Chapitre 30

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Ali

Je n'avais pas fermer un œil de la nuit, et ma colère était si puissante que j'avais demandé à Cameron de coucher Murphy, qui s'était endormie sur le trajet du retour. Mason m'avait dit de me rendre dans le Minnesota aujourd'hui pour aller chercher les caissons de marchandises. Plus précisément, des armes à feu que nous fournissait un gars vers la frontière. Les meilleures de tout l'état. Nous allons bientôt lancer l'assaut aux Unseen. Ils nous avaient cherché, avaient joué avec le feu. Mais nous, nous ne nous contenterons pas d'ôter la vie de quelques hommes, non, nous allions les brûler à vif. Les massacrer jusqu'au dernier. On allait devoir forgé un plan de marbre, et la petite brune allait être la pièce maitresse de notre tromperie. Grayson, face aux Flames Eagles. Et cette bataille allait faire régner la chaos sur la ville, nous allons devoir nous battre plus que jamais. Première règle : ne jamais sous-estimer ses adversaires. 

Je rejoignais les gars dans le salon, et les prévenais que je prenais la route. Les mains sur le volant, je repensais à la soirée d'hier. J'étais le premier à savoir ce que ça faisait de se faire couper les ailes, alors même si je ne lui montrait pas, je comprenais Murphy. Mais elle avait désobéi aux règles, et elle payerait pour ses infractions. Une chose qu'on apprend en rentrant dans mon monde, c'est que le non-respect des lois pouvait être fatale. Je me chargerais de son cas en rentrant, pour le moment, je faisais vrombir le moteur de ma voiture vers la frontière. Environ deux heures plus tard, je m'arrêtais dans une station essence pour reremplir la caisse. En allant payer, je relevais le visage vers le type qui me rendait la monnaie, une étrange sensation me parcourant le corps. Je ne le sentais pas, ni lui, ni l'endroit. Je n'avais pas peur, mais un mauvais pressentiment me martelais l'esprit. 

- On se connait non ? Le sollisitais-je, gardant la main sur mon flingue dans ma poche arrière. 

- Ali Campbell. Dit-il le plus sereinement possible. 

- T'es qui putain, je vais tu buter ! Annonçais-je en haussant le ton, lui pointant le pistolet sur le front. 

- Tu ne tireras pas, et tu sais pourquoi ? Il pointa son doigts sur des hommes qui m'avaient dans le viseur, prêts à tirer au signal. Le défiant, je levais le cran de sureté. Il croyait m'avoir entre leur filet, mais j'allais retourner la situation. Comme je le faisais toujours. 

- T'es sur fils de pute ? Parce que j'en ai pas grand chose à foutre de ma vie tu vois. Alors si ils me descendent, tu tombe avec moi. Un rictus apparu sur son visage prépubère. Si jeune pour déjà trempé dans les gangs. Il me faisait un peu penser à moi. Mais aucune pitié dans ce milieu, soit tu tues le premiers, ou tu meurs. 

- Je suis confus, des rumeurs courent comme quoi tu aurais à présent une raison de rester en vie. Rahhh comment elle s'appelle déjà... Ah oui, Murphy Amilton. Tu n'as pas honte de l'emporter avec toi dans ta chute ? Une conscience si pure, c'est tellement dommage. Je pressais mes doigts autour du manche, mon sang pulsant dans mes veines qui étaient sur le point d'exploser. Enfin, elle n'est pas si innocente que ça il parait. Mais je suppose que tu n'es au courant de rien. 

- De quoi tu parle ? Tu ne connais rien d'elle espèce de merde. Tu te trompe, je reste parce que j'ai des choses à accomplir, mais une fois que je vous aurais tous mis en cendre, je me donnerais moi-même la mort. Et ce n'est pas vous qui allez me l'enlever. J'appuyais sur la gâchette, la balle passant à travers son crâne, s'explosant sur les murs. Une fraction de secondes avant qu'ils ne passent à l'action, je me propulsais vivement derrière un rayon. J'entendis les tirs s'abattre de partout, tout détruire sur leur passage, sauf moi. On ne pouvais m'éteindre, à moins que je ne le veuille. Aussi rapide que la foudre, et aussi imprévisible que la météo. Avant que les hommes n'encerclent le bâtiment, je me ruais dans la voiture blindée, parvenant à éviter toute les balles qui gisaient de tous les côtés. Maintenant l'accélérateur au maximum, je reprenais mon chemin, intact. Je vous l'ai dit, j'avais toujours une longueur d'avance sur ces trous du cul. Mais Grayson n'était pas bête, il savait pourquoi je me rendais dans le Minnesota, et nous mettrais la prochaine fois, à ru d'épreuve. Quand j'atteignais enfin la frontière, je conduisais jusqu'au local. Sept coups contre la porte de fer, et Léon venait m'ouvrir. Un code pour qu'il ne se mette pas lui en danger.

- Ali, je ne t'attendais pas si tôt. Mason m'avait dit la semaine prochaine non ? Commença-t-il, me faisant entrer à l'intérieur. Je m'asseyais sur une chaise, me grillant une cigarette. 

- Nous allons faire couler le sang avant finalement. Grayson essaie de nous tendre des piège, rien qu'en venant, j'aurais pu crever. On ne peut plus attendre, il est trop tard pour faire marche arrière. Les Unseen vont sombrer, et nous avons la clé pour notre succès. Il prit son briquet pour allumer un joint, qu'il me tendit. Tout en recrachant la fumée en l'air, il poursuivit.

- La fameuse Amilton. Vous avez réussi à l'avoir, depuis le temps que vous en parlez. J'espère que vous gagnerez cette guerre qui sera surement des plus sanguinaires. Je ne répondais pas, aspirant la substance, fixant le luminaire au dessus de nous. 

Léon collaborait avec nous depuis pas mal de temps, l'un des seul à qui nous accordions toute notre confiance. Il vivait dans un bunker, pommé dans la cambrousse. Difficile à trouver, si tu ne sait pas la localisation exacte. Il fut détective dans l'ancien temps, mais a arrêté quand des salops ont eu sa femme. Quand Mason l'a rencontré, il était au fond du gouffre, au bord de l'agonie. Mais il lui a donné l'opportunité de se faire une toute nouvelle vie, et de venger l'être cher qu'il avait perdu. Une fois les avoir tous tués, nous avons fait affaire avec, et ça n'a pas bougé depuis. Ses murs étaient recouverts de photos de son épouse, mas surtout de pages de journaux indiquant des meurtres commis aux États-Unis. Léon avait pendant un temps fréquenté de véritables tueurs en série, rien que pour les démasquer des années après. Il était intelligent, et malin. 

- Bon, je dois pas tarder, je suis attendue. Énnonçais-je en me relevant.

- Pas de soucis, viens, aides moi à porter les caisses. Il y en a de tous les genres, mais avec plus de précisions, de violence, et surtout de meilleure qualité. Je jetais un œil dedans, vérifiant le contenu. Heureusement que je connaissais un gars à la frontière, sinon je risquais gros. Nous les emmenâmes jusque dans mon coffre. Bon, appelez moi si besoin, prends soin de toi, et d'elle aussi. Il me fit une accolade que je lui rendais en le remerciant.

- On te donneras des nouvelles dès que possible. Reste bien planqué dans ton trou, la guerre débute à peine. Je montais à bord du côté passager, lui faisant un dernier signe de main par la fenêtre ouverte. 

Une fois arrivé à la douane, Marco, le type qui nous aidait dans chacun de nos déplacements, mima de contrôler mon véhicule.

- Salut Ali, alors vous allez passer la cap ? Me demanda-t-il tandis qu'il faisait mine de fouiller mo coffre. 

- Ouais, grouille, j'ai pas de temps à perdre. Dis-je pressé de rentrer voir comment ça se passait à la villa.

- Désolé, j'avais oublié que tu étais un mercenaire de haute valeur. Aller, je te laisse, attention à toi. En une simple poignée de main en apparence, une liasse de billets passaient dans sa main. Notre manière de le faire taire. Marco devait presque avoir atteint le millions. Soudain, son corps s'écroula au sol, le sang coulant de son crâne. Putain de merde ! Je sortais avec précipitation, m'armant de mon flingue. Ils étaient pas loin ces connards. La tête d'un des homme apparu dans les montagne, je lui tirais dessus, et là, une fusillade prit place. Les gens qui passaient simplement, faisaient demi-tour en criant de frayeur. Aie bordel ! Un enculé venait de me tirer une balle dans l'épaule, me faisant saigner abondamment. J'enclenchais le mode sport et fonçais, gémissant de douleur. Il ne m'avait pas raté. Je tenais le volant de mon bras endommagé, et plaçais l'autre sur ma blessure pour atténuer l'hémorragie. Je n'étais définitivement pas médecin, et je suis sur à l'heure actuelle que ce que je faisais allait empirer les choses. Aller Ali putain, t'arrêtes pas. Roule le plus loin possible, tu as déjà eu pire. J'allais devoir prévenir un des gars pour qu'il me vienne en renfort. Je tapais machinalement un message à Walter.

De Ali : Je saigne beaucoup, venez me rejoindre sur la route. Il lu le message directement et y répondit.

De Walter : Ce salop de mes deux, on va le fumer. On fait au plus vite, tiens le coup mec. Je reposais mon téléphone, ralentissant légèrement. Je transpirais, mon poux accélérait de plus en plus, et ma vue était quelque peu trouble. J'allais continuer le plus loin possible, quitte à mourir. Si jamais les hommes de Grayson me rattrapaient, j'étais foutu pour de bon.

The Devils FamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant