Chapitre 13

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Murphy

Aujourd'hui, le temps était au rendez-vous. Et malgré un petit mal de crâne, je devais me forcer à aller au shooting de ce matin. Mais je savais cette-fois, que je poserais exceptionnellement avec Diego, mais aussi avec Ali. Il était bientôt 7h et je venais à peine de me réveiller. Douche prise, et lit fait, je m'habillais rapidement d'un short bleu marine en tissus et d'une chemise blanche. J'avais la séance à 8h30, je partais alors accompagnée des deux garçons qui m'avaient rejoins dans le haul. Sur le chemin, je me grillais une cigarette et rigolais beaucoup avec Diego. Mais comme à son habitude, Ali ne nous adressa pas la parole ni même un regard. Ce mec était vraiment lunatique, et je commençais à trouver ça énervant. Nous n'étions plus qu'à quelques mètres de l'agence quand Diego lança un pique à l'autre pour le faire réagir.

- Et bien, si tu es comme ça avec tout le monde, je comprend que personne ne t'aime Ali. Si tu utilisais plus ta langue pour dire des choses intelligentes au lieux de t'en servir pour les filles, tu aurais sûrement une meilleure vie. À l'entente de ces mots, il se crispa et commença à s'approcher dangereusement de mon ami. Allait-il vraiment le tabasser sous mes yeux ? Mais non, il s'arrêta à peut-être un centimètre et lui mit la main au coup d'un geste brusque.

- Tu ne connais rien de ma vie, alors je t'assure que ma langue à fait des tonnes de prouesses dans pleins de domaines. Par contre, moi, je connais pratiquement tous les détails de ta vie, alors soit gentil et boucle là. Parce qu'en attendant, pas grand monde ne m'apprécie, mais dans ton cas tu t'es fait quitté comme une merde par ta copine. Moi, elles tombent toutes à mes pieds, et je crois que tu es jaloux. La prochaine fois je te refais le portrait. Je vis le regard Diego s'assombrir et son teint devenir rouge. Je me dirigeait alors à grand pas vers les deux pour les séparer. 

- C'est bon Ali, lâche le maintenant. Je crois que tu en as assez dit. Et toi Diego, si tu veux éviter qu'on te blesse, n'essaye pas te rendre intéressant auprès des autres en les dénigrants. Voilà qu'ils m'avaient mis en rogne pour la journée, pour une fois que je commençais à me faire à leurs caractères tumultueux.

J'arrivai au niveau de Mary, un grand sourire aux lèvres. Elle avait beau être un peu plus âgée que moi, le feeling était passé très facilement entre nous deux. Elle me serra dans ses bras et dit quelque chose à l'oreille. 

- J'ai vu les deux énergumènes qui ont faillit se taper dessus, ils sont si irritables à cet âge là. Reviens vers moi après les photos. J'ai une nouvelle à t'annoncer. J'hochais la tête pour lui faire comprendre que j'avais bien compris, et partis me préparer. Pendant le maquillage et la coiffure, je me laissai aller pour décompresser. 

Nous étions tous les trois placés devant le fond blanc, en attendant une quelconque indication. Mais voyant qu'Alejandro attendait de nous que l'on s'adapte à cette nouvelle règle, je leur dis : Si vous n'aviez pas compris, on doit se débrouiller pour trouver des poses originales. 

- Merci Sherlock. Me répondit Ali en avançant vers moi d'un pas nonchalant. Je posai mes bras sur leur épaules et le photographe prit la première photos. Bingo. Diego prit les devants et me prit par la taille en regardant l'autre hautainement. Ces deux là étaient toujours en compétitions. Mais Ali ne répondit pas à sa bêtise et trouva une place dans mes yeux. Il me fit voir un fin rictus du côté gauche, de sorte à ce que je sois la seule à le voir. Il avait les yeux d'in bleu très clair, presque blanc à m'y méprendre. Et j'avoue qu'il était facile de me perdre dans ses iris envoutantes. 

Mon pantalon était quelque peu grand pour moi et je faillis trébuche à plusieurs reprises. Mais aussi étonnant soit-il, tandis que les garçons me rattrapaient, il se trouvait que ça rendait bien à la caméra d'après Alejandro. Plus qu'à ce qu'ils s'entendent, et ça sera presque parfait. Le reste de la matinée se déroula de la meilleure des manières, à ma grande surprise. Quand je fus revêtis de mes propres vêtements, je fonçais à petits pas voir Mary. 

The Devils FamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant