The Devils Fames

Chapitre 7

Murphy

Il était 2h et mon réveil venait tout juste de sonner. Je m'empressai de filer sous la douche pour ne pas prendre de retard. J'avais mis des vêtements confortables pour le vol d'environ quatorze heures. Le trajet s'annonçait long et ennuyant. Je courrai dans la chambre de ma meilleure amie pour vérifier qu'elle s'était bien réveillée. Elle avait insistée pour m'accompagner même si je lui avait dit de rester dormir. Les gens étaient partis aux alentours de minuit et donc nous manquions de sommeil. Mais je pourrais rattraper mes heures dans l'avion. Fin prêtes, on passait récupérer Maria à sa loge et on prenait toutes trois la voiture direction l'aéroport. Cal et Logan étaient censés nous rejoindre là-bas. Une fois arrivées, nous aperçûmes les deux frères nous attendre à l'entrée.

- Prête pour ton grand jour chérie ? Me demanda Maria d'une douceur si pure.

- Oui. Enfin je crois. Je soufflai un bon coup et nous prîmes le chemin de l'enregistrement de mon nom.

Je me tournai vers mon entourage, la vue déjà brouillée par les larmes. Je prenais d'abord Logan dans mes bras et il fit de même tout en mi disant :

- Bonne chance Murphy, tu y arriveras, nous en sommes tous convaincus. Puis je m'écartai de lui en me dirigeant vers Maria. Je la regardai un instant pour graver en ma mémoire, chaque traits de son visage. Je n'arrivais pas à me dire que je ne ferais plus de sortie shopping avec elle les après-midis, ou que je ne l'inviterai plus au cinéma en lui faisant croire que ce n'était pas des films d'horreur. Ni même de soirées confessions avec elle et Félicie en buvant des tisanes. Toutes ces petites choses réussissaient à me rendre nostalgique.

- Bon courage ma fille, tu excelleras dans ce domaine. Dieux est avec toi Murphy. Rappelles-toi que je serais toujours là, où que tu sois. Dit-elle en laissant échapper quelques larmes. Envoies-moi un message quand tu seras arrivées et oublies pas de m'envoyer pleins de photos. J'ai le mal de mon pays natal. Tu verras, tu vas t'y plaire j'en suis persuadée. Puis je la serrai fort contre moi, tandis qu'elle venait me coiffer les cheveux d'un geste maternel.

- À bientôt Maria, prends soins de toi en mon absence. Et je te donnerai des nouvelles aussi souvent que possible, c'est promis.

Je me tournai vers Cal qui me regardait avec fierté. Ce garçon allait me manquer horriblement.

- Encore merci Cal, ne m'oublies pas. Il approcha sa tête de la mienne et m'embrassa avec délicatesse.

- Jamais Murphy tu m'entends. Jamais je ne t'oublierais. En attendant de te revoir, fais attention à toi, contactes-moi si besoin, ou même tous les jours en fait. Tu vas énormément me manquer, et je veux que tu mettes tout ton cœur à épreuve. Montre au gens que tu es une fille talentueuse et ne te laisse pas abattre au moindre obstacle qui se mettra en travers de ton chemin. Je t'aime Murphy, on se voit bientôt. Même de loin, je reste fier de ma copine. J'éclatai en sanglots dans ses bras apaisants et déposai des dizaines de baisers sur ses lèvres fines.

- Je ferais de mon mieux. À bientôt. Sur une dernière étreinte, le tour de Félicie arriva. C'est le moment que je redoutais le plus à vrai dire et elle le savait puisqu'elle pleurait déjà. Mon dieu, que c'était dur de partir, je ne voulais pas la quitter. Je culpabilisais à l'idée qu'elle doive emménager seule dans le Wisconsin.

- Murphy, je n'arrive pas à croire que je m'apprête à ne plus passer la plupart de mon temps avec toi. Je veux que tu fasses la une des journaux de mode et que tu profites de cette aventure comme si j'étais à tes côtés.

- Et moi c'est de ne plus me chamailler avec toi parce que tu es bordélique qui va me manquer. Penses à ranger quelques fois. Et ne t'enflammes pas trop sur la déco de notre nouveau chez nous. Je te fais confiance. Elle souffla en riant à la fois et me serra le plus fort qu'elle put.