Chapitre 38

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Rafael

On était tous dans le salon, ma mère et mon père assis sur le canapé, moi devant la fenêtre, écoutant le récit de ma sœur, comme quoi Nélia l'aurait giflée.

- Si elle t'a giflée, c'est qu'il y a une raison. Qu'est-ce que tu as fait ?

- Rien ! S'exprime-t-elle. Je n'ai rien fait.

- Elle t'a giflée, comme ça, sans aucune raison ? Lui demander mon père.

- Oui. Ment-elle encore.

Mais je la connaissais, c'est moi qui ai élevé Maria, c'est dans mes bras qu'elle a grandis, je savais qu'elle était en train de mentir. Outre le fait que je la connaissais par cœur, je les avais vus et entendus dans le jardin.

- Maintenant, dis la vérité. Lui dis-je, la regardant dans les yeux.

- Je dis la vérité.

- Ah donc, tu ne l'as pas attrapé par le bras pour la retourner violemment, lui faisant mal, alors que pour rappel, elle vient de se faire opérer de l'épaule il y a moins de 24 h et tout ça pourquoi ? Parce que tu n'as pas supporté le fait qu'elle te tourne le dos parce qu'elle ne voulait pas te parler. Est-ce que je dois te rappeler pourquoi elle ne voulait pas te parler ?

- Non, ferme-la. Me lance-t-elle.

- Non, dis-nous. Lançait mon père.

- Votre fille chérie, a insulté la fille de notre hôte.

- Ce n'est pas possible, Maria, tu n'as pas fait ça ? S'exprime ma mère, hébété. 

- Si, si. J'aurais fait plus à la place de Nélia, elle a été gentille.

- Mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait pour de tels obstacles dans la vie. Priait ma mère.

- Tu vas vite aller t'excuser, Maria. Ordonnait mon père.

- Mais c'est elle qui m'a giflé. S'oppose-t-elle.

- Et tu l'as insulté, en plus de lui avoir fait mal. Tu ne vas pas pleurer pour une gifle. J'en ai mis des dizaines à ton frère, il n'en est pas mort.

- Des dizaines ? Je les compterais plus en centaines, mais ce n'est pas une compétition.

Maria sortait agacé du salon, montant dans sa chambre.
Et moi, je sortais dehors, prétextant que je voulais aller voir les chevaux dans l'écurie, mais j'allais en fait au manoir, pour retrouver Nélia.
J'entrais dans le salon, par les portes qui donnent sur le jardin, ensuite monter les escaliers pour rejoindre sa chambre, où je présumais qu'elle était.
Quand j'y entrais elle n'y était pas, mais un gros désordres y était présent.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demandais-je inquiet.

La peur s'enveloppait peu à peu à moi, personne n'était dans la maison, aucun employé, aucune sécurité.

Je marchais dans sa salle de bain pour voir si elle y était, mais non, ni dans son dressing. L'état dans lequel était sa chambre me faisait peur, ça ressemblait à un cambriolage, pire encore, une agression.

Elle est en danger.

Mon souffle se coupait, mes yeux se remplissant de larmes, une boule dans mon ventre se créait.

- Elle est où, putain ?

Je sortais dans le couloir, répétant son prénom, regardant dans toutes les pièces. Cet étage était principalement constitué de chambres. Je les faisais une par une, regardant dans les dressings et les salles de bain des chambres qui en contenaient, continuant à hurler son prénom.

Face CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant