Chapitre 2

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Nélia

Ma respiration ne se calmait pas, les battements de mon cœur non plus, pour cacher ça à ma sœur je me mettais à courir dans ma chambre et entrais dans la salle de bain pour me laver le visage avec de l'eau fraîche pour reprendre mes esprits.

Je me regardais dans le miroir de la salle de bain en essayant de comprendre ce qu'il s'était passé. Après un instant, ma sœur toquait à la porte, elle rentrait sans que je ne réponde et elle me demandait :

- C'était quoi ça ?

- Rien.

- Comment ça, rien Nélia ? Vous étiez à dix centimètres de vous embrasser. S'excitait-elle.

- On n'allait pas s'embrasser Marla, ne soit pas ridicule.

Je finissais par lui expliquer ce qu'il avait fait pendant mon sommeil, et quelques minutes après avoir repris mes esprits, ma sœur et moi décidions de redescendre, tout le monde était déjà dans le salon, donc une fois qu'on était arrivé, mon père proposait à nos invités de passer à table. Je m'asseyais à la place qui m'était attribuée pour respecter le protocole, et j'eus la surprise de voir le fameux Prince à côté de moi.

Au bout de la table, mon père occupait la place d'honneur. À sa droite se trouvait sa femme, face à elle, ma sœur. À côté de ma sœur, la princesse Maria était assise, et moi, je me trouvais en face d'elle. Le frère de la princesse était à mes côtés, et son père, directement en face de lui. Enfin, à l'autre bout de la table, se trouvait la reine. Ces places devaient être respectées tout au long de leur séjour chez nous.

Eh beh, ça promet d'être intéressant.

Lors du dîner, les membres de ma famille et celle d'Espagne parlaient essentiellement de politique, à vrai dire, ils parlaient de ça depuis le début de leur arrivée, moi qui ne comprenais rien en politique, cela commençait à légèrement me gonfler.

- Et vous, Nélia ? M'interrogeait la Reine, me sortant de mes pensées.

- Pardon ? Répondis-je en ne sachant pas de quoi elle parlait.

- Elle t'a demandé quelles études tu faisais. Disait le prince.

Tu dois toujours ouvrir ta bouche toi ?

- Je fais des études d'architecture, Madame. Je viens de finir ma troisième année. Je vais entamer la dernière à la fin des vacances.

- C'est vrai que c'est les vacances d'été maintenant. Que faites-vous pendant ce temps ?

Je répondais en disant que je passais la plupart de mon temps en montant à cheval et que je sortais de temps en temps avec ma cousine et ma sœur.

- Rafael aussi aime beaucoup monter à cheval, vous pourrez lui faire visiter vos écuries demain.

Je lançais un regard à ma sœur qu'on aurait pu traduire en SOS. Quand mon père voyait que j'hésitais à répondre, il prenait les devants et répondait à ma place.

- Bien sûr qu'elle pourra lui faire visiter, avec grand plaisir.

Avec grand plaisir, mon cul ouais.

***

00H30

Quelques heures après le dîner, j'étais monté dans ma chambre, pour dormir, mais le souci étais qu'avec la sieste que j'avais faite, je n'arrivais pas à me rendormir.
Je tournais sans arrêt, d'un côté puis de l'autre, testais chaque position pour essayer d'être confortable. Mais mon cerveau repensait sans arrêt à ce qui s'était passé cette après-midi.

Je finissais par me lever de mon lit, m'habillais d'un sweat qui cachait le short que je portais en guise de pyjama et sortais dans l'arrière-jardin. C'est à cette instant que je remarquais la horde de gardes du corps devant la maison qui était ici pour la sécurité de la famille royale.

Je me dirigeais vers l'un de mes endroits préférés du manoir avec les écuries, le grand arbre, c'est un cerisier que mon grand-père avait planté en guise de cadeau pour ma grand-mère, un endroit assez loin et caché du manoir, c'était de loin ma place préférais. Personne ne venait me déranger quand j'étais ici. J'étais en paix. Je me posais au pied de l'arbre, un livre dans les mains.

Une dizaine de minutes plus tard, j'apercevais une silhouette allumant une cigarette pas très loin, mais comme j'étais myope, il m'avait fallu du temps pour comprendre qu'il s'agissait du prince.

Il se rapprochait encore plus. L'odeur de cigarette me donnait déjà la nausée, par peur qu'elle ne me donne une migraine, je me levais prête à partir. Mais il m'arrêtait.

- Tu vas où ? M'interrogeait-il.

- Je rentre. Rétorquais-je en le dévisageant.

- Pourquoi ?

- Parce que.

- Tu peux me répondre correctement, tu sais ?

- Je rentre parce que vous fumez et que je n'aime pas l'odeur de la cigarette, car elle me donne des migraines. Et aussi parce que je n'ai pas envie d'être en votre compagnie. Ça vous va comme réponse ? Demandais-je, souriant faussement.

Tout de suite après ce que je venais de dire, il éteignait sa cigarette qu'il venait d'allumé.

- Arrête de me vouvoyer.

- Quoi ? Demandais-je, ne comprenant pas le rapport avec notre conversation.

- Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je te tutoie depuis que je suis arrivé chez vous, et je veux que tu me tutoies aussi.

- Je n'ai pas le droit de vous tutoyer, c'est écrit dans le protocole. Et ce n'est pas comme si j'en avais envie.

- Nélia, je suis le Prince d'Espagne, ce n'est pas un simple bout de papier qui va passer au-dessus de ma parole.

- Vous voyez, c'est ça que je déteste chez vous, vous vous croyez tout permis et au-dessus de tout le monde pour simple raison, votre titre.

- On va devenir de bons amis, toi et moi.

- Parce que vous pensez qu'on va devenir amis ?

- Nélia, tu es la seule personne ici avec qui j'ai à peu près le même âge ici.

- Vous avez, exactement, le même âge avec ma sœur, demander à elle d'être votre ami. Elle en seras ravie, j'en suis sûre.

- Oui, mais non, avec toi c'est différent Nélia. Dit-il en me coupant la route voyant que je commençais à partir.

Comment ça différent ?

- Bonne nuit à vous. Dis-je en le poussant de mon chemin.

On faisait le chemin de retour ensemble. Arrivé devant nos chambre, sans rien dire, j'allais pour rentrer dans la mienne, mais il me stoppait pour me demander si je lui ferais visiter l'écurie avant ou après le petit-déjeuner, je lui expliquais que je ne montais jamais ma jument avant d'avoir mangé et que je lui ferais visiter après, alors qu'il ouvrait sa bouche pour parlais à nouveau, je lui claquais la porte au nez. J'enlevai mon sweat pour rester en brassière, m'affalais sur mon lit et interrogeais Baghera.

- Tu penses qu'il voulait dire quoi par « avec toi, c'est différent » ? Je me demande si ses parents savent qu'il fume. Pourquoi est-ce qu'il était dehors lui aussi ? Il est presque 1h du matin, et en plus de ça il rentre d'un long trajet d'avion, plus la situation dans son pays, il aurait dû être fatigué non ?

Pourquoi tu penses à ça ? À lui ?

Je sais pas...

Tu sais pas ?

❤❤❤

Voila mes bichous, c'est la fin de ce chapitre 2, j'espère qu'il vous a plu et que j'ai pas fait trop de fautes d'orthographe.

À bientôt pour un nouveau chapitre (enfin j'espère).

❤❤❤

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