Face Cachée

Chapitre 45 : Daddy issues.

Nélia

***

16H30

Une fois sortie de cours, on s'était directement rendu chez moi avec Alisa. J'étais venue me changer, car on allait se rendre au restaurant, où Charles allait nous rejoindre.

- Tiens, j'ai choisi celles-là. Lâchait ma cousine, sortant de mon dressing, avec un tas de robe, alors que je me pliais en quatre, à cause du mal de ventre que me procuraient mes règles.

- Des robes ? Je ne peux pas mettre de robe, Alisa, j'ai mes règles, je te rappelle.

- Ce n'est pas grave, tu mettras un short en dessous. Surenchérit-elle.

- T'as toujours un truc à dire.

- C'est toi qui m'as appris ça. Rétorquait-elle.

- Je regrette.

Je finissais par choisir une longue robe verte sapin, collée au corps et avec plusieurs plis. Je retouchais rapidement mon maquillage pendant qu'Alisa me lissait les cheveux.

- C'est bon, arrête. La repoussais-je, tandis qu'elle passait une centième fois la brosse dans mes cheveux.

- On est un peu aigrie à ce que je vois.

- Ouais, on est absolument aigries.

Je me levais pour mettre mes chaussures, j'allais mettre une paire de basket blanche, mais ma cousine me stoppait, me forçant à mettre une paire de talons noirs.

- Je te déteste, tu le sais ça ?

- Oui, mais ça va passer, je suis sûre que tu me remercieras une fois le dîner terminé.

- J'en doute. Marmonnais-je, pour pas qu'elle ne m'entende.

- Bon, on y va ?

- Ouais, plus vite on se rend, plus vite, ce sera fini.

On sortait dehors et alors que je pensais qu'on allait se rendre avec sa voiture, je voyais Charles arriver dans la sienne, s'arrêtant devant nous.

Il descendait, puis ouvrait la porte côté passager. J'attendais à ce que ma cousine monte, mais elle me regardait dans le blanc des yeux, me forçant à m'asseoir devant.

Je m'installais et alors que je pensais qu'Alisa allait m'aider pour m'être ma ceinture, Charles le faisait à sa place.

Nos corps étaient proches, très proches. Il avait du mal à mettre ma ceinture, chaque geste semblait s'éterniser. Ce n'étaient que quelques secondes, mais elles me paraissaient une éternité. Nos regards finissaient par se croiser, et même si je n'étais pas gênée, j'avais un étrange sentiment. Je ne savais pas exactement ce que je ressentais, mais mon cœur battait un peu plus fort. Je ne savais pas si c'était du stress, mais quelque chose d'indéfinissable s'éveillait en moi. Et quelques secondes plus tard, il finissait enfin par mettre cette foutue ceinture.

- Désolé, j'ai eu du mal. Disait-il, devenant légèrement rouge de gêne.

Il est mignon. Pensais-je. Mais il me paraissait surtout très crédule. Il refermait la porte après avoir fini.

- Il t'aide en plus, il est élégant et gentil.

- Ferme-la. Déjà que c'est à cause de toi si on en est là. Ne t'enfonce pas plus en parlant.

- À cause de moi ? Grâce à moi, tu veux dire. Disait-elle rapidement avant que Charles ouvre sa porte.

- Vous allez bien ? Demandait-il, montant à son tour dans la voiture.