Chapitre 8: Partie 2

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***
NÉLIA

22H
J'étais monté dans ma chambre et m'étais couché sur le lit sans même avoir sommeil. Je tournais de droite à gauche, j'avais chaud un coup, mais froid la seconde d'après. Une migraine avait pris possession de mon crâne. C'était le raison principale de mon insomnie. Mais je pensais aussi, beaucoup trop, de tout et n'importe quoi, je me rappelais que la semaine d'après avait lieu l'anniversaire de mon père et que je ne lui avais toujours pas trouvé de cadeau.

- J'ai une idée, mais elle est très conne non ? Demandai-je à la petite voix dans la tête.

Au contraire, je la trouve brillante.

- Tu penses que je devrai y aller ?

Bah bien sûr.

- T'es sûr ?

Absolument.

- J'y vais alors. 

Il faut que tu te lèves du lit d'abord.

Je me levais de mon lit sans réfléchir, et en vérité, je regrettais déjà ce que j'étais sur le point de faire.
Je sortais de ma chambre et me dirigeais vers la sienne espérant qu'il soit là, mais au fond de moi, j'espérais aussi qu'il ne le soit pas, je savais pourquoi je voulais le voir, mais je ne savais pas ce que j'allais lui dire. Je restais devant sa porte pendant un petit instant avant d'avoir le courage de toquer.

N'ouvre pas.

Si ouvre.

Non n'ouvre pas.

Si, si ouvre.

Après une petite minute, la porte s'ouvrit, mon cœur s'emballer, rater tous ces battements quand je l'apercevais torse-nu quand il avait complétement ouvert la porte.

- Nélia ? Qu'est-ce que tu fais là ? Me demande-t-il surpris en se revêtant d'un tee-shirt
- Je... Je n'aurais pas dû venir, je ne voulais pas te déranger désolé.

Ta perdue tes couilles hein ?

- Non, attends, dit-il m'attrapant le bras, mais il le lâcha aussitôt. Tu ne me déranges pas, viens, entre.
Je ne savais pas quoi faire, comment agir, je n'osais pas m'asseoir sur son lit, j'étais comme un intrus dans ma propre maison. 
- Tu voulais me dire quoi ? Dit-il en se plaçant à côté de moi tellement proche que nos mains s'en frôlaient.
- C'est bientôt l'anniversaire de mon père et je... Je ne sais pas quoi lui prendre et... Ma respiration était lourde comme à chaque fois qu'il était proche de moi.

Ne stresse pas, c'est pas noté.

- Tu t'es dit que je pourrais t'aider. Finit-il par dire venant terminer ma phrase en voyant que je n'arrivais pas à le faire moi-même.
- Ouais. Lui dis-je en me retournant pour lui faire face et il faisait pareil.
- Pourquoi tu m'évites ? Voyant que je répondais pas à sa question, il finissait par dire. Offre-lui quelque chose qui a une valeur sentimentale. Quelque chose qui est en rapport à un moment où il était heureux. Tu n'es pas obligé de mettre des milliers d'euros dans un cadeau pour que ce soit un bon cadeau. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.
- Oui, j'ai compris, merci. Je ne te dérange pas plus. Répondis-je en m'éloignant de lui pour sortir de sa chambre, mais il me barrait la route.
- Tu n'as pas répondu à ma question. Dit-il se rapprochant de moi.
- Rafael...
- J'arrive pas à te comprendre Nélia. Je ne comprends pas pourquoi tu m'évites toute une semaine, mais tu viens me demander de l'aide comme si de rien étais. Je ne comprends pas pourquoi tu persistes à faire semblant de me détester.
- Je ne fais pas semblant. Dis-je en le fuyant du regard.
- Redis-le-moi, en me regardant. Dit-il attrapant mon menton et me forçant à le regarder.
- Je te déteste. Dis-je en chuchotant.
- Non Nélia. Tu détestes l'état dans lequel je te mets, déteste penser à moi matin et soir depuis qu'on c'est embrassé. Tu me détestes parce que je te fais ressentir des choses que tu refuses de ressentir.

Face CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant