsque nous arrivâmes enfin, la famille de Namiko nous accueillit à bras ouvert, nous offrant un bon thé et de bonnes pâtisseries, et au final, un excellent repas gargantuesque que j'eu du mal à digérer.
J'étais allongé sur le lit de Namiko, me tenant le ventre, essayant de ne pas vomir.
-C'est bien la première fois que je te vois souffrir d'avoir trop mangé ! dit-elle en rigolant
-Oui, tes parents se sont surpassés cette-fois-ci... C'était délicieux...
-Ahah, j'ai bien vu, tu ne pouvais pas t'arreter !
-Quand c'est bon, c'est bon...
-Ahah, essaie de ne pas vomir en tous cas, ça serait dommage...
-Je m'efforce le plus possible figure toi... Je n'ai pas envie de gâcher...
Nous rigolâmes tout le reste de la soirée. J'avais annoncé mon choix à Namiko qui l'avait bien pris. Elle regrettait seulement qu'on ne puisse pas habiter ensemble, et je le regrettait aussi.

Je hais les super-héros PARTIE 3 (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant